ESPERER MALGRE LA MORT [MQ] 1Corinthiens 15.19 - Romains 8.18-25

ESPERER MALGRE LA MORT

Si c’est pour cette vie seulement que nous espérons en Christ, nous sommes les plus à plaindre de tous les hommes. (1 Corinthiens 15.19)

Lecture proposée : (Romains 8.18-25)

18 J'estime que les souffrances du temps présent ne sauraient être comparées à la gloire à venir qui sera révélée pour nous. 19 Aussi la création attend-elle avec un ardent désir la révélation des fils de Dieu. 20 Car la création a été soumise à la vanité, -non de son gré, mais à cause de celui qui l'y a soumise, - 21 avec l'espérance qu'elle aussi sera affranchie de la servitude de la corruption, pour avoir part à la liberté de la gloire des enfants de Dieu. 22 Or, nous savons que, jusqu'à ce jour, la création tout entière soupire et souffre les douleurs de l'enfantement. 23 Et ce n'est pas elle seulement ; mais nous aussi, qui avons les prémices de l'Esprit, nous aussi nous soupirons en nous-mêmes, en attendant l'adoption, la rédemption de notre corps. 24 Car c'est en espérance que nous sommes sauvés. Or, l'espérance qu'on voit n'est plus espérance: ce qu'on voit, peut-on l'espérer encore ? 25 Mais si nous espérons ce que nous ne voyons pas, nous l'attendons avec persévérance.

J’ai eu la chance de devenir chrétien pendant ma jeunesse. Pendant de nombreuses années, peu de choses me distinguaient en apparence des autres personnes de ma génération, dans le sens où j’avais des projets à long terme, et où les autres personnes autour de moi en avaient aussi. Alors que je termine ma carrière professionnelle, certains de mes compagnons de route ne sont déjà plus là, frappés par une mort précoce.

Ceux qui sont restés peuvent encore, bien sûr, faire des projets. Mais, par la force des choses, leur horizon s’est réduit comme le mien.

Dans cette période de ma vie, je réalise que l’espérance liée à ma foi commence à faire une vraie différence. Pour rien au monde je ne voudrais avoir comme seule perspective de simplement « vivre pas trop mal » les années qui restent. Je peux dire en effet que, au-delà de mes propres projets, le projet du Seigneur pour moi s’accomplira. Il me prendra avec lui. Je vivrai dans la maison qu’il me prépare au Ciel. Ce sera une vie éternelle dans sa présence. Il me donnera un corps ressuscité,

qui ne sera plus soumis à l’usure comme l’est mon corps actuel.

Voilà mon espérance, et ce jusqu’au jour où il me prendra avec lui. « Il est beau que le cri de l’espérance s’élève du fond du cercueil… » (François-René de Chateaubriand, Génie du Christianisme, 1802)

(Extrait des « Méditations Quotidiennes – Jean-Louis Théron)