DU RECONFORT ET PARFOIS DES REPROCHES [MQ]

DU RECONFORT ET PARFOIS DES REPROCHES

Prêche la parole, insiste en toute occasion, favorable ou non, convaincs, reprends, exhorte, avec toute patience en instruisant. (2 Timothée 4.2)

Lecture proposée : (Hébreux 13.17)

Obéissez à vos conducteurs et ayez pour eux de la déférence, car ils veillent sur vos âmes comme devant en rendre compte ; qu'il en soit ainsi, afin qu'ils le fassent avec joie, et non en gémissant, ce qui vous ne serait d'aucun avantage.

J’ai connu un pasteur qui se levait très tôt afin de prier pour tous. J’appréciais ce collègue plus âgé que moi et nous avons paisiblement œuvré ensemble. Il fut le conducteur spirituel de mon épouse. Un jour, celle-ci me fit cette confidence : « Je n’aurais jamais osé me confier à lui ». Pourquoi ? Parce qu’il était rébarbatif ? Certainement pas, car il était serein et parfois plein d’humour. Mais nous dirions qu’il était plutôt solennel. Il y a deux risques majeurs dans la vocation pastorale : l’onctuosité et la trop grande familiarité.

Mais quoi qu’il en soit, pourquoi refuse-t-on la réprimande quand un berger la juge nécessaire ? L’avez-vous remarqué, Paul ne dit pas à Timothée : console mais reprends. J’ai rencontré successivement deux paroissiennes qui m’ont fait cette même remarque, à savoir que le rôle d’un serviteur de Dieu devait se limiter  à la consolation, au réconfort. Le conseil paulinien s’oppose à cette pensée. Evidemment, tout reproche doit s’accompagner de patience, précise aussi l’apôtre. Le mobile n’est pas l’autorité, mais l’amour pour tous les frères, ceux qui tombent comme ceux qui sont debout.

(Extrait des « Méditations Quotidiennes – Ivan Doulière)