LUI, NOUS OUBLIER ?
Avant la fête de la Pâque,
sachant que l'heure était venue
pour lui de passer de ce monde au Père,
Jésus, qui avait aimé les siens qui étaient dans le monde,
les aima jusqu'au bout.
(Jean 13.1)
(Lecture proposée : 1 Corinthiens 1.17-25)
17 Ce n'est pas pour baptiser que Christ m'a envoyé, c'est pour annoncer l'Évangile, et cela sans la sagesse du langage, afin que la croix de Christ ne soit pas rendue vaine. 18 Car la prédication de la croix est une folie pour ceux qui périssent ; mais pour nous qui sommes sauvés, elle est une puissance de Dieu. 19 Aussi est-il écrit: Je détruirai la sagesse des sages, Et j'anéantirai l'intelligence des intelligents. 20 Où est le sage ? où est le scribe ? où est le disputeur de ce siècle ? Dieu n'a-t-il pas convaincu de folie la sagesse du monde ? 21 Car puisque le monde, avec sa sagesse, n'a point connu Dieu dans la sagesse de Dieu, il a plu à Dieu de sauver les croyants par la folie de la prédication. 22 Les Juifs demandent des miracles et les Grecs cherchent la sagesse: 23 nous, nous prêchons Christ crucifié ; scandale pour les Juifs et folie pour les païens, 24 mais puissance de Dieu et sagesse de Dieu pour ceux qui sont appelés, tant Juifs que Grecs. 25 Car la folie de Dieu est plus sage que les hommes, et la faiblesse de Dieu est plus forte que les hommes.
LUI, NOUS OUBLIER ?
Que signifie « Crois au Seigneur Jésus et tu seras sauvé » ?, demandait Suzanne de Dietrich, dans son limpide opuscule intitulé La Croix. « C'est compter sur lui, répondait-elle, sur ce qu'il est, ce qu'il a fait et ce qu'il veut faire en toi ». On ne peut être plus clair, me semble-t-il, pour définir la foi.
Lorsque lassés, brisés par les soucis, les épreuves, nous cessons de compter sur lui, alors nous réagissons comme s'il était un dieu aveugle et sourd, inopérant, insensible. N'oublions jamais que ce qu'il a fait dépasse tout entendement, que lui, l'unique juste, est mort pour les injustes : sagesse de Dieu, mais folie, pour ceux qui périssent, de lui tourner le dos. Oui, folie que la croix, mais folie d'amour.
Ce qu'il veut faire de nous ? Nous rendre tellement conscient, imprégnés de cette folie d'amour que nous ne pourrons qu'en conclure : celui qui alla aussi loin, aussi profondément dans sa passion, ce merveilleux Sauveur, pourrait-il m'oublier aujourd'hui ?
(Extrait des « Méditations Quotidiennes – Matthieu Ivan Doulière)