PARLONS SOUTIEN FINANCIER
Si nous avons semé pour vous les biens spirituels, est-ce trop si nous récoltons une part de vos biens matériels ? (1 Corinthiens 9.11)
Lecture proposée : (1 Corinthiens 9.4-15)
4 N'avons-nous pas le droit de manger et de boire? 5 N'avons-nous pas le droit d'emmener avec nous une sœur qui soit notre femme, comme le font les autres apôtres, les frères du Seigneur et Céphas? 6 Ou bien sommes-nous les seuls, Barnabas et moi, à ne pas avoir le droit de ne pas travailler? 7 Qui donc sert dans une armée à ses propres frais? Qui plante une vigne et n'en mange pas le fruit? Qui prend soin d'un troupeau et ne se nourrit pas du lait du troupeau?
8 Est-ce purement d'un point de vue humain que je dis cela? La loi ne le dit-elle pas aussi? 9 En effet, il est écrit dans la loi de Moïse: Tu ne mettras pas de muselière au bœuf quand il foule le grain. Dieu s'inquiète-t-il des bœufs 10 ou bien est-ce principalement à cause de nous qu'il parle? Oui, c'est à cause de nous que cela a été écrit, car celui qui laboure doit labourer avec espérance, et celui qui bat le blé doit le faire avec l'espoir de recevoir sa part. 11 Si nous avons semé pour vous les biens spirituels, est-ce trop si nous récoltons une part de vos biens matériels? 12 Si d'autres exercent ce droit sur vous, n'est-ce pas plutôt à nous d'en jouir? Mais nous n'avons pas recouru à ce droit; au contraire, nous supportons tout afin de ne pas créer d'obstacle à l'Evangile de Christ.
13 Ne savez-vous pas que ceux qui assurent le service du culte sont nourris par le temple, que ceux qui servent à l'autel reçoivent une part de ce qui est offert sur l'autel? 14 De même aussi, le Seigneur a prescrit à ceux qui annoncent l'Evangile de vivre de l'Evangile.
15 Quant à moi, je n'ai eu recours à aucun de ces droits, et je n'écris pas cela pour qu'ils me soient accordés, car j'aimerais mieux mourir plutôt que de me laisser enlever ce sujet de fierté.
En France plus qu’ailleurs, l’argent est un tabou. Ajoutez-y la tendance naturelle à croire qu’un serviteur de Dieu vit « d’amour (fraternel) et d’eau fraîche », et vous comprendrez pourquoi de nombreux serviteurs à plein temps ont tout juste de quoi vivre. Que, souvent, leur épouse travaille pour assurer des revenus suffisants. Que, parfois le serviteur doit reprendre un travail à temps partiel pour cette raison. Quelle honte !
Dans la lecture proposée, Paul indique clairement que le serviteur de Dieu a le droit d’être soutenu. Même s’il conclut son propos en se réjouissant de ne pas avoir besoin du soutien financier des Corinthiens, la tonalité générale du texte est de rappeler cette exigence de soutien. C’est donc un devoir pour les chrétiens de s’en préoccuper. (1 Timothée 5.17) [Que les anciens qui dirigent bien soient jugés dignes d'une double marque d'honneur, surtout ceux qui travaillent à la prédication et à l'enseignement.].
Mon propos n’est pas de culpabiliser les églises naissantes qui ont très peu de membres : elles se battent encore pour leur survie, et n’ont parfois quasiment aucun moyen financier. Mais ne serait-il pas naturel qu’une église mûre, établie depuis plusieurs décennies soutienne son serviteur et peut-être aussi des missionnaires ? Réfléchissons à nos priorités, individuellement et en église. Si l’église a besoin de serviteurs, Dieu a besoin de notre argent pour les soutenir.
(Extrait des « Méditations Quotidiennes – Jean-Louis Théron)