Le silence – 4 « Les chemins du silence » (Poésie d'avant, Yann)
Le silence – 4
« Les chemins du silence »
Le paysage est silence.
Le temps est silence, les jardins le respirent.
Dépouillée des artifices humains, la clarté simple et austère s’offre à lui.
La quiétude s’exalte quand la tranquillité s’installe.
Dans sa vérité la plus nue,
L’appréhension fugitive de la réalité de l’existence se dessine.
Les mots imparfaits s’effacent.
Les concepts s’enfuient à tire d’aile,
La préhension des choses remplace son abstraction qui la vide de sa substance.
Plus d’analyse, la synthèse s’estompe.
Survient la relation directe avec la rencontre subtile de la réalité.
Place à l’intuition de l’expérience immédiate.
Adieu l’intellect qui fige et enracine l’illusion du vivre.
Ainsi dans le silence de soi-même
La vie s’offre à toi qui ne la saisis pas.
Fuite des temps, du temps, d’un temps,
Fuite des émotions filtrés, fuite du mental.
Conscience des Saisons, naissance du Zen,
D’un instant « chan », dans la résidence du vide
Où l’harmonie s’installe en atmosphère de paix,
De recueillement, dans l’union des choses et des êtres.
Sérénité… Sérénité…Sérénité…
Au jardin de l’esprit naissent le sable, les cailloux, la mousse…
L’échange se fait des poussières du stress
Contre les brumes vibrantes de l’osmose tranquille avec les éléments.
Calmer son esprit devient porte du silence qui s’ouvre
Menant du chemin du néant par l’escalier de la compassion
Au sentier de l’équanimité…
Dans ce dépouillement, l’être se vêt du manteau protecteur du silence.
yann