CONNAITRE LES AUTRES ET LES AIDER [MQ]

CONNAITRE LES AUTRES ET LES AIDER

Suis-je le gardien de mon frère ?

 (Genèse 4.9)

Lecture proposée : (Matthieu 15.21-28)

²¹ Jésus partit de là et se retira dans le territoire de Tyr et de Sidon. ²² Alors une femme cananéenne qui venait de cette région lui cria: «Aie pitié de moi, Seigneur, Fils de David! Ma fille est cruellement tourmentée par un démon.»
²³ Il ne lui répondit pas un mot; ses disciples s'approchèrent et lui demandèrent: «Renvoie-la, car elle crie derrière nous.»
²⁴ Il répondit: «Je n'ai été envoyé qu'aux brebis perdues de la communauté d'Israël.»
²⁵ Mais elle vint se prosterner devant lui et dit: «Seigneur, secours-moi!»
²⁶ Il répondit: «Il n'est pas bien de prendre le pain des enfants et de le jeter aux petits chiens.»
²⁷ «Oui, Seigneur, dit-elle, mais les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres.»
²⁸ Alors Jésus lui dit: «Femme, ta foi est grande. Sois traitée conformément à ton désir.» A partir de ce moment, sa fille fut guérie.

Pour aider les autres, il faut les connaître. Pour les connaître, il faut les rencontrer et savoir les regarder comme Jésus regardait les foules et les individus.

Par-dessus tout, il faut apprendre à les aimer. Pour exercer ce ministère de « berger » auquel, à des degrés divers, nous sommes tous appelés, il faut du discernement et beaucoup d’amour. Sans amour, c’est l’échec. Découvrir ce qui ne va pas chez nos frères et nos sœurs nous conduit très facilement à la critique négative et stérile. Il ne faut pas qu’il en soit ainsi.

Ne jugeons pas trop hâtivement, ni définitivement. « De tous les hommes, celui que je préfère, c’est mon tailleur » écrivit Mark Twain. « Tous les autres, une fois qu’ils ont pris mes mesures, c’est définitif. Lui, chaque fois que j’y vais, il reprend mes mesures. »

Le Seigneur fait mieux. Il s’est abaissé à nos mesures et nous a revêtus des plus beaux habits. Suivons-le tout au long de sa vie. Il savait tout de tous, apportait à chacun la parole à propos. Retenons en particulier sa rencontre avec le jeune homme riche. Jésus, l’ayant regardé, l’aima. (Marc 10.21).[ L'ayant regardé, Jésus l'aima, et il lui dit: «Il te manque une chose: va vendre tout ce que tu as, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel. Puis viens, [charge-toi de la croix] et suis-moi.»]

Que notre regard sur les autres devienne une main tendue, et notre discernement possibilité de porter leurs faiblesses, de les secourir dans leurs souffrances, de les accompagner dans leurs luttes et de ramener vers le Seigneur ceux qui se sont égarés.

(Extrait des « Méditations Quotidiennes – Francis Bailet)