Témoignage de Vie (Témoignage Chrétien, Yann)
TEMOIGNAGE DE VIE
Mon Dieu, il est certain que tu nous précède en tout.
Juillet 2012 m’est devenu inoubliable. Ce fut le mois de la rencontre essentielle et ultime sur cette terre, aboutissement certain du chemin de traverse par lequel tu me ramenais sur ton chemin de vie, Mon Dieu.
Tu as concrétisé mon désir de rencontrer le frère de Patricia, pasteur évangélique à Almeria, qui, sur mes questionnements, n’a fait que me renvoyer aux réponses, qui, de fait, se trouvent dans la Bible. Aussi, lors du culte qu’il présidait en l’église d’Almeria, il demanda que ceux qui se sentaient appelés par Jésus viennent le rejoindre.
Je me suis souvenu d’une voix qui avait murmuré distinctement à mon oreille, le mot « exauce », en l’église de Notre Dame du Laus en 2011 ; nous nous sommes levés Patricia et moi et nous sommes avancés vers lui, avec Laurine et quelques fidèles. J'avais personnellement ressenti un élan irrépressible d'obéir à la présence intérieure qui se manifestait, m'emplissant d'émotion et de paix qui semblait me dire : c'est le moment, Dieu t'appelle. J'exauçais ainsi l'invitation que tu me faisais, guidé par l'Esprit Saint.
Depuis lors, je suis avec vous, mes frères et sœurs, dans cette église locale de Saint-Maximin où vous nous avez accueillis, Patricia, Laurine et moi, dans une indéfectible fraternité.
La main de Dieu est puissante, persuasive, à la mesure de celui qu'elle guide, sans injonction, juste une invite au goût de Vérité et d'Amour. Elle protège, et pour la voir agissante dans ma vie, j'ai du laisser la place à l'Esprit Saint, essayant de me faire petit pour qu'il grandisse en moi. C'est vrai que ce n'est pas toujours le cas ; bien des sursauts d'orgueil du « vieil homme » chahutent «l'homme neuf » vers lequel je tends. C'est l'esprit de Dieu qui me pousse à la prière, à faire le bien du mieux que je peux, à écouter et à partager.
La constante persévérance, voilà ce que je demande souvent à Dieu dans mes prières. Alors, oui, Dieu agit depuis longtemps dans ma vie. Des souvenirs sont vagues, d'autres plus précis, certains m'ont marqué plus que d'autres. J'ai compris, en les revivant dans ma mémoire, que Dieu agissait déjà pour moi.
Je suis né dans une famille chrétienne, de confession catholique, il y a 63 ans et des poussières. Mon enfance fut rythmée par la catéchèse de ma mère (qui était catéchiste de la paroisse de l'Annonciation à Lyon), rythmée aussi par l'enseignement reçu de la part des jésuites pendant 7 ans jusqu'à la pré adolescence en 1962.
Ma mère m'enseignait aussi le hâta yoga, m'apprenant à prendre conscience de mon corps, et me faisant rechercher l'équilibre avec l'esprit, m'amenant aussi à m'aimer moi même tel que j'étais, premier pas vers l'amour des autres.
Mon adolescence fut celle de la pension, je n'étais pas bon élève et les années lycée furent catastrophiques jusqu'à tripler ma seconde dont je ne finissais pas la dernière année (1968).
Dieu m'avait-il oublié, abandonné, moi l'enfant, l'adolescent pécheur !
Il n'en n'est rien. En 1956 j'échappe à l'issue fatale d'une méningite bactérienne ; en octobre 1958 il me fait échapper à la mort, avec toute ma famille (6 personnes), lors d'un terrible accident de voiture contre un poids lourds, cet accident ne laissa de séquelles à personne.
Mon père m'envoya en 1968 au Cameroun chez son frère, grâce à Dieu, car sans diplôme ni formation en plein mai 68, pas de travail. Là-bas je me suis fait droguer par une autochtone. Mon oncle m'a fait choisir entre l'épouser ou rentrer en France. Grâce à Dieu, je suis rentrée en France.
Toujours sans diplôme et sans formation valable, la main de Dieu me guide dans le travail pendant 11 ans de porte à porte, suivant des dizaines d'employeurs successifs, sans aucun arrêt de 1970 à 1981.
Au cours des années 71, 72, 73, par la grâce de Dieu (je le dis ainsi aujourd'hui, alors qu'à l'époque je m'enorgueillissais plutôt de mon action) j'utilisais mon temps libre en milieu associatif, en soutien aux bonnes œuvres de la table ronde française ou du lions club. Merci mon Dieu, de m'avoir permis alors d'apprendre et d'exercer la charité.
Pendant tout ce temps, de 1968 à 1981, je n'ai pas lu un seul verset de la bible ou pratiqué ma foi qui était plus que vacillante, malgré un mariage en 1972 (catholique) la naissance en 1976 de mon fils Eric (baptême catholique). Il y avait quand même Dieu qui ne m'abandonnait pas.
De 1981 à 1988, ce fut ma seule sédentarisation professionnelle. Dieu devait se rappeler à moi en Août 1990 alors que je subissais une deuxième méningite bactérienne encore pire que la première car le diagnostic du médecin de ville n'a pas voulu être confirmé par le staff hospitalier. Il est vrai que, là, j'ai vu ma dernière heure arrivée, et je retrouvais, comme par enchantement, le chemin de la prière salvatrice. Dieu m'a exaucé et m'a sauvé.
J'ai subi le chômage de 1989 à 1992. Fin Août 1992 j'entame une période de longue maladie provoquée par des tiques de forêt (ixodes) qui provoqua chez moi une maladie de Lyme, atteinte du labyrinthe de l'oreille interne droite, je vivais dans un état hyper vertigineux constant.
Et me voici grabataire. Cet état a duré jusqu'en 2003 avec plus de bas que de hauts. Il a engendré en plus un état dépressionnaire. Je passe sur les autres détails. Que faire de tout ce temps de souffrance ? Dieu m'a permis d'utiliser la seule fenêtre qu'il me restait sur le monde : internet. Il m'a permis de me lancer, chaque fois que cela était physiquement possible, dans l'étude sommaire de quelques philosophies et des religions, ainsi je reprenais pied dans la recherche de la vérité, à ma façon, mais pour moi sous le regard de Dieu. Dans les moments intenses de mal être, je priais souvent et j'appelais Dieu au secours.
La main de Dieu ne m'abandonnait donc pas, là encore, lorsqu'en 2003 mon médecin m'annonce, tout de go, qu'il ne peut plus rien pour moi et qu'il est inutile que je revienne le voir. Bien sûr mon désarroi est manifeste et mon interrogation reste sans réponse. Là encore, comme par miracle, un nouveau médecin s'installait dans le même cabinet et je me suis empressé d'aller le voir. Merci mon Dieu. Elle voulut bien prendre mon cas en considération. Elle en référa à son professeur de spécialisation en bio thérapie. Celui ci bien qu'il soit à la retraite en tant que médecin pratiquant accepta, grâce à Dieu, de me prendre en charge et de mettre le paiement de ses honoraires à la mesure de ma petite bourse. En un peu plus de deux ans les divers traitements m'ont permis de retrouver 80 % de mon autonomie, Amen, Alléluia.
J'ai repris un peu la lecture de la bible mais sans plus et j'ai commencé à penser qu'il serait bon de faire un pèlerinage dans la pure tradition de la confession catholique.
Dieu m'avait permis de reprendre pied dans la vie.
Je me suis remis à la poésie. Rétrospectivement, je pensais que j'avais reçu en quelque sorte un certain don d'écriture et je me suis mis à écrire, mettant en ligne petit à petit ce que j'écrivais dans un forum de poésie que Dieu avait certainement fait en sorte que je choisisse, puisque c'est la que je fis la connaissance de Patricia par l'intermédiaire de sa propre poésie. Nos échanges ont abouti à une rencontre à Lyon le 30 août 2008. Auparavant, il faut considérer que l'idée du pèlerinage se matérialisait pour septembre 2008 vers st jacques de Compostelle en compagnie d'une amie poète. Ayant très peu de moyens je pense que Dieu fit en sorte que mon frère et Patricia m'aidèrent à la mesure de leurs moyens. Rendez-vous fut pris pour noël 2008 à saint Maximin. Le reste de notre rencontre vous a été brièvement raconté par Patricia.
Sur le chemin, je retrouvais une nouvelle fois le sentier de la prière quotidienne, et me souviens que dans la difficulté de l'effort je récitais chapelet sur chapelet ce qui seul me permettait d'avancer.
15 jours après notre départ du Puy en Velay, mon amie pèlerine chuta lourdement au pied d'une chapelle dédiée à sainte marie madeleine. Est-ce un nouveau signe du Très Haut ? Car je me retrouvais quelques jours plus tard à Saint-Maximin où se situe le tombeau de sainte marie madeleine, et dans les bras de Patsy et de Laurine ;
Mes pas se sont à nouveau dirigés vers une église, en l'occurrence la basilique. Là, j'ai aimé la façon d'être des pères Paulins alors en charge de la paroisse. Petit à petit Dieu m'a permis de me rapprocher d'eux, favorisant les rencontres, et l'esprit saint me souffla de proposer mes services. Ceci me permit de lire la parole de Paul ou des psaumes lors des offices , chanter la louange dans la petite chorale lors de la messe des familles, m'occuper de l'aumônerie des ados, du spectacles de noël en 2011 où le seigneur permit à Patricia et à moi même d'écrire ensemble trois textes intitulés de la poésie à la prière ;
Mais il y avait un vide quelque part dans ma foi nouvelle qui cherchait à s'affermir. Des questions sans réponse divine ou du moins n'avais-je pas su les discerner. Vous connaissez la suite, la main de Dieu m'a guidé puissamment vers vous tous et aujourd'hui l'Esprit Saint fait de moi, alors, l'homme pécheur et repentant, ce candidat au baptême de l'eau purifiante qui désire et veut confesser et affirmer sa foi devant tous, reconnaissant jésus christ comme fils de dieu pour être revêtu de christ avec l'engagement de respecter ses commandements, l'engagement d'une bonne conscience.
La fin de mon témoignage est à la parole elle même en Jacques 5 : v11, 13-15 « voici, nous disons bienheureux ceux qui ont souffert patiemment. Vous avez entendu parler de la patience de job, et vous avez vu la fin que le seigneur lui accorda, car le seigneur est plein de miséricorde et de compassion ».
« Quelqu'un est-il dans la souffrance ? Qu'il prie. «
« Quelqu'un est-il dans la joie ? Qu'il chante des cantiques »
« Quelqu'un parmi vous est-il malade ? Qu'il appelle les anciens de l'église et que les anciens prient pour lui, en l'oignant d'huile au nom du seigneur ; la prière de la foi sauvera le malade et le seigneur le relèvera ; et s'il a commis des péchés il lui sera pardonné ».
Jésus je t’aime.
Je veux être ton disciple
(Yann – 23/08/2014)