DERNIERES HEURES [MQ] [Matthieu 26:30 & Luc 22:39-46]

DERNIERES HEURES

Après cela, ils chantèrent les psaumes de la Pâque. Matthieu 26.30)

Lecture proposée : (Luc 22.39-46)

39 Après être sorti, il alla, selon sa coutume, à la montagne des Oliviers. Ses disciples le suivirent. 40 Lorsqu'il fut arrivé dans ce lieu, il leur dit: Priez, afin que vous ne tombiez pas en tentation. 41 Puis il s'éloigna d'eux à la distance d'environ un jet de pierre, et, s'étant mis à genoux, il pria, 42 disant: Père, si tu voulais éloigner de moi cette coupe ! Toutefois, que ma volonté ne se fasse pas, mais la tienne. 43 Alors un ange lui apparut du ciel, pour le fortifier. 44 Étant en agonie, il priait plus instamment, et sa sueur devint comme des grumeaux de sang, qui tombaient à terre. 45 Après avoir prié, il se leva, et vint vers les disciples, qu'il trouva endormis de tristesse, 46 et il leur dit: Pourquoi dormez-vous ? Levez-vous et priez, afin que vous ne tombiez pas en tentation.

Novembre 1930, le médecin apprend à Marie-Louise qu’un de ses poumons est atteint par la tuberculose, il en avait trouvé des traces dès 1927. Elle espérait devenir infirmière et partir au Congo comme missionnaire, mais à 20 ans, Marie-Louise Van Steenberghe voit sa vie s’éteindre. Pourtant dans sa chambre, elle repose calme et rayonnante, attirante comme un aimant. Elle donne ses instructions concernant ses économies. Elle désire que l’argent épargné pour son départ pour le Congo soit employé à la construction d’une chapelle à Ichtegem, où les gens du lieu pourront venir entendre la Parole de Dieu…

Puis, sachant que Marie-Louise n’avait plus que quelques heures à vivre, son père, rassemblant toutes ses forces, monte la voir dans sa chambre. Elle lui demande de chanter tous les cantiques qu’elle avait appris à aimer. Le premier : « Jésus doux Maître, règne sur moi, soumets mon être, sois-en le Roi. Je suis l’argile, toi le potier, rends-moi docile, ton prisonnier… Je m’abandonne, Jésus à toi… »

« Les heures qui suivirent furent vraiment sacrées, remplies du sentiment d’un bonheur céleste qui parfois adoucissait et maîtrisait la forte émotion humaine » (Tison Ardent de Flandre, Phyllis Thomson, Editions Telos, 1973, pages 62-63

(Extrait des « Méditations Quotidiennes – Béatrice Guerche)