Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
VOIS... ET VIENS
VOIS... ET VIENS
Visiteurs
Depuis la création 553 746
Derniers commentaires
10 avril 2018

Où est DIEU Quand je souffre ?

Où EST DIEU

Quand je souffre ?

 

« Je suis entré dans l’église et je n’y ai vu personne que le regard éteint du plâtre des statues. Je connais un endroit où il n’y a rien au-dessus »

Ainsi chante Francis Cabrel, exprimant la noire désillusion de celui ou celle qui ne sent pas que Dieu est là, la solitude profonde de celui ou celle qui n’entend aucune voix et qui se dit : Soit Dieu n’existe pas, soit il s’est détourné de moi.

 

Le sentiment d’abandon…

Telle souffrance est pire que toutes les autres, celle qui accompagne le sentiment d’être abandonné.

Si quelqu’un qui m’aime se tient à côté de moi, la souffrance alors devient supportable : même difficile, elle perd son pouvoir de détruire, son odeur de mort. Mais si celui ou celle sur qui je comptais est absent et ne répond pas, que me reste-t-il pour avancer ?

Le sentiment d’abandon m’envahit, me fait vaciller, injecte le doute en moi. Chaque fois que l’amour est déçu, ou encore après certaines séparations, après le décès d’un être proche le ressenti est très fort. Ce monde est-il froid et abandonné de Dieu ? « Oh Dieu ! Où es-tu en ce moment ? »

 

Jusqu’à quand…

Le livre de la Bible n’évite pas la réalité des souffrances les plus grandes. Songeons qu’au moment même de la naissance de Jésus, le roi Hérode, qui cherchait à faire périr celui qu’il considérait comme un possible rival, « envoya tuer tous les enfants de deux ans et au-dessous qui étaient à Bethléem  et dans tout le territoire… On a entendu des cris, des pleurs et de grandes lamentations » (Matthieu 2.16 à 18*)

Oh Dieu, où étais-tu quand on a tué les enfants de Bethléem ? On a même le droit de le Lui demander.

Le Psaume 13 débute ainsi : « Jusqu’à quand Éternel, m’oublieras-tu sans cesse ? Jusqu’à quand me cacheras-tu ta face ? »

Le Psaume 22, lui, commence avec ces mots terribles : « Mon Dieu ! Mon Dieu ! Pourquoi m’as-tu abandonné, et t’éloignes-tu sans me secourir, sans écouter mes plaintes ? »

Ces prières qui ressemblent à des cris sont dans la Bible, et celle du Psaume 22, Jésus lui-même l’a dite alors qu’il était cloué sur une croix, peu avant de mourir.

 

Étant entré en lui-même…

La Bible raconte l’histoire d’un jeune homme qui, un jour, demanda à son père la part d’héritage qui lui revenait, puis s’en alla mener grand train et belle vie. Au bout de quelques années, il ne lui resta plus rien, ni argent ni ami. Alors qu’il gardait des pourceaux pour gagner quatre sous, il se mit à réfléchir profondément. « Étant entré en lui-même, il se dit… » (Luc 15.17**). Le récit donne nettement l’impression que, dans le silence de son cœur, Dieu lui parlait. En quelque sorte ce jeune homme avait rendez-vous avec Dieu et avec lui-même, au même moment.

 

Oh Dieu, viens à mon aide…

« Oh Dieu ! Où es-tu en ce moment ? »

Cette prière en forme d’appel, a besoin de solitude pour sortir quand c’est trop pour moi tout seul, quand personne ne peut me rejoindre vraiment là où je suis, quand tous les espoirs humains se sont évanouis. Dans la souffrance, les fausses idées sur Dieu ne tiennent pas : le dieu magicien, le dieu porte-bonheur, le dieu père-Noël, le Bon Dieu des catéchismes populaires… c’est normal.

Dans la souffrance, les belles idées, les grandes théories, les rêves idéaux, tout cela s’envole comme des feuilles mortes. Que reste-t-il ? Rien parfois, semble-t-il. Mais ce rien qui fait penser au désert, est peut être un chemin pour entrer en soi-même, pour être présent à un lieu de rendez-vous.

Il est étonnant de constater que la souffrance éloigne certaines personnes de Dieu et invite au contraire d’autres à s’approcher de Lui. Par faiblesse ? On pourrait dire plutôt : par acceptation de notre faiblesse. Car faibles nous le sommes, même quand nous nous croyons forts. Faibles nous le sommes, mais qui veut le reconnaître ? Il y a des moments de vérité où l’on est obligé de le reconnaître.

 

Le temps de Dieu

Il est rare que Dieu s’impose, même si cela peut arriver. Quand nous l’avons mis de côté, quand nous l’avons prié de s’éloigner et de nous laisser faire ce qui nous plaisait, il s’est écarté et nous a laissés aller, sans pour autant nous quitter des yeux. Dieu est patient.

La Bible dit que Dieu ne se réjouit pas de nous voir souffrir (Psaume 34.19***, Esaïe 66.2*** *, Lamentations 3.31-33*** **). Dieu est compatissant : il souffre avec celui qui souffre. Mais voilà, quand notre cœur s’est endurci peu à peu, un brisement est nécessaire pour que les yeux s’ouvrent, pour que jaillisse la lumière, pour que l’Amour trouve son chemin jusqu’à notre cœur.

En réalité quand quelqu’un crie : « Seigneur, aie pitié de moi, viens à mon aide ! » ce n’est pas dans le ciel qu’un voile se déchire, c’est dans le cœur de celui qui crie ! Dieu est proche en tout temps, mais qui y prend garde ? A l’heure de la souffrance, il se tient là. Oui, Dieu permet parfois des souffrances terribles qui bousculent tout. Celui ou celle qui souffre ainsi est-il un plus grand pécheur ? Nullement. Mais Dieu l’appelle à s’approcher de Lui.

Il se tient à la porte.

Et vous, chère Lectrice, cher Lecteur, si vous lui tendez la main et l’invitez à venir dans votre vie, vous expérimenterez qu’il a préparé ce moment, et vous direz comme Jacob le patriarche : « L’Éternel était là et je ne le savais pas ! » (Genèse 28.16)

 

(Flyer « Vivre » de Média Espérance – Charles Nicolas)

*

16 Quand Hérode vit que les mages l'avaient trompé, il se mit dans une grande colère, et il envoya tuer tous les enfants de deux ans et au-dessous qui étaient à Bethléhem et dans tout son territoire, selon la date qu'il s'était fait préciser par les mages. 17 Alors s'accomplit ce que le prophète Jérémie avait annoncé: 18 On a entendu des cris à Rama, des pleurs et de grandes lamentations: c'est Rachel qui pleure ses enfants et n'a pas voulu être consolée, parce qu'ils ne sont plus là.  (Matthieu 2:16-18)

**

« Il se mit à réfléchir et se dit: ‘Combien d'ouvriers chez mon père ont du pain en abondance et moi, ici, je meurs de faim ! » (Luc 15:17)

***

« L'Eternel est près de ceux qui ont le cœur brisé, et il sauve ceux dont l'esprit est abattu. »

(Psaume 34:17)

*** *

« Tout cela, c'est ma main qui l'a fait, et tout a alors reçu l'existence, déclare l'Eternel. Voici sur qui je porterai les regards: sur celui qui est humble et a l'esprit abattu, sur celui qui fait preuve de respect vis-à-vis de ma parole. »

(Esaïe 66:2)

*** **

31 En effet, le Seigneur
ne rejette pas pour toujours,
32 mais quand il cause du chagrin,
il fait preuve de compassion, tant sa bonté est grande.
33 De fait, ce n'est pas de bon cœur qu'il humilie,
qu'il cause du chagrin aux hommes » (Lamentations 3:31-33

Ichtus (2)

 

 

Commentaires
VOIS... ET VIENS
  • Blog de vie chrétienne, «Suivre Jésus VOIS et VIENS». Nous vous invitons à « venir… et à voir… » à vous nourrir spirituellement, à nous commenter, à vous abonner. Mise à jour quotidienne. Joie et paix
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Archives