EVANGILE DE MATTHIEU 24/61 – CHAPITRE 9-28 – [LS21] - Mission des douze apôtres

19 août 2021

EVANGILE DE MATTHIEU 24/61 – CHAPITRE 9-28 – [LS21] - Mission des douze apôtres

EVANGILE DE MATTHIEU 24/61 – CHAPITRE 9-28 – [LS21]

Matthieu 9 (Segond 21)

Mission des douze apôtres

1 Jésus monta dans une barque, traversa le lac et se rendit dans sa ville. 2 Des personnes lui amenèrent un paralysé couché sur une civière. Voyant leur foi, Jésus dit au paralysé: «Prends courage, mon enfant, tes péchés te sont pardonnés.»
3 Alors, quelques spécialistes de la loi se dirent en eux-mêmes: «Cet homme blasphème.»
4 Mais Jésus connaissait leurs pensées; il dit: «Pourquoi avez-vous de mauvaises pensées en vous-mêmes? 5 En effet, qu'est-ce qui est le plus facile à dire: ‘Tes péchés te sont pardonnés', ou: ‘Lève-toi et marche'? 6 Afin que vous sachiez que le Fils de l'homme a sur la terre le pouvoir de pardonner les péchés, lève-toi – dit-il alors au paralysé –, prends ta civière et retourne chez toi.»
7 L'homme se leva et rentra chez lui. 8 Quand la foule vit cela, elle fut émerveillée et célébra la gloire de Dieu, qui a donné un tel pouvoir aux hommes.
9 Jésus partit de là. En passant, il vit un homme assis au bureau des taxes et qui s'appelait Matthieu. Il lui dit: «Suis-moi.» Cet homme se leva et le suivit.
10 Comme Jésus était à table dans la maison, beaucoup de collecteurs d'impôts et de pécheurs vinrent se mettre à table avec lui et avec ses disciples. 11 Les pharisiens virent cela et dirent à ses disciples: «Pourquoi votre maître mange-t-il avec les collecteurs d'impôts et les pécheurs?»
12 Mais Jésus, qui avait entendu, leur dit: «Ce ne sont pas les bien portants qui ont besoin de médecin, mais les malades. 13 Allez apprendre ce que signifie:Je désire la bonté, et non les sacrifices. En effet, je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs, [à changer d'attitude].»
14 Alors les disciples de Jean vinrent vers Jésus et dirent: «Pourquoi nous et les pharisiens jeûnons-nous [souvent], tandis que tes disciples ne jeûnent pas?»
15 Jésus leur répondit: «Les invités à la noce peuvent-ils être tristes tant que le marié est avec eux? Les jours viendront où le marié leur sera enlevé, et alors ils jeûneront. 16 Personne ne coud un morceau de tissu neuf sur un vieil habit, car la pièce ajoutée arrache une partie de l'habit et la déchirure devient pire. 17 On ne met pas non plus du vin nouveau dans de vieilles outres, sinon les outres éclatent, le vin coule et les outres sont perdues; mais on met le vin nouveau dans des outres neuves, et le vin et les outres se conservent.»
18 Tandis qu'il leur adressait ces paroles, un chef arriva, se prosterna devant lui et dit: «Ma fille est morte il y a un instant; mais viens, pose ta main sur elle et elle vivra.» 19 Jésus se leva et le suivit avec ses disciples.
20 C'est alors qu'une femme qui souffrait d'hémorragies depuis 12 ans s'approcha par-derrière et toucha le bord de son vêtement, 21 car elle se disait: «Si je peux seulement toucher son vêtement, je serai guérie.»
22 Jésus se retourna et dit en la voyant: «Prends courage, ma fille, ta foi t'a sauvée.» Et cette femme fut guérie dès ce moment.
23 Lorsque Jésus fut arrivé à la maison du chef, il vit les joueurs de flûte et la foule bruyante. 24 Il leur dit: «Retirez-vous, car la jeune fille n'est pas morte, mais elle dort», et ils se moquaient de lui.
25 Quand la foule eut été renvoyée, il entra, prit la main de la jeune fille, et la jeune fille se leva. 26 Cette nouvelle se propagea dans toute la région.
27 Quand Jésus partit de là, il fut suivi par deux aveugles qui criaient: «Aie pitié de nous, Fils de David!»
28 Lorsqu'il fut arrivé à la maison, les aveugles s'approchèrent de lui et Jésus leur dit: «Croyez-vous que je puisse faire cela?»
«Oui, Seigneur», lui répondirent-ils.
29 Alors il toucha leurs yeux en disant: «Soyez traités conformément à votre foi», 30 et leurs yeux s'ouvrirent.
Jésus leur recommanda avec sévérité: «Faites bien attention que personne ne le sache!» 31 mais, à peine sortis, ils parlèrent de lui dans toute la région.
32 Comme ils s'en allaient, on amena à Jésus un démoniaque muet. 33 Il chassa le démon et le muet se mit à parler. La foule disait, émerveillée: «On n'a jamais rien vu de pareil en Israël», 34 mais les pharisiens disaient: «C'est par le prince des démons qu'il chasse les démons.»
35 Jésus parcourait toutes les villes et les villages; il enseignait dans les synagogues, proclamait la bonne nouvelle du royaume et guérissait toute maladie et toute infirmité.
36 A la vue des foules, il fut rempli de compassion pour elles, car elles étaient blessées et abattues, comme des brebis qui n'ont pas de berger. 37 Alors il dit à ses disciples: «La moisson est grande, mais il y a peu d'ouvriers. 38 Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers dans sa moisson.»

Notes de la Bible Segond 21

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique.
Matthieu 9

9.10 Pécheurs : c'est-à-dire jugés comme tels par ceux qui se croyaient justes.
9.13 Je désire… sacrifices : citation d'Osée 6.6.[En effet, *je prends plaisir à la bonté et non aux sacrifices, à la connaissance de Dieu plus qu'aux holocaustes ]
9.27 Fils de David : titre donné au Messie attendu par les Juifs, sur la base notamment de
2 Samuel 7.12-16 [12 quand ta vie prendra fin et que tu seras couché avec tes ancêtres, je ferai surgir après toi ton descendant, celui qui sera issu de toi, et j'affermirai son règne. 13 Ce sera lui qui construira une maison en l'honneur de mon nom, et j'affermirai pour toujours le trône de son royaume. 14 *Je serai pour lui un père et il sera pour moi un fils. S'il fait le mal, je le punirai avec le bâton des hommes, avec les coups des humains, 15 mais je ne lui retirerai pas ma grâce comme je l'ai fait avec Saül, que j'ai écarté de ton chemin. 16 Ta maison et ton règne seront assurés pour toujours après toi, ton trône sera affermi pour toujours.'» ;
et Esaïe 9.5-6. [5 En effet, un enfant nous est né,
un fils nous a été donné,
et la souveraineté reposera sur son épaule;
on l'appellera merveilleux conseiller, Dieu puissant,
Père éternel, Prince de la paix.
6 Etendre la souveraineté,
donner une paix sans fin au trône de David et à son royaume,
l'affermir et le soutenir par le droit et par la justice,
dès maintenant et pour toujours:
voilà ce que fera le zèle de l'Eternel, le maître de l'univers]
9.36 Comme… berger : comparaison reprise de Nombres 27.17 [qui sorte et rentre à leur tête, qui les fasse partir en campagne et en revenir, afin que l'assemblée de l'Eternel ne ressemble pas à des *brebis qui n'ont pas de berger.» ].

COMMENTAIRES [LS21] DE MATTHIEU - CHAPITRE 9

Chapitre 9.1

1 Jésus monta dans une barque, traversa le lac et se rendit dans sa ville.

Note :

L’expression « sa ville » désigne Capernaüm. C’était un bon choix, pour un quartier général. Prospère grâce à la pêche et au commerce, elle était située sur les rives du lac de Galilée, dans une région très peuplée. Elle abritait la garnison romaine, garante de la paix dans la région. Véritable « melting pot » culturel, la ville était fortement influencée par les habitudes, l’habillement, l’architecture et la politique gréco-romains.

Chapitre 9.2

2 Des personnes lui amenèrent un paralysé couché sur une civière. Voyant leur foi, Jésus dit au paralysé: «Prends courage, mon enfant, tes péchés te sont pardonnés.»

Note :

Jésus pardonne à l’homme paralysé d’abord et le guérit ensuite. Il sait que cet homme a plus besoin d’être rétabli dans sa santé spirituelle que dans sa santé physique. Dieu peut nous apporter une guérison physique par sa puissance, mais il veut avant tout nous pardonner et nous guérir ainsi de notre maladie spirituelle, le péché. Ne l’oublions pas ! La santé spirituelle est possible uniquement grâce à l’intervention de Christ.

Le corps et l’esprit de l’homme sont tous les deux paralysés : il ne peut pas marcher et ne connaît pas Jésus. C’est son état spirituel qui intéresse Christ en premier lieu. Si Dieu ne nous guérit pas ou ne guérit pas un de nos bien-aimés, rappelons-nous que la santé physique n’est pas son seul souci. Nous connaîtrons tous une guérison complète lors de la venue de Christ ; profitons de ce temps d’attente pour apprendre à mieux le connaître !

Chapitre 9.3

3 Alors, quelques spécialistes de la loi se dirent en eux-mêmes: «Cet homme blasphème.»

Note :

Blasphémer, c’est affirmer être Dieu et s’attribuer ses caractéristiques. Les chefs religieux comprennent bien que Jésus affirme être Dieu, mais ils ne comprennent pas qu’il l’est vraiment et qu’il a donc l’autorité de guérir et de pardonner les péchés.

Chapitre 9.5-6

5 En effet, qu'est-ce qui est le plus facile à dire: ‘Tes péchés te sont pardonnés', ou: ‘Lève-toi et marche'? 6 Afin que vous sachiez que le Fils de l'homme a sur la terre le pouvoir de pardonner les péchés, lève-toi – dit-il alors au paralysé –, prends ta civière et retourne chez toi.»

Note :

Il est facile de dire à quelqu’un que ses péchés sont pardonnés, mais bien plus difficile de guérir une paralysie ! Jésus confirme ses paroles en guérissant les jambes de l’homme ; son acte prouve la véracité de ce qu’il dit. Il a le pouvoir de pardonner aussi bien que de guérir. Si nous n’agissons pas concrètement pour prouver notre amour à notre prochain, nos paroles resteront vides et insignifiantes. Ce que je fais confirme-t-il ce que je dis ?

Chapitre 9.9

9 Jésus partit de là. En passant, il vit un homme assis au bureau des taxes et qui s'appelait Matthieu. Il lui dit: «Suis-moi.» Cet homme se leva et le suivit.

Note :

Matthieu est un Juif, un collecteur d’impôts au service des Romains : il prélève les taxes dues par les citoyens aussi bien que par les commerçants de passage. Les collecteurs d’impôts avaient droit à une commission sur les taxes, mais la plupart d’entre eux en augmentaient l’importance pour grossir leur profit personnel. Ils étaient donc détestés des Juifs, qui les accusaient de les voler et d’être à la solde de Rome.

Lorsque Jésus appelle Matthieu à être l’un de ses disciples, celui-ci se lève et le suit, abandonnant une activité très lucrative. Quand Dieu nous appelle à le suivre et à lui obéir, le faisons-nous aussi spontanément que ce disciple ? La décision de suivre Christ entraîne parfois de durs renoncements et des choix douloureux. Matthieu n’a pas hésité à se séparer d’une source de gain non négligeable. Que son exemple puisse nous guider dans nos choix !

Chapitre 9.10-13

10 Comme Jésus était à table dans la maison, beaucoup de collecteurs d'impôts et de pécheurs vinrent se mettre à table avec lui et avec ses disciples. 11 Les pharisiens virent cela et dirent à ses disciples: «Pourquoi votre maître mange-t-il avec les collecteurs d'impôts et les pécheurs?»
12 Mais Jésus, qui avait entendu, leur dit: «Ce ne sont pas les bien portants qui ont besoin de médecin, mais les malades. 13 Allez apprendre ce que signifie:Je désire la bonté, et non les sacrifices. En effet, je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs, [à changer d'attitude].»

Note :

En se rendant chez Matthieu, Jésus compromet sa propre réputation. C’est ce que la nouvelle vie de disciple de ce collecteur d’impôts n’efface pas l’impression négative qu’il a laissée jusque-là ; en revanche, elle lui permet de construire un pont entre le message de Christ et ses anciens collègues. Jésus n’a pas peur d’être mal vu par les autorités religieuses, quand il s’agit d’atteindre les perdus. N’ayons pas peur de nous adresser aux personnes qui vivent dans le péché ; elles aussi, avec leurs cercles d’amis, peuvent être transformées par le message de Dieu.

Chaputre 9.11-12

11 Les pharisiens virent cela et dirent à ses disciples: «Pourquoi votre maître mange-t-il avec les collecteurs d'impôts et les pécheurs?»
12 Mais Jésus, qui avait entendu, leur dit: «Ce ne sont pas les bien portants qui ont besoin de médecin, mais les malades. 13 Allez apprendre ce que signifie:Je désire la bonté, et non les sacrifices. En effet, je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs, [à changer d'attitude].»

Note :

Les pharisiens ne manquent pas une occasion de piéger Jésus, et ils en profitent lorsqu’ils le voient fréquenter des personnes à la moralité douteuse. Plus soucieux de soigner les apparences que d’aider leurs semblables, ils préfèrent la critique à l’encouragement. A l’inverse, Dieu se soucie de tous les hommes, y compris des pécheurs et des marginaux. La vie chrétienne n’est pas un concours de popularité ! A l’exemple de Jésus, communiquons la bonne nouvelle à ceux qui sont pauvres, isolés, délaissés ou vivent dans l’immoralité, et pas seulement aux personnes riches, populaires, puissantes ou respectables.

Chapitre 9.13

13 Allez apprendre ce que signifie:Je désire la bonté, et non les sacrifices. En effet, je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs, [à changer d'attitude].»

Note :

Ceux qui se croient assez bons ne peuvent recevoir le salut, car le premier pas, pour suivre Jésus, consiste précisément à reconnaître notre insuffisance et à admettre que nous ne connaissons pas toutes les réponses.

Chapitre 9.14

14 Alors les disciples de Jean vinrent vers Jésus et dirent: «Pourquoi nous et les pharisiens jeûnons-nous [souvent], tandis que tes disciples ne jeûnent pas?»

Note :

Les disciples de Jean jeûnaient (s’abstenaient de nourriture) en signe de deuil à cause du péché et afin de préparer la venue du Messie. Les disciples de Jésus n’ont pas besoin de jeûner car il est le Messie et, de plus, il est avec eux ! Le Seigneur ne condamne pas le jeûne, il l’a d’ailleurs pratiqué lui-même (Matthieu 4.2) [Après avoir jeûné 40 jours et 40 nuits, il eut faim.]. Il souligne seulement qu’il doit être pratiqué pour de bonnes raisons.

Le message de Jean-Baptiste était sévère et centré sur la loi. En étudiant la Parole de Dieu, nous comprenons à quel point notre conduite est mauvaise et prenons conscience du changement nécessaire, mais le message de Jésus a pour objet la vie, le résultat de l’acte qui consiste à nous détourner du péché et à nous tourner vers lui. Les disciples de Jean avaient pris un bon départ, mais il leur fallait passer à l’étape suivante : placer leur confiance en Christ. Sur quoi nous focalisons-nous : la loi ou Jésus-Christ ?

Chapitre 9.15

15 Jésus leur répondit: «Les invités à la noce peuvent-ils être tristes tant que le marié est avec eux? Les jours viendront où le marié leur sera enlevé, et alors ils jeûneront.

Note :

Si l’arrivée du royaume des cieux ressemble à une fête de mariage, avec Jésus comme marié, ses disciples ne peuvent naturellement qu’être remplis de joie. Cela n’a aucun sens de se lamenter ou de jeûner alors que l’époux est présent.

Chapitre 9.17

17 On ne met pas non plus du vin nouveau dans de vieilles outres, sinon les outres éclatent, le vin coule et les outres sont perdues; mais on met le vin nouveau dans des outres neuves, et le vin et les outres se conservent.»

Note :

A l’époque, le vin était conservé dans des outres faites en peaux de chèvres cousues ensemble pour former des sacs étanches. En fermentant, le vin se dilatait et les peaux s’étiraient. La peau des vieilles outres aurait éclaté si l’on y avait mis du vin nouveau. Ce dernier était donc toujours conservé dans de nouvelles outres.

Jésus n’est pas venu rafistoler l’ancien système religieux du judaïsme avec ses règles et ses traditions. Son objectif était d’apporter un message qui était nouveau, bien qu’annoncé par les prophètes des siècles auparavant : le Fils de Dieu est venu sur la terre pour offrir à tous les hommes le pardon de leurs péchés et la réconciliation avec Dieu. Cette bonne nouvelle ne pouvait entrer dans le cadre rigide du système légaliste en place. Il fallait un nouveau départ. Un tel message restera, d’ailleurs, toujours un nouveau départ. Un tel message restera, d’ailleurs, toujours « nouveaux », parce qu’il doit être accepté et mis en pratique dans chaque génération. Si nous voulons suivre Christ, nous devons être prêts à connaître une nouvelle manière de vivre, porter un nouveau regard sur les gens et nous engager dans un nouveau type de service.

Chapitre 9.18

18 Tandis qu'il leur adressait ces paroles, un chef arriva, se prosterna devant lui et dit: «Ma fille est morte il y a un instant; mais viens, pose ta main sur elle et elle vivra.»

Note :

Marc et Luc précisent le nom de cet homme : Jaïrus

(Marc 5.22),

[Alors vint un des chefs de la synagogue, du nom de Jaïrus. Lorsqu'il aperçut Jésus, il se jeta à ses pieds ]

(Luc 8.41).

[Voici qu'arriva un homme du nom de Jaïrus; il était chef de la synagogue. Il se jeta à ses pieds et le supplia d'entrer dans sa maison, ]

Le chef de la synagogue était responsable des questions administratives, il devait s’occuper du bâtiment, superviser le culte, diriger l’école pendant la semaine et chercher des rabbins après à enseigner le jour du sabbat

(voir Marc 1.21-22).

[21 Ils se rendirent à Capernaüm. Dès le jour du sabbat, Jésus entra dans la synagogue et se mit à enseigner. 22 On était frappé par son enseignement, car il enseignait avec autorité, et non pas comme les spécialistes de la loi. ]

Chapitre 9.20-22

20 C'est alors qu'une femme qui souffrait d'hémorragies depuis 12 ans s'approcha par-derrière et toucha le bord de son vêtement, 21 car elle se disait: «Si je peux seulement toucher son vêtement, je serai guérie.»
22 Jésus se retourna et dit en la voyant: «Prends courage, ma fille, ta foi t'a sauvée.» Et cette femme fut guérie dès ce moment.

Note :

La femme souffre d’une hémorragie depuis 12 ans (probablement un dérèglement du cycle menstruel). Dans nos moments de désespoir, ne nous soucions pas de chercher la meilleure manière de nous adresser à Dieu.

A l’exemple de cette femme, adressons-nous simplement à lui avec foi, il répondra.

Chapitre 9.22

22 Jésus se retourna et dit en la voyant: «Prends courage, ma fille, ta foi t'a sauvée.» Et cette femme fut guérie dès ce moment.

Note :

Dieu transforme une situation qui était problématique depuis des années. Tout comme le lépreux et l’homme possédé étaient considérés comme impurs

(voir n 8.2-3 ; 8.28 ci dessous en vert et surligné jaune),

Chapitre 8.2-3

² Alors un lépreux s'approcha, se prosterna devant lui et dit: «Seigneur, si tu le veux, tu peux me rendre pur.»
³ Jésus tendit la main, le toucha et dit: «Je le veux, sois pur.»

Aussitôt il fut purifié de sa lèpre.

NOTE :

A l’époque de Jésus, le mot grec traduit par « lèpre » désignait plusieurs maladies similaires, dont certaines étaient très contagieuses. C’était une maladie redoutée parce qu’il n’existait pas de remède pour la combattre. Si quelqu’un contractait une de ces maladies contagieuses, il était déclaré lépreux par le prêtre et banni de la ville : on l’envoyait vivre dans une communauté de lépreux jusqu’à ce qu’il guérisse ou qu’il meure. Ici, pourtant, et malgré l’aspect repoussant de sa peau, Jésus étend sa main et touche le lépreux.

Le péché est aussi une maladie incurable, et nous en sommes tous atteints. Seul le contact guérissant de Christ peut enlever miraculeusement nos péchés et nous ramener à une vie véritable. Mais, comme le lépreux il nous faut d’abord prendre conscience de notre incapacité à nous guérir nous-mêmes et demander à Christ de nous sauver.

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Chapitre 8.28

²⁸ Lorsqu'il fut arrivé sur l'autre rive, dans le pays des Gadaréniens, deux démoniaques qui sortaient des tombeaux vinrent à sa rencontre. Ils étaient si dangereux que personne n'osait passer par là.

NOTE :

Le pays des Gadaréniens se trouvait au sud-est du lac de Galilée, dans les environs de Gadara, une des villes les plus importantes de la région. Gadara faisait partie de la Décapole (voir Marc 5.20) [Il s'en alla et se mit à proclamer dans la Décapole tout ce que Jésus avait fait pour lui. Et tous étaient dans l'étonnement], une ligue de villes dirigées par un gouvernement indépendant et habitées à une forte majorité par des non-Juifs . Cela explique la présence du troupeau de porcs (Matthieu 8.30) [³⁰ Il y avait loin d'eux un grand troupeau de porcs en train de chercher à manger]; les Juifs eux, n’en élevaient pas, car les porcs étaient considérés comme impurs et donc impropres à la consommation.

Les personnes possédées par des démons sont sous le contrôle d’un ou de plusieurs démons. Les démons sont des anges déchus qui ont rejoint Satan lors de sa révolte contre Dieu et lui sont soumis. Ils poussent les hommes à pécher et détiennent un grand pouvoir de destruction, mais , confrontés à Jésus, ils perdent tout pouvoir. Bien que reconnaissant en lui le Fils de Dieu (Matthieu 8.29) [²⁹ Et voilà qu'ils se mirent à crier: «Que nous veux-tu, [Jésus,] Fils de Dieu? Es-tu venu ici pour nous tourmenter avant le moment fixé?»], ils ne pensent pas devoir lui obéir. C’est qu’il ne suffit pas de croire quelque chose (cf Jacques 2.19) [Tu crois qu'il y a un seul Dieu? Tu fais bien; les démons aussi le croient, et ils tremblent.] ; la foi est plus que la croyance : par la foi, vous acceptez ce que Jésus a accompli pour vous, vous l’accueillez comme étant le seul qui puisse vous délivrer du péché et vous vivez en obéissant à ses commandements.

Matthieu parle de deux hommes possédés par des démons alors que Marc et Luc n’en mentionnent qu’un, se limitant apparemment à celui qui s’exprime.

D’après les lois cérémonielles juives, ces hommes sont impurs à triple titre, puisqu’ils ne sont pas Juifs, sont possédés par des démons et vivent dans un cimetière. Jésus les aide malgré tout. Veillons à ne pas tourner le dos aux personnes que nous considérons comme impures ou répugnantes, qui transgressent nos valeurs morales et non convictions. Restons toujours conscients que chaque être humain est une création unique de Dieu et a besoin d’être touché par son amour.

Chapitre 8.28

NOTE :

La Bible annonce qu’à la fin du monde le diable et ses anges seront jetés dans l’étang de feu et de soufre (Apocalypse 20.10) [Le diable, qui les égarait, fut jeté dans l'étang de feu et de soufre où sont la bête et le prétendu prophète. Et ils seront tourmentés jour et nuit, aux siècles des siècles.]. En demandant à Jésus s’il est venu les tourmenter « avant le moment fixé », les démons montrent qu’ils connaissent leur destin final.

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Cette femme faisait partie des « intouchables » et n’avait aucune possibilité de mener une vie normale. Un changement survient grâce à Jésus qui la restaure entièrement. Il nous arrive de désespérer face à des hommes ou des situations qui n’évoluent pas depuis des années, mais tout est possible à Dieu : il peut changer ce qui paraît immuable, il peut donner un nouvel objectif et une nouvelle espérance.

Chapitre 9.23-26

23 Lorsque Jésus fut arrivé à la maison du chef, il vit les joueurs de flûte et la foule bruyante. 24 Il leur dit: «Retirez-vous, car la jeune fille n'est pas morte, mais elle dort», et ils se moquaient de lui.
25 Quand la foule eut été renvoyée, il entra, prit la main de la jeune fille, et la jeune fille se leva. 26 Cette nouvelle se propagea dans toute la région.

Note :

Le chef de la synagogue vient à Jésus seulement lorsqu’il est trop tard pour sa fille, que personne d’autre ne peut l’aider. Jésus se rend simplement auprès d’elle et la ramène à la vie. Dans notre vie aussi il peut agir, même quand il n’y a plus aucun espoir du point de vue humain. Il peut rétablir des relations brisées, nous libérer de nos dépendances, pardonner nos fautes et cicatriser les blessures émotionnelles les plus profondes. Quand la situation nous paraît désespérée, souvenons-nous que Christ peut faire l’impossible.

Chapitre 9.27-30

27 Quand Jésus partit de là, il fut suivi par deux aveugles qui criaient: «Aie pitié de nous, Fils de David!»
28 Lorsqu'il fut arrivé à la maison, les aveugles s'approchèrent de lui et Jésus leur dit: «Croyez-vous que je puisse faire cela?»
«Oui, Seigneur», lui répondirent-ils.
29 Alors il toucha leurs yeux en disant: «Soyez traités conformément à votre foi», 30 et leurs yeux s'ouvrirent.
Jésus leur recommanda avec sévérité: «Faites bien attention que personne ne le sache!»

Note :

Jésus ne répond pas immédiatement à la demande des deux aveugles. Cette attente délibérée vise peut-être à tester leur foi et à la faire grandir. Certaines personnes appellent Dieu à l’aide, sans pour autant croire à son pouvoir de les aider. S’il tarde à nous répondre, c’est peut-être qu’il nous met à l’épreuve. Croyons-nous vraiment que le Seigneur puisse nous aider ? Désirons-nous vraiment qu’il le fasse ?

Chapitre 9.27

27 Quand Jésus partit de là, il fut suivi par deux aveugles qui criaient: «Aie pitié de nous, Fils de David!»

Note :

L’expression « Fils de David » était une façon populaire d’identifier Jésus au Messie, car on savait que ce libérateur serait un descendant de David

(Esaïe 9.6).

[Etendre la souveraineté, donner une paix sans fin au trône de David et à son royaume, l'affermir et le soutenir par le droit et par la justice, dès maintenant et pour toujours: voilà ce que fera le zèle de l'Eternel, le maître de l'univers. ]

C’est la première fois que ce titre apparaît dans Matthieu Esaïe avait annoncé que le Messie rendrait la vue aux aveugles

(Esaïe 29.18)

[Ce jour-là, les sourds entendront la lecture du livre et, délivrés de l'obscurité et des ténèbres, les yeux des aveugles verront. ]

(Esaïe 35.5 )

[Alors *les yeux des aveugles seront ouverts et les oreilles des sourds seront débouchées. ]

(Esaïe 42.7).

[pour que tu ouvres les yeux des aveugles, pour que tu fasses sortir le détenu de prison et de leur cachot les habitants des ténèbres. ]

Chapitre 9.28

28 Lorsqu'il fut arrivé à la maison, les aveugles s'approchèrent de lui et Jésus leur dit: «Croyez-vous que je puisse faire cela?»
«Oui, Seigneur», lui répondirent-ils.

Note :

Ces aveugles sont persévérants. Ils ne se gênent pas d’aller là où Jésus loge. Ils savent qu’il peut les guérir et rien ne pourra les empêcher de lui parler. C’est la foi authentique en action. Si nous croyons que Jésus est la réponse à tous nos besoins, ne laissons rien ni personne nous empêcher de nous adresser à lui.

Chapitre 9.30

30 et leurs yeux s'ouvrirent.
Jésus leur recommanda avec sévérité: «Faites bien attention que personne ne le sache!»

Note :

Jésus appelle au silence sur ses actes de guérison parce qu’il ne veut pas être connu au travers de ses miracles seulement. C’est par compassion qu’il guérit les hommes de leurs infirmités physiques, mais il veut aussi guérir spirituellement un monde frappé par la maladie du péché.

Chapitre 9.32

32 Comme ils s'en allaient, on amena à Jésus un démoniaque mue

Note :

Pendant la vie terrestre de Jésus, les forces démoniaques semblent avoir été particulièrement actives. Nous ignorons souvent pourquoi ou comment un homme devient possédé par un démon, mais ce qui est sûr, c’est que cela entraîne des problèmes à la fois physiques et mentaux. Dans ce cas précis, le démon rend l’homme muet

(cf nnote Matthieu chapitre 8.28 cci-après)

Chapitre 8.28

NOTE :

(Marc 1.23).

[Il y avait dans leur synagogue un homme qui avait un esprit impur. Il s'écria: ]

Chapitre 9.34

32 Comme ils s'en allaient, on amena à Jésus un démoniaque mue

Note :

Dans ce chapitre, les pharisiens accusent Jésus de 4 péchés différents : blasphème, mauvaises fréquentations, impiété et collaboration avec Satan. Matthieu souligne ainsi à quel point Jésus a été calomnié par ceux qui auraient dû, plus encore que d’autres, l’accueillir avec joie. Pourquoi cette réaction de leur part ?

1° Jésus ne tenait pas compte de leur autorité

2° affaiblissait le contrôle qu’ils exerçaient sur le peuple

3° remettait en question leurs convictions les plus chères et

4° démasquait l’hypocrisie de leurs motivations.

Pendant que les pharisiens seront occupés à interroger Jésus et à discuter avec lui, disséquer ses paroles, des gens recouvrent la santé et des vies sont transformées sous leurs yeux. Leur scepticisme n’est donc pas fondé sur un manque de preuves, mais sur un sentiment de jalousie face à la popularité de Jésus.

Chapitre 9.35-38

35 Jésus parcourait toutes les villes et les villages; il enseignait dans les synagogues, proclamait la bonne nouvelle du royaume et guérissait toute maladie et toute infirmité.
36 A la vue des foules, il fut rempli de compassion pour elles, car elles étaient blessées et abattues, comme des brebis qui n'ont pas de berger. 37 Alors il dit à ses disciples: «La moisson est grande, mais il y a peu d'ouvriers. 38 Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers dans sa moisson.»

Note :

Le Seigneur réclame des disciples capables de s’occuper des problèmes des autres. Si nous pouvons apporter du réconfort et montrer en quoi consiste la vraie vie, c’est parce que nous avons-nous-mêmes eu droit au secours de Dieu

(2 corinthiens 1.3-7).

[3 Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père plein de compassion et le Dieu de tout réconfort! 4 Il nous réconforte dans toutes nos détresses afin que nous puissions réconforter ceux qui se trouvent dans la détresse, grâce à l'encouragement que nous recevons nous-mêmes de la part de Dieu. 5 En effet, de même que les souffrances de Christ abondent pour nous, de même aussi, c'est par Christ que notre réconfort abonde. 6 Si nous sommes dans la détresse, c'est pour votre réconfort et pour votre salut; si nous sommes encouragés, c'est pour votre encouragement, pour vous permettre de supporter les mêmes souffrances que celles que nous endurons. 7 Et notre espérance à votre sujet est ferme, parce que nous savons que si vous avez part aux souffrances, vous avez part aussi au réconfort. ]

Chapitre 9.35

35 Jésus parcourait toutes les villes et les villages; il enseignait dans les synagogues, proclamait la bonne nouvelle du royaume et guérissait toute maladie et toute infirmité.

Note :

La bonne nouvelle du royaume, c’est que le Messie promis et si longtemps attendu est enfin là. Les guérisons qu’il accomplit attestent la véracité de son enseignement.

Chapitre 9.36

36 A la vue des foules, il fut rempli de compassion pour elles, car elles étaient blessées et abattues, comme des brebis qui n'ont pas de berger.

Note :

La réaction de compassion de Jésus face aux foules fait écho à la compassion de Dieu souvent évoquée dans l’Ancien Testament. Ezéquiel aussi a comparé Israël à un troupeau sans berger

(Ezéquiel 34.5-6).

[5 Elles se sont éparpillées parce qu'elles n'avaient pas de berger. Elles sont devenues la nourriture de toutes les bêtes sauvages et elles se sont éparpillées. 6 Mes brebis sont en train d'errer sur toutes les montagnes et sur toutes les hautes collines, mes brebis sont éparpillées sur toute la surface du pays, mais personne ne s'occupe d'elles, personne ne va à leur recherche.' ]

Jésus est venu pour être ce berger et permettre aux hommes d’échapper aux pièges de la vie

(cf Jean 10.14).

[Moi, je suis le bon berger. Je connais mes brebis et elles me connaissent, ]

Chapitre 9.37-38

37 Alors il dit à ses disciples: «La moisson est grande, mais il y a peu d'ouvriers. 38 Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers dans sa moisson.»

Note :

Jésus compare la foule qui l’entoure à un champ mûr pour la moisson. Beaucoup de personnes sont prêtes à lui donner leur vie, mais il faut que quelqu’un leur montre le chemin. Jésus ordonne à ses disciples de prier pour que des ouvriers répondent à son appel. Or, souvent, lorsque nous demandons quelque chose à Dieu. Il se sert de nous pour exaucer notre prière. Soyons prêts à nous laisser utiliser par Dieu pour montrer aux autres le chemin qui mène à lui.

(L'original avec les mots d'aujourd'hui)

'Extrait de la Bible avec notes d'étude « Vie Nouvelle » - Louis Segond 21