PAS DE DOUBLE PEINE [MQ]
PAS DE DOUBLE PEINE
Ces dix-huit sur qui est tombée la tour de Siloé et qu’elle a tués, pensez-vous qu’ils aient été plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem ? Non, vous dis-je. Mais si vous ne vous repentez pas, vous périrez tous pareillement. (Luc 13.4-5)
Lecture proposée : (Jean 9.1-7)
1 Jésus vit, en passant, un homme aveugle de naissance. 2 Ses disciples lui posèrent cette question: «Maître, qui a péché, cet homme ou ses parents, pour qu'il soit né aveugle?»
3 Jésus répondit: «Ce n'est pas que lui ou ses parents aient péché, mais c'est afin que les œuvres de Dieu soient révélées en lui. 4 Il faut que je fasse, tant qu'il fait jour, les œuvres de celui qui m'a envoyé; la nuit vient, où personne ne peut travailler. 5 Pendant que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde.»
6 Après avoir dit cela, il cracha par terre et fit de la boue avec sa salive. Puis il appliqua cette boue sur les yeux [de l'aveugle] 7 et lui dit: «Va te laver au bassin de Siloé», nom qui signifie «envoyé».
Il y alla donc, se lava et revint voyant clair.
Nous avons besoin de nous repentir pour être réconciliés avec Dieu, faute de quoi nous connaîtrons la ruine éternelle. Cette perspective nous aide à relativiser les souffrances terrestres et nous sommes ici appelés à prendre conscience de la priorité de la vie, la conversion. Pour autant, la souffrance est-elle une punition ?
Ici, il est question d’un accident, un peu plus haut, d’un massacre et, en Jean 9.13, de la maladie [13 Ils menèrent vers les pharisiens l'homme qui avait été aveugle. ] . La réponse de Jésus est : non. La punition tombera sur les impénitents après leur mort, mais le malheur peut fondre sans que nous en soyons responsables. Nos souffrances sont parfois la conséquence directe de nos péchés (un accident lorsque l’on a commis des imprudences fautives, par exemple), mais il est le plus souvent inadéquat de culpabiliser du fait de nos malheurs.
N'imposons à personne une double peine en ajoutant à la souffrance un sentiment de culpabilité. L’impénitent doit recevoir la souffrance comme une invitation à se repentir de son péché pour éviter la vraie punition, et le croyant véritable doit vivre sa souffrance dans la prière et considérer celle d’autrui comme une occasion d’exercer l’amour du prochain.
(Extrait des « Méditations Quotidiennes – Frédéric Maret)