BISOUS, BISE, OU ? [MQ] 1Corinthiens 16.20 - Romains 12.9-16

BISOUS, BISE, OU ?

Tous les frères vous saluent. Saluez-vous les uns les autres par un saint baiser. (1 Corinthiens 16.20)

Lecture proposée : Romains 12.9-16

9 Que la charité soit sans hypocrisie. Ayez le mal en horreur ; attachez-vous fortement au bien. 10 Par amour fraternel, soyez pleins d'affection les uns pour les autres ; par honneur, usez de prévenances réciproques. 11 Ayez du zèle, et non de la paresse. Soyez fervents d'esprit. Servez le Seigneur. 12 Réjouissez-vous en espérance. Soyez patients dans l'affliction. Persévérez dans la prière. 13 Pourvoyez aux besoins des saints. Exercez l'hospitalité. 14 Bénissez ceux qui vous persécutent, bénissez et ne maudissez pas. 15 Réjouissez-vous avec ceux qui se réjouissent ; pleurez avec ceux qui pleurent. 16 Ayez les mêmes sentiments les uns envers les autres. N'aspirez pas à ce qui est élevé, mais laissez-vous attirer par ce qui est humble. Ne soyez point sages à vos propres yeux.

L’épopée de la bise en société a triomphé ou péri en fonction des époques : solennelle chez les Romains, acte honni par le concile de Carthage (418), signe de reconnaissance réservé aux nobles chevaliers et aux clercs au Moyen-Age, de nouveau bannie au XIVè siècle pour cause d’épidémie de peste noire. Après un timide retour à la renaissance et au XVIIIè siècle (avec les baisers galants), la bise en public disparaît de nouveau au XIXè siècle. Désormais cantonnée à l’intimité des familles, elle réapparaîtra après mai 68. Mais c’est après les années 1980 qu’elle connaîtra une véritable explosion.

Dans l’Eglise aussi, en France en tout cas, la bise était de mise ; avec la Covid, la voilà remisée. Les gestes barrières ont remplacé le saint baiser recommandé par l’apôtre Paul. Certains avouent être soulagés de ne plus avoir à embrasser à tout va le dimanche matin ; d’autres préconisent un saint coup de coude ou un saint coup de pied, pourquoi pas un saint coup de poing pendant qu’on y est !

Si la bise doit disparaître, s’il nous faut réinventer nos salutations, qu’elles soient avant tout sincères et droites, un accueil de l’autre dans notre cœur, sans réserve et sans favoritisme.

Un saint baiser : une salutation qui soit à part, pas à la manière du monde, une sainte salutation sans routine ni hypocrisie. Un baiser réinventé !

(Extrait des « Méditations Quotidiennes » - Régine Heitz)