UNE MIETTE SUFFIT [MQ]

UNE MIETTE SUFFIT

Oui, Seigneur, lui répondit-elle, mais les petits chiens, sous la table, mangent les miettes des enfants. (Marc 7.28)

Lecture proposée : (Marc 7.24-30)

²⁴ Jésus partit de là et s'en alla dans le territoire de Tyr et de Sidon. Il entra dans une maison, désirant que personne ne le sache, mais il ne put rester caché, ²⁵ car une femme dont la fillette avait un esprit impur entendit parler de lui et vint se jeter à ses pieds. ²⁶ Cette femme était une non-Juive d'origine syro-phénicienne. Elle le pria de chasser le démon hors de sa fille.
Jésus lui dit: ²⁷ «Laisse d'abord les enfants se rassasier, car il n'est pas bien de prendre le pain des enfants et de le jeter aux petits chiens.»
²⁸ «Oui, Seigneur, lui répondit-elle, mais les petits chiens, sous la table, mangent les miettes des enfants.»
²⁹ Alors il lui dit: «A cause de cette parole, tu peux t'en aller: le démon est sorti de ta fille.» ³⁰ Et quand elle rentra chez elle, elle trouva l'enfant couchée sur le lit: le démon était sorti.

C’est certain, la réponse de cette femme plaît au Seigneur ! Il en souligne la foi. Mais, qu’est-ce qui en fait une réponse si admirable ? Cette femme est grecque, syrophénicienne d’origine. Elle a donc un statut d’étrangère aux promesses de Dieu.

Mais elle a l’audace de s’approcher de Jésus et de le prier de chasser le démon hors de sa fille. Il lui répond qu’il n’a été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël. Etant leur nourricier spirituel, il compare les Israélites aux enfants assis à table. Sa priorité est de les rassasier. Il dit à la femme que les petits chiens de la maison, qui représentent les païens, n’ont pas droit à ce repas.

Mais primo, la femme a l’humilité d’admettre cette comparaison et d’obéir à son statut de petit chien qui ne peut pas prétendre au pain des enfants. Secundo, elle a la pertinence (que lui donne sa foi) pour en faire un argument en répondant au Seigneur qu’elle se contentera des miettes sous la table de sa grâce, c’est-à-dire sans rien enlever à la nourriture qu’il destine aux Juifs…

Ainsi, elle se soumet à l’autorité du Seigneur et elle exprime sa foi en la grandeur de la miséricorde de Dieu ! Elle la juge suffisamment riche pour qu’une seule miette suffise pour sa fille. Nous aussi, disons-Lui : « Aujourd’hui, une miette de ta grâce me suffira ! ».

(Extrait des « Méditations Quotidiennes – Dominique Moreau)