LE MONDE SELON JESUS [MQ]

LE MONDE SELON JESUS

Car on vous exclura des synagogues,

et même l’heure vient

où tous ceux qui vous mettront à mort

s’imagineront rendre un culte à Dieu.

(Jean 16.2)

Lecture proposée : (Matthieu 5.10-16)

10 Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume des cieux leur appartient! 11 Heureux serez-vous lorsqu'on vous insultera, qu'on vous persécutera et qu'on dira faussement de vous toute sorte de mal à cause de moi. 12 Réjouissez-vous et soyez dans l'allégresse, parce que votre récompense sera grande au ciel. En effet, c'est ainsi qu'on a persécuté les prophètes qui vous ont précédés.
13 »Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel perd sa saveur, avec quoi la lui rendra-t-on? Il ne sert plus qu'à être jeté dehors et piétiné par les hommes. 14 Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut pas être cachée, 15 et on n'allume pas non plus une lampe pour la mettre sous un seau, mais on la met sur son support et elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison. 16 Que, de la même manière, votre lumière brille devant les hommes afin qu'ils voient votre belle manière d'agir et qu'ainsi ils célèbrent la gloire de votre Père céleste.

L’opposition du monde à l’égard de Dieu et de ses enfants est foncièrement irrationnelle et souvent incohérente (ce qui joue parfois en notre faveur). Elle s’appuie sur des constructions aussi imaginatives qu’imaginaires. Jésus prend exemple sur les difficultés que l’Eglise naissante ne manquera pas de rencontrer dans ses relations avec les gens religieux.

Le monde comporte un courant profondément religieux, capable de se persuader que sa persécution des chrétiens constitue une façon légitime d’honorer ce qu’il appelle « Dieu ». Nous sommes parfois gênés dans nos contacts avec le « monde religieux » parce que nous avons l’impression d’avoir quelque chose en commun avec ceux qui ont cette « sensibilité ».

Jésus, lui, ne fait pas dans la nuance : ils s’imagineront rendre un culte à Dieu, mais ils n’ont jamais connu ni mon Père ni moi. On imagine mal le Seigneur Jésus dire à un bouddhiste, à un hindou ou à un musulman que nous adorons tous le même Dieu ! (N’oublions pas que les premiers visés par les propos du Maître étaient les Juifs religieux de son époque, les maîtres de la synagogue). Il est extrêmement important pour la stabilité et la sérénité de notre foi de savoir précisément ce qu’est l’Eglise et ce qu’est le monde -aux yeux de Jésus lui-même.

(Extrait des « Méditations Quotidiennes – Robert Souza)