Quand on parle de dépendance ! (Photopoème d'avant, Yann)
Quand on parle de dépendance
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Mon ami « Marlboro » s'appelle « Malbarré » .
Il m'a leurré de son imprégnation,
Il a perpétué l'illusion d'être autre, intégré,
Alors que je partais en fumée, il m'a rendu sectaire.
Il a mégoté si fort lorsque j'ai voulu rompre
Que les manques ont dressé leurs murailles de quête
Inondant ma dépendance, me leurrant d'importance,
Confortant l'être à la "Compens" du "deal" avec soi-même.
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Ami se disait-il pour mieux me dominer,
Mieux me rendre esclave de ses vapeurs « nicotinées »
Alourdi des goudrons, des exhausteurs de saveur
Qui t'amènent sûrement à tous les "hauts le cœur".
Convivialité, échange et partage,
Peu importe les "Mois" ,ces "Egos" qui nous amène en "joint".
La faiblesse nourrie par les violences reçues
Fait que l'adolescent, homme ou femme se vend.
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Tout part en fumée sois-en certain l'ami;
Quand tu tires sur le mégot tu n'aspires plus la vie,
Tu engranges la mort. Peu importe l'échéance
Me diras-tu pour te rassurer un peu, si peu, si peu.
La fuite en avant n'est pas conscience
C'est beaucoup de subi, de lâchage de soupape,
D'aparté avec soi-même pour dire. Pour dire
Que demain sera un autre jour et qu'il sera autre !
Le lendemain, plus d'interrogation : l'oubli se crée sa niche,
La vérité s'occulte sur ce qui mène l'être à cette dépendance.
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L'esprit continue à vivre sur « l'errer » de ses leurres,
Renforcé sans arrêt par l'image des autres,
Ces autres qui ploient eux aussi sous d'autres fardeaux,
Ces poids qu'on ne nomme pas, qu'on enjambe pour pouvoir se lever
Ces dimensions qui pèsent et qu'on pense ne résoudre que dans la déchirure.
C'est conditionnement personnel et sociétal
Que ce geste qui part d'un pragmatisme serein!
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C'est s'amputer aussi de la présomption de soi
Juste à prévoir de dire inconsidérément j'arrête!
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Yann