LUCIDE, MAIS PAS DESESPERE [MQ]

 LUCIDE, MAIS PAS DESESPERE

J’avais décidé de ne connaître parmi vous rien d’autre que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié.  

(1 Corinthiens 2.2)

Lecture proposée : (1 Corinthiens 2.1-11)

¹ Pour ma part, frères et sœurs, lorsque je suis venu chez vous, ce n'est pas avec une supériorité de langage ou de sagesse que je suis venu vous annoncer le témoignage de Dieu, ² car j'avais décidé de ne connaître parmi vous rien d'autre que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié. ³ J'ai été faible, craintif et tout tremblant chez vous. ⁴ Ma parole et ma prédication ne reposaient pas sur les discours persuasifs de la sagesse [humaine], mais sur une démonstration d'Esprit et de puissance, ⁵ afin que votre foi soit fondée non sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu.
⁶ C'est pourtant bien une sagesse que nous enseignons parmi les hommes mûrs, mais une sagesse qui n'est pas de ce temps ni des chefs de ce temps, qui sont voués à la destruction. ⁷ Non, nous annonçons la sagesse de Dieu mystérieuse et cachée, celle que Dieu, avant tous les temps, avait préparée d'avance pour notre gloire. ⁸ Cette sagesse, aucun des chefs de ce temps ne l'a connue, car, s'ils l'avaient connue, ils n'auraient pas crucifié le Seigneur de la gloire. ⁹ Mais, comme il est écrit, ce que l'œil n'a pas vu, ce que l'oreille n'a pas entendu, ce qui n'est pas monté au cœur de l'homme, Dieu l'a préparé pour ceux qui l'aiment. ¹⁰ Or, c'est à nous que Dieu l'a révélé, par son Esprit, car l'Esprit examine tout, même les profondeurs de Dieu. ¹¹ En effet, qui parmi les hommes connaît les pensées de l'homme, si ce n'est l'esprit de l'homme qui est en lui? De même, personne ne peut connaître les pensées de Dieu, si ce n'est l'Esprit de Dieu.

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Notes de la Bible Segond 21

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique.
1 Corinthiens 2

• 2.9 Ce que… l'aiment : citation d'Esaïe 64.3 [Jamais on n'a appris ni entendu dire pareille chose, jamais aucun œil n'a vu un autre dieu que toi agir de cette manière pour ceux qui comptent sur lui. ].

Sur la condition humaine, Blaise Pascal affirme : « La connaissance de Dieu sans celle de sa misère fait l’orgueil. La connaissance de sa misère sans celle de Dieu fait le désespoir. La connaissance de Jésus-Christ fait le milieu, parce que nous y trouvons et Dieu et notre misère » (Pensées, Blaise Pascal, livre de poche p.41)

En peu de mots, Pascal décrit deux excès et une position équilibrée. L’excès d’être imbu de sa « connaissance ». L’orgueil de seulement disserter sur l’Evangile, sans aller au bout de son message  radical sur la nature humaine. L’excès de rester au contraire confiné à notre condition. Quel espoir est possible si l’on est vraiment lucide sur la nature humaine ? Comment espérer en l’avenir si, après la mort, il n’y a que le néant : un avenir seulement terrestre… pour un homme en sursis ?

Une position équilibrée : la personne de Jésus-Christ, tout à la fois pleinement homme et pleinement Dieu. Jésus-Christ s’incarne, il nous rejoint dans notre misère. Mais quel espoir découle de sa mort et de sa résurrection ! Simultanément, Jésus se rapproche de nous autant qu’il pouvait le faire. Il reste sans péché, et il nous relie au Ciel. Que le caractère unique de cette double nature de Jésus-Christ nous aide à vivre notre misère sans orgueil, mais aussi sans désespoir.

(Extrait des « Méditations Quotidiennes – Jean-Louis Théron)