DENONCER ET GUERIR [Luc 9:56 et Jean 8:1-11] [MQ]

DENONCER ET GUERIR

 Car le Fils de l’homme est venu, non pour perdre les âmes des hommes, mais pour les sauver. (Luc 9.56)

Lecture proposée : (Jean  8.1-11)

   ¹ Jésus se rendit à la montagne des oliviers. ² Mais, dès le matin, il alla de nouveau dans le temple, et tout le peuple vint à lui. S'étant assis, il les enseignait. ³ Alors les scribes et les pharisiens amenèrent une femme surprise en adultère ; ⁴ et, la plaçant au milieu du peuple, ils dirent à Jésus: Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d'adultère. ⁵ Moïse, dans la loi, nous a ordonné de lapider de telles femmes: toi donc, que dis-tu ? ⁶ Ils disaient cela pour l'éprouver, afin de pouvoir l'accuser. Mais Jésus, s'étant baissé, écrivait avec le doigt sur la terre. ⁷ Comme ils continuaient à l'interroger, il se releva et leur dit: Que celui de vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle. ⁸ Et s'étant de nouveau baissé, il écrivait sur la terre. ⁹ Quand ils entendirent cela, accusés par leur conscience, ils se retirèrent un à un, depuis les plus âgés jusqu'aux derniers ; et Jésus resta seul avec la femme qui était là au milieu. ¹⁰ Alors s'étant relevé, et ne voyant plus que la femme, Jésus lui dit: Femme, où sont ceux qui t'accusaient ? Personne ne t'a-t-il condamnée ? ¹¹ Elle répondit: Non, Seigneur. Et Jésus lui dit: Je ne te condamne pas non plus: va, et ne pèche plus.

Ecologie, malbouffe, maltraitance des animaux, extrémismes religieux, lois liberticides, injustices sociales, discriminations, etc. Nous sommes en guerre perpétuelle contre les dérives de notre propre humanité. Nous en sommes les sentinelles car nous en sommes aussi les victimes…

Dénoncer est le premier acte qui mène vers la lumière. Dénoncer, c’est protéger le troupeau de la  contagion du mouton malade. Mais cela ne suffit pas si personne ne trouve le moyen de guérir ce dernier ! Sujet important, parce que nous sommes humains et que nous partageons avec les pires d’entre nous la même nature faible, égoïste et orgueilleuse qui est à l’origine de tous ces actes condamnables. Avons-nous le droit de nous désolidariser complètement du « frangin qui a mal tourné » sous prétexte que nous ne sommes pas allés aussi loin que lui ? De le déshumaniser, de la sacrifier sur l’autel de notre autosuffisance de sainteté ?

Jésus-Christ est allé à la rencontre de ces « pires d’entre nous », non pour les condamner mais pour leur offrir la guérison intérieure. Tous ont eu droit à cette confrontation cruciale avec Celui qui se nommait lui-même le Fils de l’homme  par solidarité. Dans la clarté de la vérité et avec la chaleur de l’amour, ils ont eu droit à une seconde chance de la part du Fils de Dieu. Faisons de même…

(Extrait des « Méditations Quotidiennes – Jocelyn Cassirame)