NOS INTERETS [MQ]

NOS INTERETS

Tous, en effet, cherchent leurs propres intérêts,

et non ceux de Jésus-Christ

(Philippiens 2.21)

Lecture proposée : (Philippiens 2.1-16)

1 S'il y a donc de l'encouragement en Christ, s'il y a de la consolation dans l'amour, s'il y a une communion de l'Esprit, s'il y a de la tendresse et de la compassion, 2 rendez ma joie parfaite en vivant en plein accord. Ayez un même amour, un même cœur, une unité de pensée. 3 Ne faites rien par esprit de rivalité ou par désir d'une gloire sans valeur, mais avec humilité considérez les autres comme supérieurs à vous-mêmes. 4 Que chacun de vous, au lieu de regarder à ses propres intérêts, regarde aussi à ceux des autres.
5 Que votre attitude soit identique à celle de Jésus-Christ:
6 lui qui est de condition divine,
il n'a pas regardé son égalité avec Dieu
comme un butin à préserver,
7 mais il s'est dépouillé lui-même
en prenant une condition de serviteur,
en devenant semblable aux êtres humains.
Reconnu comme un simple homme,
8 il s'est humilié lui-même
en faisant preuve d'obéissance jusqu'à la mort,
même la mort sur la croix.
9 C'est aussi pourquoi Dieu l'a élevé à la plus haute place
et lui a donné le nom
qui est au-dessus de tout nom
10 afin qu'au nom de Jésus
chacun plie le genou
dans le ciel, sur la terre et sous la terre
11 et que toute langue reconnaisse
que Jésus-Christ est le Seigneur,
à la gloire de Dieu le Père.
12 Ainsi, mes bien-aimés, vous qui avez toujours obéi, non seulement quand j'étais présent, mais bien plus encore maintenant que je suis absent, mettez en œuvre votre salut avec crainte et profond respect. 13 En effet, c'est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire pour son projet bienveillant.
14 Faites tout sans murmures ni contestations 15 afin d'être irréprochables et purs, des enfants de Dieu sans défaut au milieu d'une génération perverse et corrompue. C'est comme des flambeaux dans le monde que vous brillez parmi eux 16 en portant la parole de vie. Je pourrai alors être fier, le jour de Christ, de n'avoir pas couru ni travaillé pour rien.

Réfléchissons à l’obéissance de Jésus-Christ. Considérons sa bienveillance et son intégrité, son amour et son dévouement jusqu’à la mort de la croix. Il affronte la trahison, les coups, les clous, le mépris et l’abandon du Père. Retenons son cri à l’apogée de son agonie (Matthieu 27.46) : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?

Oui, pourquoi ? Mais nous ne le savons que trop bien ! Baissons la tête. Que notre cœur s’en fende, que notre fierté s’abatte, que nos plaintes s’éteignent ! Ne passons pas devant la croix sans nous y arrêter et le remercier d’avoir payé notre propre rançon. Mais poursuivrons-nous aussitôt notre chemin pour servir nos propres intérêts ? Reconsidérons notre engagement devant celui qui a renoncé à être servi pour servir, qui a donné sa vie pour nous donner la vie.

L’apôtre Paul écrit (voir la lecture proposée) : Que chacun de vous, au lieu de considérer ses propres intérêts, considère aussi ceux des autres. Et pour fixer ce commandement apostolique, il en précise l’essence : Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ. L’enfant de Dieu ne s’épanouit pas dans l’égoïsme, mais dans l’imitation du divin Fils. Notre salut ne doit pas dériver vers l’insouciance. Sa grâce ne tisse pas des oreillers, mais un tablier et des gants pour le servir ! La croix montre où sont nos intérêts…

(Extrait des « Méditations Quotidiennes – Dominique Moreau)