OBEIR, JUSQU’OU ? [MQ]

OBEIR, JUSQU’OU ?

Il s’est abaissé lui-même en devenant obéissant  jusqu’à la mort.

(Philippiens 2.8)

Lecture proposée : (Luc 22.39-46)

³⁹ Il sortit et se rendit comme d'habitude au mont des Oliviers. Ses disciples le suivirent. ⁴⁰ Lorsqu'il fut arrivé à cet endroit, il leur dit: «Priez pour ne pas céder à la tentation.»
⁴¹ Puis il s'éloigna d'eux à la distance d'environ un jet de pierre, se mit à genoux et pria ⁴² en disant: «Père, si tu voulais éloigner de moi cette coupe! Toutefois, que ce ne soit pas ma volonté qui se fasse, mais la tienne.»
⁴³ [Alors un ange lui apparut du ciel pour le fortifier. ⁴⁴ Saisi d'angoisse, Jésus priait avec plus d'insistance, et sa sueur devint comme des caillots de sang qui tombaient par terre.]
⁴⁵ Après avoir prié, il se releva et vint vers les disciples, qu'il trouva endormis de tristesse. ⁴⁶ Alors il leur dit: «Pourquoi dormez-vous? Levez-vous et priez pour ne pas céder à la tentation.»

L’obéissance est un sujet qui fait débat aujourd’hui et qui nous travaille. Où plaçons-nous l’ultime limite à l’obéissance au Père ? Jusque-là, Seigneur, mais pas plus loin ! Demande-moi ce que tu veux, mais pas ça ! Pas de quitter mon quartier, ma ville, ma région, mon pays, pour être témoin plus loin. Ou : pas de rester là où je suis alors que je veux aller ailleurs. Pas de modérer mes ambitions professionnelles et matérielles pour être plus disponible pour toi et pour l’avancement de  ton règne. Pas de vivre plus simplement pour pouvoir soutenir plus généreusement ceux que le Seigneur appelle à servir comme missionnaires, comme implanteurs d’église. Pas de renoncer à telle relation, à telle activité qui nuit à mon témoignage ou à ma marche avec Dieu.

Où mettons-nous la limite ? L’obéissance qu’incarne le Christ ne connaît pas de limites ! Elle est « jusqu’au-boutiste ». Et l’obéissance est à la mesure de la confiance. Dans son humanité, Jésus de Nazareth fait confiance au Père jusqu’à se soumettre à la volonté de Dieu même lorsqu’elle le rend malade -comme dans le jardin de Gethsémané. Jésus n’est pas allé à la croix le cœur léger ! Les évangiles parlent de son angoisse profonde, de sa solitude.  Toutefois, que ce ne soit pas ma volonté qui advienne, mais la tienne.

Quelle obéissance notre confiance nous permet-elle ?

(Extrait des « Méditations Quotidiennes – Robert Souza)