LE BON CHIFFRE [MQ]
LE BON CHIFFRE
Maintenant, donc, ces trois choses demeurent :
la foi, l’espérance et l’amour ;
mais la plus grande,
c’est l’amour.
(1 Corinthiens 13.13)
Lecture proposée : (Matthieu 10.16)
»Voici que je vous envoie comme des brebis au milieu des loups.
Soyez donc prudents comme les serpents
et purs comme les colombes.
Si j’avais possédé quelque compétence théologique ou sociétale, j’aurais volontiers créé un mouvement que j’aurais appelé «par deux » afin de souligner l’importance d’unir les vertus apparemment contradictoires : grâce et obéissance, liberté et ordre, repos et action, béatitude et ferveur, sobriété et audace, risque et modération, intériorité et mission, justice et clémence, prudence et simplicité… A vous d’allonger la liste.
Mais voilà, je n’ai été ni théologien ni philosophe ; je n’ai rien créé du tout. De toute façon, j’aurais été dépassé, avant de commencer à militer , par les plus solides, les plus harmonieux et les plus équilibrés.
L’histoire ecclésiastique fourmille d’exemples, Dieu ayant toujours ramené l’Eglise à l’essentiel en suscitant prophètes et réformateurs. Des prieurs et bâtisseurs avaient depuis longtemps trouvé la formulation idéale : « Ora et labora ». Double discipline protégeant des déviances. Bien avant eux, Paul avait souligné la règle des trois, en conclusion de sa réflexion sur la charité. Où me conduit la foi si je n’ai pas d’espérance ? Quelle est l’espérance si je n’attends pas le retour de mon maître. Si l’amour de ce Seigneur n’anime pas toute ma vie, alors , je le caricature, je ne suis même pas deux ou trois, mais un contre-témoignage.
(Extrait des « Méditations Quotidiennes – Ivan Doulière)