Je me dune du ciel qui nous couvrait alors, (Photopoème d'avant, Yann)
Je me "dune" du ciel qui nous couvrait alors,
On se "clepsydre" du sable qui nous y accueille encore,
Tant dans le souvenir s'opacifie l'instant
De ce qui se dit et de ce qui s'est vécu enfin,
De felouque en méhari, de désert en empli,
D'oasis verdoyant en oued desséché.
Nous nous sommes fait vivre, nous recroqueviller,
Nous nous accueillîmes pour mieux nous transformer,
Pâtes de poésie à emplir nos rêves d'un ailleurs plein d'amour.
Le souvenir s'emplit, s'enfle comme une mer de sable,
Jusqu'à transformer la mémoire d'un temps
En pas en avant et en oubli de l'un quand l'autre se souvient.
C'est beau, c’est présent, c'est bon à ne regretter
Que les présents qui ne nous unissent pas encore !
C’est rien et c’est beaucoup !
C’est tant de partage de nos souffrances induites !
Rien... te dis-je face à la détresse de ceux que nous aimons
Nos missions se ressemblent, elles se doivent à notre réunion.
C’est pourquoi la trace du vouloir respire et perdure...
Que reste-t-il alors ?
Faut-il que je m’interroge ?
Tu es ces parcelles de moi, je suis ces parcelles de toi,
Nous sommes les parcelles de nos nous qui communient toujours,
S’effaçant quelque peu au gré d’événements précis…
Jamais, dis-le toi bien, jamais, mon amour, « ma-Terre-de-Nous »,
Je ne déposerai les armes et la paix qui nous créent.
Souvent, ô oui, souvent, je rêve de ta main dans la mienne,
De ton cœur rivé au mien dont il n’est pas esclave,
Dont il est le moteur, simple soleil du jour et lunes de nos nuits
Qui nous verront unis dans le tard de nos vies
Pour le meilleur et pour le pire,
Devant ceux qui sauront reconnaître
Alors enfin le chemin de nos missions respectives.
Je t’écris ce « Je-t’-aime-d’-amour »
Comme baume à ta douleur d’exister loin de moi ?
Tant je voudrais apaiser les dilemmes qui t’assaillent.
Vis rassurée, je t’aime dans toutes tes dimensions.
yann