S’ENRICHIR : POURQUOI ET POUR QUI ?

 

Nous n’avons rien apporté dans le monde,

et il est évident que nous ne pouvons rien en emporter.

 (1 Timothée 6.7)

 

Lecture proposée : (Luc 12.13-21)

13 Du milieu de la foule, quelqu'un dit à Jésus: «Maître, dis à mon frère de partager notre héritage avec moi.»
14 Jésus lui répondit: «Qui m'a établi pour être votre juge ou pour faire vos partages?» 15 Puis il leur dit: «Gardez-vous avec soin de toute soif de posséder, car la vie d'un homme ne dépend pas de ses biens, même s'il est dans l'abondance.»
16 Il leur dit cette parabole: «Les terres d'un homme riche avaient beaucoup rapporté. 17 Il raisonnait en lui-même, disant: ‘Que vais-je faire? En effet, je n'ai pas de place pour rentrer ma récolte. 18 Voici ce que je vais faire, se dit-il: j'abattrai mes greniers, j'en construirai de plus grands, j'y amasserai toute ma récolte et tous mes biens, 19 et je dirai à mon âme: Mon âme, tu as beaucoup de biens en réserve pour de nombreuses années; repose-toi, mange, bois et réjouis-toi.' 20 Mais Dieu lui dit: ‘Homme dépourvu de bon sens! Cette nuit même, ton âme te sera redemandée, et ce que tu as préparé, pour qui cela sera-t-il?' 21 Voilà quelle est la situation de celui qui amasse des trésors pour lui-même et qui n'est pas riche pour Dieu.»

 

Dans notre société matérialiste, celui qui compte c’est celui qui possède. Pour réussir dans ce domaine, chacun a ses solutions. Certains trichent avec leurs impôts, d’autres obtiennent des gains malhonnêtes. D’autres encore espèrent « tirer le gros lot » à un jeu de hasard. D’autres enfin veulent y arriver par leur travail, à la force du poignet, mais c’est souvent beaucoup d’efforts et de temps passé. Le penseur syrien Constantin Zuraïo a écrit : « L’une des chaînes intérieures les plus lourdes à porter est celle des biens matériels ». (Abdel Malek, 1909)

 

Bien avant lui, le roi Salomon s’interrogeait sur ce que feraient de leur héritage les descendants d’un homme qui a amassé des biens toute sa vie.

(Ecclésiaste 2.17-23).

[17 Alors j'ai détesté la vie. Oui, ce qui se fait sous le soleil m'a déplu, car tout n'est que fumée et revient à poursuivre le vent. 18 J'ai détesté tout le travail que j'ai accompli sous le soleil et dont je dois laisser la jouissance à l'homme qui me succédera. 19 Et qui sait s'il sera sage ou fou? Pourtant, il sera maître de tout mon travail, de tout le fruit de ma sagesse sous le soleil. Cela aussi, c'est de la fumée.
20 J'en suis venu à désespérer à cause de toute la peine que je me suis donnée sous le soleil. 21 En effet, un homme peut travailler avec sagesse, savoir-faire et succès, et il doit laisser le produit de son travail à un homme qui ne s'est donné aucune peine pour cela. Cela aussi, c'est de la fumée et c'est un grand malheur. 22 Oui, que retire l'homme de tout son travail et des préoccupations de son cœur, alors qu'il se donne tant de peine pour cela sous le soleil? 23 Ses journées ne sont toutes que souffrance et son activité n'est que chagrin. Même la nuit, son cœur ne connaît pas le repos. Cela aussi, c'est de la fumée.]

 

 Et il concluait que, finalement, on n’en sait rien à l’avance ! Pourquoi donc perdre sa vie à la gagner ?

 

On dit parfois qu’un linceul n’a pas de poches. En effet, comme nous le rappelle notre verset du jour, nous repartirons du monde aussi nus que nous y sommes arrivés. Et il peut même arriver que nous soyons dépouillés avant notre mort, comme nous le rappellent les cris économiques. Réfléchissons donc aux vraies valeurs de l’existence. Et soyons « riches pour Dieu », comme nous y invite une parole de Jésus-Christ (voir la lecture du jour).

 

(Extrait des « Méditations Quotidiennes – Régine Heitz)

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