Eveille-toi mon frère, mon voisin, ma sœur
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Tournesol en bandoulière,
Coquelicot à la boutonnière…
Chuchotement du vent dans les persiennes…
Bruissement d’ans à la jointure des feuilles…
Le temps du fou de l’homme s’enfuit à tire d’ailes…
Les paysages en pays sages se rident,
Défrisent les pages sourdes des cahiers de vie en déroute,
Les enfants des hommes ont pris leur dernier cours de vie du monde.
Dans l’abandon du Dieu de Vie, le jour se ferme et la nuit s’éternise.
Une chape de douleurs vient recouvrir les fleurs de terre.
Dans la mémoire des arbres, Noé refait surface;
L’homme a perdu cette arche d’alliance, ciment de l’homme à Dieu.
Les continents effritent leurs incontinences.
La souffrance s’égare à fleur de peau,
La mémoire chante : "incertaine est la vie, le monde de la terre ploie".
Toi, Chrétien, tu vis l’Evangile, en Parole, en Vérité.
Les phares de l’humain se sont éteints.
Alors que la tempête gronde le Phare divin pulse.
Non reconnu … des bateaux se perdent
En océan de soupir et d’effroi,
Des marins prennent la voile pour suaire,
D’autres se revêtissent du ciré de la Foi.
Des capitaines s’enfuient dans leurs puits d’inconscient.
De sources d’inconstances au goût de délivrance
Aux sources de constance aux lèvres d’innocence…
Homme rappelle-toi ses bras en croix,
Les stigmates sur son corps de Roi,
Le sang de Rédemption coulait sur le bois de ta foi.
Là, tu clouais ton Moi, tu ne devenais plus, étais enfin présent.
Humilité alors dessinait comme une ombre au miroir impossible,
Rendant au Fils de Dieu le pouvoir du possible, rachat, pardon, miséricorde.
Homme, réfléchis, pense au Père incommensurable,
Dieu créateur, Père de l’Amour sublime,
De l’écoute attentive qui te connait et qui sait,
Qui lit en toi ce que tu ne peux dire
Qui vit de la fibre intime de ton cœur, ce que tu ne perçois même pas,
Tant sa subtile présence a animé tes pas
Alors que tu errais de vouloir en pouvoir,
Paraître en transmettre, réajustant ton être
A la taille étroite des doutes qui naissaient.
Il est toujours le temps pour un réveil ultime
Quand le profond de l’être en son cœur éternel
Abandonne sa loi à celle du Très-haut ;
La jonction se fait pure, la parcelle divine anime et vivifie
Pour peu qu’on s’abandonne, qu’on dépose les armes,
Qu’on se dévête enfin de cette peau d‘aveugle
Qui maintient le péché, qui engourdit la prière et nous disperse alors ;
Eveille-toi mon frère, mon voisin, ma sœur.
Mais oui, je sais, je le sens, tu as des arguments.
Tu as des légumes plein la tête,
Des tomates au goût du « jour-souffrances »,
Des choux que tu choyais en aveugle du temps
Qui papillonnent en piérides mortelles au défaut de ta foi.
Mon voisin, mon frère, ma sœur, tu es ce jardinier de la famille.
Tu fais vivre plus la santé du corps que la santé du coeur,
Comme moi tu transpires, tu subis,
Te débats et fourbu laisses aller à la grâce d’un je ne sais quoi...
C’est certainement :
Enfin à la grâce de Dieu,
Mais, comme moi, tu le tais trop souvent.
Qu’avons-nous fait en secret de la santé de nos âmes ?
Souvenons-nous…dans la fatigue de l’instant
Nous avons éludé quelques pas en avant qui nous fatigueraient,
Nous avons effacé des rencontres ce qui nous dérangeait.
Rappelons-nous pourtant ce divin qui résonnait quand même,
Qui résonne toujours,
Que l’on a pas su voir, qu'on a oblitéré.
L’autre dessinait pourtant comme un chemin commun au nôtre.
Nous avions perçu cet écho du divin qui résonne « outre-nous !»
Ami qui m’entends, frère ou sœur qui me lisez,
Qui êtes au plus bas, qui subissez sans cesse comme une adversité,
Il faut prier, prier sans cesse, louer et glorifier notre Père
Remercier l’Eternel et chanter notre foi.
Plus je relis ce que je veux vous dire, et que j’écris enfin,
Et plus mes yeux se mouillent de votre peine mêlée à la mienne.
Réveillons-nous ensemble
Soyons des frères d’âmes pour Christ.
Soyons des sœurs d’âmes pour ce qui est issu de Dieu.
Nous sommes les enfants de cet Être suprême,
Il nous créa dans un temps issu de son éternité,
Pour sa plus grande gloire en toute majesté.
C’est bonheur et joie de le louer et de lui rendre grâce,
De lui dire aux confins de notre manière d’être,
qui fuit tous les « paraîtres »,
Merci Mon Dieu, merci pour toutes tes grâces,
Tu as tant donné d’abord :
Donnons enfin alors en toute humilité.
yann
202409