DIEU SAIT (Psaume 139)
DIEU SAIT
Tu sais quand je m’assieds et quand je me lève, tu pénètres de loin ma pensée. (Psaume 139.2)
Lecture proposée : (Psaume 139)
Psaumes 139 (Segond 21)
Science infinie de Dieu
1 Au chef de chœur.
Psaume de David.
Eternel, tu m'examines et tu me connais,
2 tu sais quand je m'assieds et quand je me lève,
tu discernes de loin ma pensée.
3 Tu sais quand je marche et quand je me couche,
et toutes mes voies te sont familières.
4 La parole n'est pas encore sur ma langue
que déjà, Eternel, tu la connais entièrement.
5 Tu m'entoures par-derrière et par-devant,
et tu mets ta main sur moi.
6 Une telle connaissance est trop extraordinaire pour moi,
elle est trop élevée pour que je puisse l'atteindre.
7 Où pourrais-je aller loin de ton Esprit,
où pourrais-je fuir loin de ta présence?
8 Si je monte au ciel, tu es là;
si je me couche au séjour des morts, te voilà.
9 Si je prends les ailes de l'aurore
pour habiter à l'extrémité de la mer,
10 là aussi ta main me conduira,
ta main droite m'empoignera.
11 Si je me dis: «Au moins les ténèbres me couvriront»,
la nuit devient lumière autour de moi!
12 Même les ténèbres ne sont pas obscures pour toi:
la nuit brille comme le jour,
et les ténèbres comme la lumière.
13 C'est toi qui as formé mes reins,
qui m'as tissé dans le ventre de ma mère.
14 Je te loue de ce que je suis
une créature si merveilleuse.
Tes œuvres sont admirables,
et je le reconnais bien.
15 Mon corps n'était pas caché devant toi
lorsque j'ai été fait dans le secret,
tissé dans les profondeurs de la terre.
16 Je n'étais encore qu'une masse informe,
mais tes yeux me voyaient,
et sur ton livre étaient inscrits
tous les jours qui m'étaient destinés
avant qu'un seul d'entre eux n'existe.
17 Que tes pensées, ô Dieu, me semblent impénétrables!
Que leur nombre est grand!
18 Comment les compter?
Elles sont plus nombreuses que les grains de sable.
Je me réveille,
et je suis encore avec toi.
19 O Dieu, si seulement tu faisais mourir le méchant!
Hommes sanguinaires, éloignez-vous de moi!
20 Ils parlent de toi pour appuyer leurs projets criminels,
ils utilisent ton nom pour mentir, eux, tes ennemis!
21 Eternel, comment pourrais-je ne pas détester
ceux qui te détestent,
ne pas éprouver du dégoût
pour ceux qui te combattent?
22 Je les déteste de façon absolue,
ils sont pour moi des ennemis.
23 Examine-moi, ô Dieu, et connais mon cœur,
mets-moi à l'épreuve et connais mes pensées!
24 Regarde si je suis sur une mauvaise voie
et conduis-moi sur la voie de l'éternité!
Arrachés d’Afrique, deux millions d’esclaves noirs ont été déportés en Amérique du Nord pour travailler principalement dans des champs de coton. Coupés de leurs racines, ils souffriront la brutalité de leurs maîtres dans de dures conditions de travail.
Beaucoup trouveront dans la foi chrétienne une libération intérieure mais aussi l’espoir d’une délivrance comparable à celle du peuple hébreu vivant en Egypte.
(Proclamée premièrement en 1863 par le président Lincoln, l’abolition de l’esclavage ne sera ratifiée dans l’ensemble des Etats qu’en 1865). Durant leurs labeurs, ils s’encourageaient par des chants de prière qui seront à l’origine des negro spirituals…
Le célèbre « Nobody knows the trouble I’ve seen », (Personne ne connaît mon problème », publié en 1867). Repris notamment par Louis Armstrong, exprime la solitude d’un homme dans la souffrance, mais aussi le fait que Dieu en est témoin ! Dans ce chant, celui qui dit que personne ne connaît les problèmes et le chagrin qu’il traverse, s’adresse en effet à Dieu. Ces paroles font écho à celles de David qui psalmodiait : Dieu ! Tu me sondes et tu me connais. Tu sais quand je m’assieds et quand je me lève, tu pénètres de loin ma pensée. Tu sais quand je marche et quand je me couche. Et tu pénètres toutes mes voies… (Psaume 139).
Tout change en moi quand je sais que Dieu sait !
(Extrait des « Méditations Quotidiennes – Dominique Moreau)