TEMOIGNAGE de Yann DU 4 NOVEMBRE 2023

14 novembre 2023

TEMOIGNAGE de Yann DU 4 NOVEMBRE 2023

TEMOIGNAGE de Yann DU 4 NOVEMBRE 2023

Je suis né dans une famille chrétienne, de confession catholique. Mon enfance a été rythmée par la catéchèse de ma mère (elle était catéchiste de la paroisse de l'Annonciation à Lyon), et j’ai suivi l’enseignement des jésuites pendant 7 ans jusqu'à la pré adolescence.

Ma mère m'a aussi enseigné le hâta yoga, ce qui m’a appris à prendre conscience de mon corps, et rechercher l'équilibre avec l'esprit. Cela m’a aussi amené à m'aimer moi-même tel que j'étais. C’est le premier pas vers l'amour des autres.

Mon adolescence s’est passée en pension, je n'étais pas bon élève et les années de lycée ont été catastrophiques, jusqu’à tripler ma seconde !

Je pensais que Dieu m'avait oublié, abandonné, moi l'enfant, l'adolescent pécheur ! C’était faux !

Des souvenirs sont vagues, d’autres plus précis. Mais ce dont je suis sûr, c’est qu’il m’a protégé en me sauvant de plusieurs catastrophes. (un terrible accident de voiture en famille où l’on s’est écrasé contre un poids lourd et où j’ai échappé à la mort après avoir traversé le pare brise. J’avais 8 ans) Puis il y a plusieurs méningites bactériennes où les médecins ne donnaient pas cher de ma vie.

Sans diplôme ni formation valable, la main de Dieu m’a guidé dans le travail, de porte à porte, avec des dizaines d’employeurs successifs.

Par sa grâce (je le dis ainsi aujourd'hui, alors qu'à l'époque je m'enorgueillissais plutôt de mon action) j'utilisais mon temps libre en milieu associatif, en soutien aux bonnes œuvres de la table ronde française ou du lions club. Cela m’a permis d'apprendre et d'exercer la charité.

Pendant tout ce temps, je n'ai pas lu un seul verset de la bible ou pratiqué ma foi qui était plus que vacillante, malgré un mariage catholique, la naissance de mon fils Eric qui a reçu le baptême catholique. Mais Dieu ne m'abandonnait pas.

Il s’est rappelé à moi alors que je subissais une méningite bactérienne encore pire que la première. J’avoue que, là, j'ai vu ma dernière heure arrivée, et j’ai retrouvé, comme par miracle, le chemin de la prière salvatrice. Dieu m'a exaucé et j’ai été épargné à nouveau.

Puis j’ai subi le chômage. Et Fin Août 1992 une période de longue maladie provoquée par des tiques de forêt (ixodes) provoquant chez moi la maladie de Lyme avec atteinte du labyrinthe de l'oreille interne droite. Je vivais dans un état hyper vertigineux constant, devenu grabataire, et souffrant d’un état dépressionnaire.

La seule fenêtre qu'il me restait sur le monde c’était internet. Chaque fois que c’était physiquement possible, je me suis lancé dans l'étude sommaire de quelques philosophies et des religions. J’ai ainsi repris pied dans la recherche de la vérité, à ma façon, mais pour moi sous le regard de Dieu. Dans les moments intenses de mal être, je priais souvent et j'appelais Dieu au secours.

Il ne m'abandonnait pas car en 2003 mon médecin m'annonce, tout de go, qu'il ne peut plus rien pour moi et qu'il est inutile que je revienne le voir. Bien sûr mon désarroi est manifeste et mon interrogation reste sans réponse.

Comme par miracle, un nouveau médecin s'installait dans le même cabinet et je me suis empressé d'aller le voir. Elle a bien voulu prendre mon cas en considération et s’en est référé à son professeur de spécialisation en bio thérapie. Bien qu'il soit à la retraite en tant que médecin pratiquant il a accepté, grâce à Dieu, de me prendre en charge et de mettre le paiement de ses honoraires à la mesure de ma petite bourse. En un peu plus de deux ans les divers traitements m'ont permis de retrouver 80 % de mon autonomie, Amen, Alléluia. Dieu ne m’abandonnait pas.

J'ai repris un peu la lecture de la bible mais sans plus et j'ai commencé à penser qu'il serait bon de faire un pèlerinage dans la pure tradition de la confession catholique, car Dieu m'avait permis de reprendre pied dans la vie.

Je me suis remis à la poésie. Je pensais avoir reçu un don d'écriture et je me suis mis à écrire, mettant en ligne petit à petit ce que j'écrivais, dans un forum de poésie. Dieu avait certainement guidé mon choix car c'est là que j’ai fait la connaissance de Patricia au travers de sa propre poésie. Nos échanges ont abouti à une rencontre à Lyon le 30 août 2008.

L'idée du pèlerinage se matérialisait pour septembre 2008 vers st jacques de Compostelle en compagnie d'une amie poète. J’avais très peu de moyens et Dieu a pourvu car mon frère et Patricia m'ont aidé à la mesure de leurs moyens.

Sur le chemin, j’ai retrouvé à nouveau le sentier de la prière quotidienne, et je me souviens que dans la difficulté de l'effort, je récitais chapelet sur chapelet ce qui seul me permettait d'avancer.

15 jours après notre départ du Puy en Velay, mon amie pèlerine chuta lourdement au pied d'une chapelle dédiée à sainte marie madeleine. Je l’ai pris comme un signe du Très Haut, car je me retrouvais quelques jours plus tard à Saint-Maximin où se situe le tombeau de sainte marie madeleine, avec Patsy et Laurine.

Mes pas se sont dirigés vers une église, en l'occurrence la basilique. Là, j'ai aimé la façon d'être des pères Paulins alors en charge de la paroisse. Peu à peu Dieu m'a permis de me rapprocher d'eux, favorisant les rencontres, et l'esprit saint me souffla de proposer mes services. Ceci me permit de lire la parole de Paul ou des psaumes lors des offices , chanter la louange dans la petite chorale lors de la messe des familles, m'occuper de l'aumônerie des ados, du spectacles de noël en 2011 où le seigneur permit à Patricia et à moi même d'écrire ensemble trois textes intitulés de la poésie à la prière.

Mais il y avait un vide quelque part dans ma foi nouvelle qui cherchait à s'affermir. Des questions sans réponse divine ou du moins n'avais-je pas su les discerner.

Et voilà que nous sommes partis en vacances en Espagne et que ce mois de Juillet 2012 m’est devenu inoubliable. Ce fut le mois de la rencontre essentielle et ultime sur cette terre, aboutissement certain du chemin de traverse par lequel Dieu me ramenait sur son chemin de vie.

Il a concrétisé mon désir de rencontrer le frère de Patricia, pasteur évangélique à Almeria, qui, sur mes questionnements, n’a fait que me renvoyer aux réponses, qui, de fait, se trouvent dans la Bible. Aussi, lors du culte qu’il présidait le lendemain, il demanda que ceux qui se sentaient appelés par Jésus viennent le rejoindre.

Je me suis souvenu d’une voix qui avait murmuré distinctement à mon oreille, le mot « exauce », en l’église de Notre Dame du Laus en 2011. Nous nous sommes levés Patricia et moi et nous sommes avancés vers lui, avec Laurine et quelques fidèles. J'avais personnellement ressenti un élan irrépressible d'obéir à la présence intérieure qui se manifestait, m'emplissant d'émotion et de paix qui semblait me dire : c'est le moment, Dieu t'appelle. J’ai répondu ainsi à l'invitation qu’il me faisait, guidé par l'Esprit Saint et le sens de la vie m’est apparu.

Pour l’illustrer, j’aimerais vous partager les versets 24 à 27 de l’évangile de Matthieu et témoigner de la réalité de ce que Dieu a opéré en moi :

"24 » C'est pourquoi, toute personne qui entend ces paroles que je dis et les met en pratique, je la comparerai à un homme prudent qui a construit sa maison sur le rocher.25 La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et se sont déchaînés contre cette maison ; elle ne s'est pas écroulée, parce qu'elle était fondée sur le rocher.

26 Mais toute personne qui entend ces paroles que je dis et ne les met pas en pratique ressemblera à un fou qui a construit sa maison sur le sable.27 La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et se sont abattus sur cette maison ; elle s'est écroulée et sa ruine a été grande.»

Oui ! c'est vrai, j'avais voulu bâtir ma maison, que dis-je, mes maisons, seul, comme un grand nanti de mes certitudes d'alors. Mais elles n'ont pas tenu, J'avais bâti sans lui, sur du sable ; ce ne fut que divorce et séparations.

C'est une preuve pour moi, que l'homme, seul agissant dans son orgueil ne peut rien construire de solide sans le secours Dieu.

Mon libre-arbitre m'a porté de mille manières à rechercher ou à fuir le vice ou la vertu, le bien ou le mal, le mensonge ou la vérité. M e rappelant toutes ces errances dramatiques pour mon être tout entier,

corps, âme et esprit, j'ai du prendre conscience et admettre que Dieu , a du connaître avant l'usage de la liberté, avant la création du monde, quels seraient mes choix. Il a du régler alors chaque acte de mon libre-arbitre.

Notre Seigneur Jésus est un merveilleux enseignant ! Ce sont les tempêtes de la vie qui révèlent les différences fondamentales qu'il y a entre les façons de vivre avec lui ou sans lui ;

et c'est d'autant plus difficile que quand je suis ses préceptes , les effets n'en sont pas toujours immédiatement visibles, mais maintenant je ressens que cela aura un impact sur ma destinée éternelle, alors qu’il veuille bien m'aider, avec l'aide de son Esprit-Saint, à ce que ma vie reflète ses enseignements reçus. Qu’il veuille faire de moi un disciple qui écoute et réagit, plutôt qu'un faux-jeton, quelqu'un de superficiel, qu’il m’aide en ce sens, à pratiquer l'obéissance à ses préceptes. Je sais que le suivre renforce mes fondations et me permet de surmonter les crises de la vie. Merci Seigneur de me faire réfléchir sur le but de ma vie, Ainsi je ne courrai pas à la destruction, je n'aurai pas d'esprit de rébellion provoqué par un manque de réflexion.

La main de Dieu est puissante, persuasive, à la mesure de celui qu'elle guide, sans injonction, juste une invite au goût de Vérité et d'Amour. Elle protège, et pour la voir agissante dans ma vie, j'ai du laisser la place à l'Esprit Saint, essayant de me faire petit pour qu'il grandisse en moi. C'est vrai que ce n'est pas toujours le cas ; bien des sursauts d'orgueil du « vieil homme » chahutent «l'homme neuf » vers lequel je tends. C'est l'esprit de Dieu qui me pousse à la prière, à faire le bien du mieux que je peux, à écouter et à partager.

La constante persévérance, voilà ce que je demande souvent à Dieu dans mes prières. Alors, oui, Dieu agit depuis longtemps dans ma vie.