Dieu change-t-il d’avis ? (1)
« Moi aussi, je suis prophète comme toi ;
et un ange m’a parlé […] Il lui mentait. »
(1 Rois 13.18)
Lecture proposée : (1 Rois 13.11-26)
11 Or il y avait un vieux prophète qui habitait à Béthel. Ses fils vinrent lui raconter tout ce que l'homme de Dieu avait fait à Béthel ce jour-là ainsi que les paroles qu'il avait dites au roi. Leur récit terminé, 12 leur père leur demanda: «Par quel chemin est-il reparti?» Ses fils avaient vu par quel chemin était reparti l'homme de Dieu venu de Juda. 13 Il leur dit: «Sellez-moi l'âne.» C'est ce qu'ils firent et il monta dessus. 14 Il partit à la poursuite de l'homme de Dieu et le trouva assis sous un térébinthe. Il lui dit: «Es-tu l'homme de Dieu venu de Juda?» Il répondit: «C'est bien moi.» 15 Alors il lui demanda: «Viens avec moi à la maison et tu mangeras un peu.» 16 Mais l'homme de Dieu répondit: «Je ne peux ni revenir en arrière avec toi ni entrer chez toi. Je ne mangerai rien et je ne boirai rien avec toi à cet endroit, 17 car il m'a été dit dans une parole de l'Eternel: ‘Tu ne mangeras rien et tu ne boiras rien là-bas, et tu ne prendras pas à ton retour le même chemin qu'à l'aller.'» 18 L'autre lui répliqua: «Moi aussi, je suis un prophète, comme toi, et un ange m'a parlé de la part de l'Eternel. Il m'a dit: ‘Ramène-le avec toi dans ta maison et qu'il mange et boive.'» Il lui mentait.
19 L'homme de Dieu revint en arrière avec lui, et il mangea et but dans sa maison. 20 Ils étaient installés à table quand la parole de l'Eternel fut adressée au prophète qui l'avait ramené, 21 et il cria à l'homme de Dieu venu de Juda: «Voici ce que dit l'Eternel: Parce que tu t'es rebellé contre l'ordre de l'Eternel et que tu n'as pas respecté le commandement que l'Eternel, ton Dieu, t'avait donné, 22 parce que tu es revenu en arrière et que tu as mangé et bu à l'endroit même dont il t'avait dit: ‘Tu ne mangeras rien et tu ne boiras rien là-bas', ton cadavre n'entrera pas dans le tombeau de tes ancêtres.» 23 Puis, quand le prophète qu'il avait ramené eut mangé et bu, il sella l'âne pour lui.
24 L'homme de Dieu repartit et il rencontra en chemin un lion qui le tua. Son cadavre resta étendu sur le chemin, l'âne et le lion à côté de lui. 25 Des voyageurs virent le cadavre étendu sur le chemin, avec le lion à côté de lui, et ils en parlèrent à leur arrivée dans la ville où habitait le vieux prophète. 26 Lorsque le prophète qui avait fait revenir en arrière l'homme de Dieu en entendit parler, il se dit: «C'est l'homme de Dieu qui s'est révolté contre l'ordre de l'Eternel! L'Eternel l'a livré au lion, qui l'a mis en pièces et l'a fait mourir, conformément à la parole qu'il lui avait dite.»
L’événement est tragique : un homme de Dieu venu de Juda a parlé de la part de l’Éternel contre l’autel dressé par Jéroboam, roi des tribus en sécession. Dieu l’a préservé et il s’en retourne. Mais hélas, alors qu’il est assis sous un arbre, probablement fatigué, ayant faim et soif, un autre prophète le rattrape. Il lui ment, se prétendant chargé de nouvelles consignes divines qui permettraient au prophète judéen de manger et boire. Cela soulagerait bien ce dernier.
Aussi y croit-il…pour sa perte.
Les consignes de Dieu pour nous se trouvent aujourd’hui dans la Bible. Elles sont claires, ce qui n’arrange pas la nature héritée de nos premiers parents. Heureusement ( ?) pour celle-ci, il se trouve de faux prophètes – qui passent pour des serviteurs de Dieu – pour apporter des aménagements à ces consignes divines, en tordre le texte ou en proposer des traductions plus conformes au langage ou aux mentalités du jour. Ouf ! Mais c’est pour notre perte. Tordre le texte saint n’est pas nouveau. L’apôtre Pierre en dénonçait déjà la pratique (2 Pierre 3.16) [C'est ce qu'il fait dans toutes les lettres où il parle de ces choses; il s'y trouve certes des points difficiles à comprendre, et les personnes ignorantes et mal affermies en tordent le sens, comme elles le font des autres Ecritures, pour leur propre ruine.].
Prenons garde. Dieu ne change pas d’avis. Ce qui est bien n’est pas devenu impossible, ni ce qui est mal devenu moins grave ou plus tolérable ! Celui qui ajoute ou retranche au « oui » ou au « non » de Dieu devient, par-là, un instrument du Malin.
(Extrait des Méditations quotidiennes – Richard Doulière)