Lettre de Paul aux Hébreux commenté [S21]-11-20 Chapitre 6-13 Connaissance et refus de la grâce
Lettre de Paul aux Hébreux commenté [S21]-11-20
Chapitre 6-13
Connaissance et refus de la grâce
1 C'est pourquoi, laissant les bases de l'enseignement relatif au Messie, tendons vers la maturité sans avoir à reposer le fondement du renoncement aux œuvres mortes, de la foi en Dieu, 2 de l'enseignement concernant les baptêmes et l'imposition des mains, de la résurrection des morts et du jugement éternel. 3 C'est ce que nous ferons, si Dieu le permet.
4 En effet, ceux qui ont été une fois éclairés, qui ont goûté au don céleste, qui ont eu part au Saint-Esprit, 5 qui ont goûté à la bonne parole de Dieu et aux puissances du monde à venir, 6 et qui pourtant sont tombés, il est impossible de les amener une nouvelle fois à changer d'attitude, puisqu'ils crucifient de nouveau pour eux-mêmes le Fils de Dieu et le déshonorent publiquement. 7 Lorsqu'une terre arrosée de pluies fréquentes produit des plantes utiles à ceux pour qui elle est cultivée, elle reçoit de Dieu sa part de bénédiction. 8 Mais si elle produit des ronces et des chardons, elle est jugée sans valeur, bien près d'être maudite, et on finit par y mettre le feu.
9 Même si nous parlons ainsi, bien-aimés, nous sommes convaincus qu'en ce qui vous concerne vous avez la meilleure part, celle qui est favorable au salut. 10 En effet, Dieu n'est pas injuste pour oublier votre œuvre et [le travail de] votre amour. Vous avez démontré votre amour pour son nom par les services que vous avez rendus et que vous rendez encore aux saints, 11 et nous désirons que chacun de vous fasse preuve du même zèle pour conserver jusqu'à la fin une pleine espérance. 12 Ainsi vous ne vous relâcherez pas, mais vous imiterez ceux qui, par la foi et la patience, reçoivent l'héritage promis.
13 Lorsque Dieu a fait la promesse à Abraham, comme il ne pouvait pas prêter serment par plus grand que lui, il a juré par lui-même 14 en disant: Certainement, je te comblerai de bénédictions et je multiplierai ta descendance. 15 C'est ainsi qu'après une attente patiente Abraham a obtenu ce qui lui avait été promis.
16 Or, les hommes jurent par plus grand qu'eux et le serment est une garantie qui met fin à toute contestation. 17 C'est pourquoi Dieu, voulant montrer plus clairement encore aux héritiers de la promesse le caractère irrévocable de sa décision, est intervenu par un serment. 18 Ainsi, par deux actes irrévocables dans lesquels il est impossible que Dieu mente, nous sommes puissamment encouragés, nous dont le seul refuge a été de saisir l'espérance qui nous était proposée. 19 Cette espérance, nous la possédons comme une ancre solide et sûre de l'âme; elle pénètre derrière le voile, 20 là où Jésus, établi grand-prêtre pour toujours à la manière de Melchisédek, est entré pour nous en précurseur.
Commentaire-NOTES sur la Lettre de Paul aux Hébreux [S21]-11-20
Chapitre 6-13
Chapitre 6.1-2
1 C'est pourquoi, laissant les bases de l'enseignement relatif au Messie, tendons vers la maturité sans avoir à reposer le fondement du renoncement aux œuvres mortes, de la foi en Dieu, 2 de l'enseignement concernant les baptêmes et l'imposition des mains, de la résurrection des morts et du jugement éternel.
Note :
Il est essentiel que tout croyant comprenne certaines vérités élémentaires, en particulier l’importance de la foi, la folie d’essayer d’obtenir le salut par de bonnes œuvres, la signification du baptême et des dons spirituels ou encore la réalité de la résurrection et la vie éternelle. Pour acquérir la maturité spirituelle, il faut dépasser ces éléments de base (sans s’éloigner d’eux) et aspirer à une compréhension plus complète de la foi. L’auteur tente de faire progresser ses lecteurs (6.3)[3 C'est ce que nous ferons, si Dieu le permet. ]. En fonction de leurs connaissances, les chrétiens mûrs devraient enseigner les bases aux jeunes convertis et, ce faisant, ils apprennent à connaître encore mieux la Parole de Dieu.
Chapitre 6.3
3 C'est ce que nous ferons, si Dieu le permet.
Note :
Ces chrétiens doivent avancer et comprendre que Christ est le parfait grand-prêtre qui a accompli toutes les prophéties de l’Ancien Testament. Au lieu d’argumenter sur les mérites respectifs du judaïsme et du christianisme, ils devraient dépendre de leur Seigneur et vivre effectivement pour lui.
Chapitre 6.4-6
4 En effet, ceux qui ont été une fois éclairés, qui ont goûté au don céleste, qui ont eu part au Saint-Esprit, 5 qui ont goûté à la bonne parole de Dieu et aux puissances du monde à venir, 6 et qui pourtant sont tombés, il est impossible de les amener une nouvelle fois à changer d'attitude, puisqu'ils crucifient de nouveau pour eux-mêmes le Fils de Dieu et le déshonorent publiquement.
Note :
Au 1er siècle, un non-Juif qui se tournait vers le christianisme puis revenait au paganisme rompait nettement avec l’Eglise, alors que la rupture était bien moins évidente lorsqu’un chrétien d’origine juive décidait de retourner au judaïsme : son style de vie restait relativement le même. Néanmoins, en se détournant délibérément de Christ, il se coupait du pardon de Dieu. Ceux qui persévèrent dans la foi sont de véritables saints, ceux qui continuent à rejeter Christ sont des non-croyants, que leur comportement soit bon ou non.
Chapitre 6.6
6 et qui pourtant sont tombés, il est impossible de les amener une nouvelle fois à changer d'attitude, puisqu'ils crucifient de nouveau pour eux-mêmes le Fils de Dieu et le déshonorent publiquement.
Note :
Ce verset souligne le danger, pour des chrétiens, de retourner au judaïsme et de commettre ainsi l’apostasie. Aujourd’hui, certains l’appliquent au croyant superficiel qui renonce à la foi ou au non -croyant qui s’approche du salut, puis s’en détourne ? Quoi qu’il en soit, celui qui rejette Christ ne sera pas sauvé. Jésus est mort une fois pour toutes ; il ne sera pas crucifié à nouveau. En dehors de sa croix, il n’y a aucune autre possibilité de salut. Cependant, l’auteur est persuadé que ses lecteurs ne courent pas le risque de renoncer à Christ (cf 6.9) [9 Même si nous parlons ainsi, bien-aimés, nous sommes convaincus qu'en ce qui vous concerne vous avez la meilleure part, celle qui est favorable au salut. ] ; il les met en garde contre un endurcissement du cœur qui rendrait la repentance inconcevable.
Chapitre 6.7-8
7 Lorsqu'une terre arrosée de pluies fréquentes produit des plantes utiles à ceux pour qui elle est cultivée, elle reçoit de Dieu sa part de bénédiction. 8 Mais si elle produit des ronces et des chardons, elle est jugée sans valeur, bien près d'être maudite, et on finit par y mettre le feu.
Note :
Une semence de bonne qualité (l’Evangile) qui reçoit les soins appropriés de la part du cultivateur (Dieu) et est déposée dans un terrain fertile (notre cœur et notre vie) produira de belles récoltes (la maturité spirituelle). Les mauvaises herbes (la tentation) constituent toutefois une menace. Si le champ est rempli de chardons et de ronces, il ne sert à rien et la semence est perdue. De même, une vie improductive tombe sous la condamnation. Si la grâce divine nous permet d’avoir souvent accès à des prédications et enseignements clairs, quelle excuse pouvons-nous avancer pour justifier une vie inutile et stérile ? Ne soyons pas des chrétiens de nom. Vérifions que nous portons du bon fruit. Nos œuvres et notre conduite ne nous sauvent pas, mais elles sont une démonstration de notre foi.
Chapitre 6.10
10 En effet, Dieu n'est pas injuste pour oublier votre œuvre et [le travail de] votre amour. Vous avez démontré votre amour pour son nom par les services que vous avez rendus et que vous rendez encore aux saints,
Note :
Il est facile de nous décourager et de penser que Dieu nous a oubliés. Or, il n’est jamais injuste. Il n’oublie ni ne néglige jamais notre travail pour lui. Peut-être ne recevons-nous pas maintenant de récompense ni de reconnaissance, mais il connaît nos efforts dans l’amour et le service. Quand nous sommes confrontés à la déception ou au rejet, laissons son amour nous fortifier.
Chapitre 6.11-12
11 et nous désirons que chacun de vous fasse preuve du même zèle pour conserver jusqu'à la fin une pleine espérance. 12 Ainsi vous ne vous relâcherez pas, mais vous imiterez ceux qui, par la foi et la patience, reçoivent l'héritage promis.
Note :
L’espérance empêche les chrétiens de s’endormir ou de s’ennuyer. Comme des athlètes, entraînons-nous dur et courons ! Rappelons-nous qu’une récompense nous attend
[je cours vers le but pour remporter le prix de l'appel céleste de Dieu en Jésus-Christ. ]
(Philippiens 3.14).
Chapitre 6.15
15 C'est ainsi qu'après une attente patiente Abraham a obtenu ce qui lui avait été promis.
Note :
Abraham a attendu longtemps : 25 ans se sont écoulés entre la promesse de Dieu de lui donner un fils
[L'Eternel apparut à Abram et dit: «C'est à ta descendance que je donnerai ce pays.» Abram construisit là un autel en l'honneur de l'Eternel qui lui était apparu. ]
(Genèse 12.7 )
[1 Abram remonta d'Egypte vers le Néguev avec sa femme et tout ce qui lui appartenait. Lot était avec lui. 2 Abram était très riche en troupeaux, en argent et en or. 3 Il se rendit par étapes du Néguev jusqu'à Béthel, jusqu'à l'endroit où était sa tente au début, entre Béthel et Aï, 4 là où se trouvait l'autel qu'il avait fait la première fois. Là, Abram fit appel au nom de l'Eternel.
5 Lot, qui voyageait avec Abram, avait aussi des brebis, des bœufs et des tentes. 6 La région ne suffisait pas pour qu'ils habitent ensemble. En effet, leurs biens étaient si nombreux qu'ils ne pouvaient plus rester ensemble. 7 Il y eut une dispute entre les bergers des troupeaux d'Abram et les bergers des troupeaux de Lot. Les Cananéens et les Phéréziens habitaient alors dans le pays. 8 Abram dit à Lot: «Qu'il n'y ait donc pas de dispute entre toi et moi, ni entre tes bergers et les miens, car nous sommes frères. 9 Tout le pays n'est-il pas devant toi? Sépare-toi de moi. Si tu vas à gauche, j'irai à droite, et si tu vas à droite, j'irai à gauche.» 10 Lot leva les yeux et vit que toute la plaine du Jourdain était entièrement arrosée. Avant que l'Eternel n'ait détruit Sodome et Gomorrhe, c'était, jusqu'à Tsoar, comme un jardin de l'Eternel, comme l'Egypte. 11 Lot choisit pour lui toute la plaine du Jourdain et se mit en route vers l'est. C'est ainsi qu'ils se séparèrent l'un de l'autre. 12 Abram s'installa dans le pays de Canaan, tandis que Lot s'installait dans les villes de la plaine et dressait ses tentes jusqu'à Sodome. 13 Les habitants de Sodome étaient mauvais et péchaient beaucoup contre l'Eternel.
14 L'Eternel dit à Abram, après que Lot se fut séparé de lui: «Lève les yeux et, de l'endroit où tu es, regarde vers le nord et le sud, vers l'est et l'ouest. 15 En effet, tout le pays que tu vois, je te le donnerai à toi, ainsi qu'à ta descendance pour toujours. 16 Je rendrai ta descendance pareille à la poussière de la terre, de sorte que, si quelqu'un peut compter la poussière de la terre, ta descendance aussi sera comptée. 17 Lève-toi et parcours le pays dans sa longueur et dans sa largeur, car je te le donnerai.» 18 Abram déplaça ses tentes et vint habiter parmi les chênes de Mamré qui sont près d'Hébron. Là, il construisit un autel en l'honneur de l'Eternel. ]
(Genèse 13)
[Il ramena toutes les richesses. Il ramena même son neveu Lot avec ses biens, ainsi que les femmes et le peuple. ]
(Genèse 14.16)
[4 Alors l'Eternel lui adressa la parole: «Ce n'est pas lui qui sera ton héritier, mais bien celui qui naîtra de toi.» 5 Après l'avoir conduit dehors, il dit: «Regarde vers le ciel et compte les étoiles, si tu peux les compter.» Il lui affirma: «*Telle sera ta descendance.» ]
(Genèse 15.4-5 )
[Je la bénirai et je te donnerai même un fils à travers elle. Je la bénirai et elle donnera naissance à des nations; des rois seront issus d'elle.» ]
(Genèse 17.16)
et la naissance d’Isaac
[1 L'Eternel intervint en faveur de Sara comme il l'avait dit, il accomplit pour elle ce qu'il avait promis: 2 Sara tomba enceinte et donna un fils à Abraham dans sa vieillesse, au moment fixé dont Dieu lui avait parlé. 3 Abraham appela Isaac le fils qui lui était né, que Sara lui avait donné. ]
(Genèse 21.1-3)
Nos épreuves et nos tentations sont souvent si intenses qu’elles semblent durer une éternité. La Bible et le témoignage de chrétiens mûrs nous encouragent à attendre que Dieu agisse -au moment voulu-même si nos besoins semblent urgents.
Chapitre 6.17
17 C'est pourquoi Dieu, voulant montrer plus clairement encore aux héritiers de la promesse le caractère irrévocable de sa décision, est intervenu par un serment.
Note :
Les promesses divines ne changent pas et sont dignes de confiance, car Dieu est immuable et digne de confiance. Lorsqu’il a promis un fils à Abraham, il a prêté serment en son propre nom. Le serment était aussi bon que le nom de Dieu, et le nom de dieu était aussi bon que sa nature divine.
Chapitre 6.18-19
18 Ainsi, par deux actes irrévocables dans lesquels il est impossible que Dieu mente, nous sommes puissamment encouragés, nous dont le seul refuge a été de saisir l'espérance qui nous était proposée. 19 Cette espérance, nous la possédons comme une ancre solide et sûre de l'âme; elle pénètre derrière le voile
Note :
Ces deux « actes irrévocables » sont la promesse de Dieu et son serment. Dieu incarne toute la vérité, par conséquent, il ne peut pas mentir. Puisqu’il est la vérité, nous pouvons être sûrs de ses promesses ; nous n’avons pas besoin de nous demander s’il changera ses plans. Notre espérance est sûre et inébranlable ancrée en lui, tout comme l’ancre d’un bateau tient fermement au fond de la mer. A celui qui le cherche vraiment avec foi, Dieu donne une promesse inconditionnelle d’acceptation. Lorsque nous lui demandons en toute franchise, honnêteté et sincérité de nous délivrer de nos péchés, il le fait.Cette vérité devrait nous encourager et nous donner assurance et confiance.
Chapitre 6.19-20
19 Cette espérance, nous la possédons comme une ancre solide et sûre de l'âme; elle pénètre derrière le voile, 20 là où Jésus, établi grand-prêtre pour toujours à la manière de Melchisédek, est entré pour nous en précurseur.
Note :
Dans le temple, un voile sépare le lieu saint du lieu très saint. Il empêche de pénétrer ou de jeter un simple coup d’œil dans le lieu très saint (cf 9.1-8)[1 La première alliance avait donc des règles relatives au culte et un sanctuaire terrestre. 2 En effet, un tabernacle avait été édifié. La première partie de cette tente, appelée le lieu saint, abritait le chandelier, la table et les pains consacrés. 3 Derrière le second voile se trouvait la partie du tabernacle appelée le lieu très saint; 4 elle abritait l'encensoir en or pour les parfums ainsi que l'arche de l'alliance, entièrement recouverte d'or. Ce coffre contenait un vase d'or rempli de manne, le bâton d'Aaron qui avait fleuri et les tables de l'alliance. 5 Au-dessus de l'arche se trouvaient les glorieux chérubins qui couvraient le propitiatoire de leur ombre. Ce n'est pas le moment de parler en détail là-dessus.
6 L'ensemble étant ainsi disposé, les prêtres qui font le service entrent en tout temps dans la première partie du tabernacle. 7 Mais dans la seconde, seul le grand-prêtre entre, et ce une fois par an, non sans y apporter du sang qu'il offre pour lui-même et pour les péchés du peuple. 8 Le Saint-Esprit montrait par là que le chemin du lieu très saint n'était pas révélé tant que le premier tabernacle était dressé. ]. Le grand-prêtre peut y entrer une seule fois par an pour se présenter devant Dieu et faire l’expiation pour les péchés de toute la nation. Christ, lui, est constamment dans la présence de Dieu, pas seulement une fois par an, et en tant que grand-prêtre il intercède sans cesse pour nous.
(L'original avec les mots d'aujourd'hui)
'Extrait de la Bible avec notes d'étude « Vie Nouvelle » - Louis Segond 21