VOUS LE PENSEZ ? AU MOINS, DITES-LE-LUI [MQ]

VOUS  LE PENSEZ ? AU MOINS, DITES-LE-LUI

C’est en vain que l’on sert Dieu.

 (Malachie 3.14)

Lecture proposée : (Malachie 3.13-18)

¹³ Vos paroles sont dures contre moi, dit l'Eternel,
et vous dites: «Qu'avons-nous dit contre toi?»
¹⁴ Vous avez dit: «C'est inutile de servir Dieu.
Qu'avons-nous gagné à respecter ses ordres
et à marcher dans le deuil
à cause de l'Eternel, le maître de l'univers?
¹⁵ Maintenant nous déclarons heureux les hommes arrogants.
Oui, ceux qui font le mal prospèrent;
ils mettent Dieu à l'épreuve, et ils en réchappent!»
¹⁶ Alors ceux qui craignent l'Eternel se parlèrent l'un à l'autre;
l'Eternel fut attentif, et il écouta.
Un livre de souvenir fut écrit devant lui
pour ceux qui craignent l'Eternel
et qui respectent son nom.
¹⁷ Ils seront à moi, dit l'Eternel, le maître de l'univers,
ils m'appartiendront, le jour que je prépare;
j'aurai compassion d'eux
comme un homme a compassion de son fils qui le sert,
¹⁸ et vous verrez de nouveau la différence
entre le juste et le méchant,
entre celui qui sert Dieu
et celui qui ne le sert pas.
¹⁹ En effet, voici venir ce jour,
brûlant comme un four.
Tous les hommes arrogants et tous ceux qui font le mal seront comme la paille:
le jour qui vient les embrasera,
dit l'Eternel, le maître de l'univers,
il ne leur laissera ni racine ni rameau.

Si la sécheresse est dans nos églises, c’est qu’elle est dans nos cœurs. Les contemporains de Malachie pensaient : « A quoi bon servir Dieu ? Ce sont les méchants qui prospèrent » et ils le disaient : Qu’avons-nous à gagner à observer ses commandements, à marcher dans la tristesse ? Le fils aîné de la parabole reprochait à son père de ne lui avoir jamais offert ne serait-ce qu’un chevreau pour se réjouir avec ses amis.

Ce langage, il est évident que Dieu le ressent comme  une blessure : Vos paroles sont rudes contre moi, leur dit-il (Malachie 3.13). Or, le texte est plus une promesse qu’un reproche : J’aurai compassion (…) On verra de nouveau la différence entre le juste et le méchant (verset 17). Car Dieu est attentif, il écoute, lorsque ceux qui le craignent se parlent l’un à l’autre (verset 16).

Parler, se parler, c’est déjà sortir de l’indifférence ou du statu quo. Béni soit le scandale de la prospérité des méchants s’il nous conduit à sortir du sommeil ou du confort intellectuel. Dieu n’a pas reproché à Job sa révolte contre ce qu’il ressentait comme injuste. Revenez à moi, je reviendrai à vous (verset 7) ; Mettez-moi à l’épreuve , et vous verrez si je n’ouvre pas les écluses des cieux… (verset 10) !

Nous savons, nous, les croyants, que Dieu est riche. Mais combien nous manquons d’honnêteté ou d’audace !

(Extrait des « Méditations Quotidiennes – Richard Doulière)