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29 septembre 2020

Quelques éléments sur l’oeuvre de la croix Par Jacques Nussbaumer [M]

Quelques éléments sur l’oeuvre de la croix

Par Jacques Nussbaumer

 

L’oeuvre de la croix est au coeur de l’Évangile que nous proclamons

(1Corinthiens 1 :23)

[Or nous, nous prêchons un Messie crucifié, scandale pour les Juifs et folie pour les non-Juifs,]

(1Corinthiens 2 :1,2)

[1 Pour ma part, frères et sœurs, lorsque je suis venu chez vous, ce n'est pas avec une supériorité de langage ou de sagesse que je suis venu vous annoncer le témoignage de Dieu, 2 car j'avais décidé de ne connaître parmi vous rien d'autre que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié.

Reconnaissons le paradoxe : nous sommes convaincus que nous annonçons une bonne nouvelle… qui repose sur… un supplice épouvantable. La croix souvent affichée sur le fronton de nos églises nous est devenue tellement familière que nous ne réalisons souvent plus qu’elle représente d’abord une torture. Le pouvoir romain la destinait aux malfrats et aux agitateurs politiques. Notre salut repose sur un récit de torture et nous affirmons même que le Fils de Dieu, devant lequel tous les souverains auraient dû s’incliner, a accepté pour notre salut d’être mis au nombre de ces malfrats, esclaves rebelles et autres moins-que-rien qui n’étaient pas dignes d’une mort plus « noble »…

Il faut pourtant préciser très vite que « la croix » dont parle le Nouveau Testament ne peut être séparée de la vie d’obéissance et de justice de Jésus avant sa crucifixion, ni de sa résurrection des morts trois jours après. Il est nécessaire de tenir compte de l’obéissance comme de la résurrection corporelle de Jésus pour rendre compte du sens de la croix et de sa valeur pour notre salut. Autrement dit, l’expression « la croix » est une sorte de « slogan », un résumé de l’Évangile, qu’il faut toujours concevoir dans le contexte d’ensemble de l’incarnation de Jésus et de sa mission.

Pour évaluer ce qui s’est passé à la croix, l’Écriture utilise plusieurs images différentes, qui fonctionnent comme des « décodeurs » permettant de comprendre le sens de la mort de Jésus dans ses différentes dimensions. Ces images sont bien plus que des illustrations et constituent des grilles de lectures de l’événement qui sont autant d’explications complémentaires sur la manière dont Dieu nous a sauvés du péché par Jésus-Christ. Elles sont toutes nécessaires et forment ensemble comme une mosaïque qui nous conduit à la reconnaissance et à l’émerveillement devant ce qui est l’expression de l’amour le plus grand qui soit concevable.

(Jean 15 :13)

[Il n'y a pas de plus grand amour que de donner votre vie pour vos amis.]

(Romains 5 :6-8)

[6 En effet, alors que nous étions encore sans force, Christ est mort pour des pécheurs au moment fixé. 7 A peine mourrait-on pour un juste; peut-être accepterait-on de mourir pour quelqu'un de bien. 8 Mais voici comment Dieu prouve son amour envers nous: alors que nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous.]

 

Nous reprendrons ici les images les plus importantes.

 La croix : un sacrifice

On mentionnera en premier lieu un aspect que l’on pourrait, à tort, qualifier de « religieux », et qui renvoie à la dimension sacrificielle de la croix. Traitée ailleurs, on signalera ici simplement que la notion de sacrifice est particulièrement appropriée pour souligner l’aspect fondamentalement relationnel de l’oeuvre de la croix. Le sacrifice volontaire de Jésus nous donne accès au pardon de Dieu (face à l’offense), à la réconciliation avec Dieu (face à la séparation), et nous purifie de tout péché, nous permettant de nous présenter librement devant lui.

Par exemple pour le pardon :

(1 Jean 2.12)

[Je vous écris, petits enfants, parce que vos péchés vous sont pardonnés à cause de son nom.]

voir (Hébreux 9-9,10)

[9 C'est une illustration pour le temps présent; elle signifie que les dons et les sacrifices présentés ne peuvent pas rendre parfait, sur le plan de la conscience, celui qui prend part à ce culte. 10 Avec les aliments, les boissons, les diverses ablutions et les règles relatives au corps, c'étaient des prescriptions imposées seulement jusqu'à une époque de réforme.]

réconciliation :

(Romains 5.10-11)

[0 En effet, si nous avons été réconciliés avec Dieu grâce à la mort de son Fils lorsque nous étions ses ennemis, nous serons à bien plus forte raison sauvés par sa vie maintenant que nous sommes réconciliés. 11 Bien plus, nous plaçons notre fierté en Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ, par qui maintenant nous avons reçu la réconciliation.]

purification :

(1 Jean 1.7 )

[Mais si nous marchons dans la lumière, tout comme Dieu lui-même est dans la lumière, nous sommes en communion les uns avec les autres et le sang de Jésus[-Christ] son Fils nous purifie de tout péché.]

les notions de propitiation et d’expiation rendent compte de ce qui est opéré à la croix pour obtenir ces grâces.

 

 

La croix : un acte de justice

L’apôtre Paul insiste sur le fait que nous sommes justifiés (« déclarés justes ») par la foi en Jésus-Christ.(C’est un thème fondamental de Romains et Galates. ) Nous ne devenons pas justes, mais lorsque nous plaçons notre confiance en Christ, ce qu’Il a réalisé, et qui était parfaitement conforme à la justice, est alors mis à notre compte, nous est imputé5.

(Romains 4)

Exemples de justice par la foi dans l'Ancien Testament

1 Que dirons-nous donc d'Abraham, notre ancêtre? Qu'a-t-il obtenu par ses propres efforts? 2 Si Abraham a été considéré comme juste sur la base de ses œuvres, il a de quoi se montrer fier, mais non devant Dieu. 3 En effet, que dit l'Ecriture? Abraham a eu confiance en Dieu et cela lui a été compté comme justice.  4 Or, si quelqu'un accomplit quelque chose, le salaire est porté à son compte non comme une grâce, mais comme un dû. 5 Par contre, si quelqu'un ne fait rien mais croit en celui qui déclare juste l'impie, sa foi lui est comptée comme justice.
6 De même, David exprime le bonheur de l'homme à qui Dieu attribue la justice sans les œuvres: 7 Heureux ceux dont les fautes sont pardonnées et dont les péchés sont couverts, 8 heureux l'homme à qui le Seigneur ne tient pas compte de son péché! 
9 Ce bonheur n'est-il que pour les circoncis, ou bien est-il également pour les incirconcis? En effet, nous disons que la foi d'Abraham lui a été comptée comme justice. 10 Quand donc a-t-elle été portée à son compte? Etait-ce après ou avant sa circoncision? Ce n'était pas après sa circoncision, mais bien alors qu'il était incirconcis. 11 Et il a reçu le signe de la circoncision comme le gage de la justice qu'il avait obtenue par la foi alors qu'il était incirconcis. Il est ainsi le père de tous les incirconcis qui croient, afin que la justice soit aussi portée à leur compte. 12 Il est aussi le père des circoncis qui ne se contentent pas d'être circoncis mais qui marchent aussi sur les traces de la foi de notre ancêtre Abraham quand il était encore incirconcis.
13 En effet, ce n'est pas par la loi que la promesse de recevoir le monde en héritage a été faite à Abraham ou à sa descendance, mais c'est par la justice de la foi, 14 car si l'on devient héritier par la loi, la foi est dépourvue de sens et la promesse sans effets. 15 En fait, la loi produit la colère de Dieu, puisque là où il n'y a pas de loi, il n'y a pas non plus de transgression. 16 C'est donc par la foi que l'on devient héritier, pour que ce soit par grâce et que la promesse soit assurée à toute la descendance, non seulement à celle qui dépend de la loi, mais aussi à celle qui a la foi d'Abraham. En effet, Abraham est notre père à tous, comme cela est d'ailleurs écrit: 17 Je t'ai établi père d'un grand nombre de nations. Il est notre père devant le Dieu en qui il a cru, le Dieu qui donne la vie aux morts et appelle ce qui n'existe pas à l'existence. 18 Espérant contre toute espérance, Abraham a cru et est ainsi devenu le père d'un grand nombre de nations, conformément à ce qui lui avait été dit: Telle sera ta descendance.  19 Sans faiblir dans la foi, il n'a pas considéré que son corps était déjà usé, puisqu'il avait près de 100 ans, ni que Sara n'était plus en état d'avoir des enfants. 20 Il n'a pas douté, par incrédulité, de la promesse de Dieu, mais il a été fortifié par la foi et il a rendu gloire à Dieu, 21 car il avait la pleine conviction que ce que Dieu promet, il peut aussi l'accomplir. 22 C'est pourquoi cela lui a été compté comme justice.
23 Or ce n'est pas pour lui seulement qu'il est écrit que la foi a été portée à son compte, 24 mais c'est aussi pour nous. Elle sera portée à notre compte, puisque nous croyons en celui qui a ressuscité Jésus notre Seigneur, 25 lui qui a été donné à cause de nos fautes et qui est ressuscité à cause de notre justification.

Notes de la Bible Segond 21

Romains 4

  1. 4.3 Abraham… justice : citation de Genèse 15.6 [Abram eut confiance en l'Eternel, qui le lui compta comme justice.].

  2. 4.8 Heureux ceux… péché : citation du Psaume 32.1-2 [1 De David,
    cantique.
    *Heureux celui dont la transgression est enlevée
    et dont le péché est pardonné!
    2 Heureux l'homme à qui l'Eternel ne tient pas compte de sa faute 
    et dont l'esprit ne connaît pas la ruse!]
    .

  3. 4.9 Foi… justice : reprise de la citation de Genèse 15.6 (voir verset 3).

  4. 4.14 La promesse : c'est-à-dire la promesse de Dieu.

  5. 4.17 Je t'ai établi… nations : citation de Genèse 17.5 [On ne t'appellera plus Abram, mais ton nom sera Abraham, car *je te rends père d'un grand nombre de nations.] (Abram : littéralement père élevé. En hébreu, Abraham fait assonance avec père d'un grand nombre.)

  6. 4.18 Telle sera ta descendance : citation de Genèse 15.5. [Après l'avoir conduit dehors, il dit: «Regarde vers le ciel et compte les étoiles, si tu peux les compter.» Il lui affirma: «*Telle sera ta descendance.»]

  7. 4.22 Cela… justice : reprise de la citation de Genèse 15.6 (voir verset 3).

 

(Romains 5.17-18)

[17 Si par un seul homme, par la faute d'un seul, la mort a régné, ceux qui reçoivent avec abondance la grâce et le don de la justice régneront à bien plus forte raison dans la vie par Jésus-Christ lui seul.
18 Ainsi donc, de même que par une seule faute la condamnation a atteint tous les hommes, de même par un seul acte d'acquittement la justification qui donne la vie s'étend à tous les hommes. 17 Si par un seul homme, par la faute d'un seul, la mort a régné, ceux qui reçoivent avec abondance la grâce et le don de la justice régneront à bien plus forte raison dans la vie par Jésus-Christ lui seul.
18 Ainsi donc, de même que par une seule faute la condamnation a atteint tous les hommes, de même par un seul acte d'acquittement la justification qui donne la vie s'étend à tous les hommes.]

Cela signifie que nous sommes vus par Dieu – le Père – non au travers de nos vertus personnelles, minées par le péché, mais en tant qu’appartenant à Christ et au bénéfice de ce qu’il a réalisé à la croix. Paul affirme que Christ a été fait justice pour nous.

(1Corinthiens 1 :30)

[C'est grâce à lui que vous êtes en Jésus-Christ, lui qui est devenu, par la volonté de Dieu, notre sagesse, notre justice, la source de notre sainteté et notre libérateur,]

L’oeuvre de la croix répond donc à une nécessité de justice, une réalité souvent contestée aujourd’hui au nom d’une vision un peu mièvre de l’amour de Dieu. Toute la Bible montre que le péché, cette révolte de l’homme contre son Créateur et ce refus de le glorifier, implique une culpabilité. Le péché rend chaque homme totalement inapte à être « juste » devant Dieu et à se tenir en sa présence.

(Romains 3 :10)

[comme cela est écrit: Il n'y a pas de juste, pas même un seul; ]

L’homme « mérite » la juste colère de Dieu – pas une rage incontrôlable –, qui nous exclut définitivement de sa sainte et lumineuse présence.

Or, sur la croix, Jésus est notre représentant, il prend la place de l’homme pécheur et assume la juste rétribution que mérite son péché. Nous observons ici que c’est en raison de sa pleine humanité – sans péché ! – que Jésus pouvait légitimement représenter les hommes pécheurs.

(Hébreux 4 :15)

[En effet, nous n'avons pas un grand-prêtre incapable de compatir à nos faiblesses; au contraire, il a été tenté en tout point comme nous, mais sans commettre de péché.]

Cela nous rappelle aussi que si Jésus a été condamné par un tribunal humain lors d’un procès inique, il a été à un autre niveau châtié par Dieu en tant que représentant des hommes pécheurs (Et non en tant que Fils bien-aimé !), ce que les Évangiles évoquent par les ténèbres lors de la crucifixion.

(Marc 15.33)

[A midi, il y eut des ténèbres sur tout le pays, jusqu'à trois heures de l'après-midi.]

et parallèles.

(Cf. Esaïe 53.10-12)

[10 L'Eternel a voulu le briser par la souffrance.

Si tu fais de sa vie un sacrifice de culpabilité,

il verra une descendance et vivra longtemps,

et la volonté de l'Eternel sera accomplie par son intermédiaire.

11 Après tant de trouble, il verra la lumière et sera satisfait.

Par sa connaissance, mon serviteur juste procurera la justice à beaucoup d'hommes;

c'est lui qui portera leurs fautes.

12 Voilà pourquoi je lui donnerai sa part au milieu de beaucoup

et il partagera le butin avec les puissants:

parce qu'il s'est dépouillé lui-même jusqu'à la mort

et qu'il *a été compté parmi les criminels,

parce qu'il a porté le péché de beaucoup d'hommes

et qu'il est intervenu en faveur des coupables. ]

 

La croix, c’est le châtiment de l’humanité pécheresse que porte Celui qui a accepté de la représenter.

La croix : un rachat

L’oeuvre de la croix est aussi un « rachat », une image tirée du vocabulaire commercial abondamment utilisé dans le Nouveau Testament. Nos transgressions constituent pour Dieu comme une dette que nous sommes bien incapables d’acquitter. Christ, par la croix, annule cette dette pour nous11.

(C’est ainsi que l’on peut comprendre Col 2.14.)

[ il a effacé l'acte rédigé contre nous qui nous condamnait par ses prescriptions, et il l'a annulé en le clouant à la croix.] (L'acte : c'est-à-dire la loi divine.]

Un usage biblique plus courant de la métaphore commerciale souligne que l’homme s’est rendu « esclave » d’un maître implacable, le péché. Pour être affranchi (= libéré) de cet esclavage, il doit être racheté, délivré par un autre maître. Dieu opère cette délivrance, ce rachat12, par la croix (Ou rédemption).Il ne faudrait pourtant pas le comprendre comme un paiement fait au diable, qui est un usurpateur sans droit légitime ! La croix correspond au prix payé au sens du « coût », du prix consenti par le Dieu trinitaire pour sauver l’homme perdu. À la croix, le Fils paie le prix nécessaire pour que nous soyons libérés et que nous ne soyons plus « esclaves », mais fils.

(Galates 4.7)

[Ainsi tu n'es plus esclave, mais fils; et si tu es fils, tu es aussi héritier de Dieu par Christ.]

(cf. Jean 8.34-38)

[34 «En vérité, en vérité, je vous le dis, leur répliqua Jésus, toute personne qui commet le péché est esclave du péché. 35 Or, l'esclave ne reste pas pour toujours dans la famille; c'est le fils qui y reste pour toujours. 36 Si donc le Fils vous libère, vous serez réellement libres. 37 Je sais que vous êtes la descendance d'Abraham. Pourtant, vous cherchez à me faire mourir, parce que ma parole ne pénètre pas en vous. 38 Je dis ce que j'ai vu chez mon Père et vous, vous faites ce que vous avez entendu de la part de votre père.»]

Ici, c’est la divinité de Jésus qui prend toute son importance, à deux titres. Tout d’abord, ce « prix payé » pour le rachat n’est pas acquitté par un tiers étranger à la relation entre Dieu et les hommes.

Parfaitement homme, et donc légitime pour représenter l’humanité, Jésus est aussi parfaitement Dieu. Par la mort de Christ à la croix, c’est Dieu lui-même qui assume, en la personne de son Fils volontaire, le prix de notre rachat. Ensuite, la filiation éternelle de Jésus nous permet, à sa suite, d’entrer dans la filiation adoptive au Père, c’est-à-dire dans le cercle des relations trinitaires14.

(Jean 17 :21-24)

[21 afin que tous soient un comme toi, Père, tu es en moi et comme je suis en toi, afin qu'eux aussi soient [un] en nous pour que le monde croie que tu m'as envoyé. 22 Je leur ai donné la gloire que tu m'as donnée afin qu'ils soient un comme nous sommes un 23 - moi en eux et toi en moi -, afin qu'ils soient parfaitement un et qu'ainsi le monde reconnaisse que tu m'as envoyé et que tu les as aimés comme tu m'as aimé. 24 Père, je veux que là où je suis ceux que tu m'as donnés soient aussi avec moi afin qu'ils contemplent ma gloire, la gloire que tu m'as donnée parce que tu m'as aimé avant la création du monde.]

Cette image du rachat montre que notre salut n’est pas le produit d’un acte léger et condescendant, mais provient d’un attachement « viscéral » de Dieu à sa créature déchue. Il s’engage de tout son Être au point de « donner de lui-même »15 pour la libérer du péché. ( Par Christ qui « se donne lui-même »,)

(cf Galates 1.4)

[Il s'est donné lui-même pour nos péchés afin de nous arracher à l'actuel monde mauvais, conformément à la volonté de notre Dieu et Père]

(1Timothée 2.6)

[qui s'est donné lui-même en rançon pour tous. Tel est le témoignage rendu au moment voulu]

(Tite 2.14)

[Il s'est donné lui-même pour nous afin de nous racheter de toute faute et de se faire un peuple qui lui appartienne, purifié et zélé pour de belles œuvres.]

(cf. Jean 3.16 )

[En effet, Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en lui ne périsse pas mais ait la vie éternelle.]

 

La croix : une victoire

Enfin, on trouve l’image, paradoxale, de la victoire. Paul, dans 1 Co évoque déjà l’idée d’une faiblesse de Dieu victorieuse de la force humaine16. Dans l’épître aux Colossiens17, Paul affirme que la croix est le lieu d’une victoire par le dépouillement des puissances spirituelles qui tiennent l’humanité captive. L’image utilisée est celle du retour des armées romaines victorieuses qui défilaient en cortège triomphal avec les « prises de guerre », les esclaves constitués parmi les populations vaincues. Dans un contexte où le quotidien était hanté et régi par toutes sortes d’êtres spirituels, découvrir que la mort (et la résurrection !) de Christ les dépouillait de tout pouvoir était vraiment une bonne nouvelle !

Ce passage de Col 2,14-15 [14 il a effacé l'acte rédigé contre nous qui nous condamnait par ses prescriptions, et il l'a annulé en le clouant à la croix. 15 Il a ainsi dépouillé les dominations et les autorités et les a données publiquement en spectacle en triomphant d'elles par la croix.] est intéressant, et permet de conclure en rappelant que ces images, ces « langages » de la croix s’imbriquent et se complètent. Ce texte associe et combine les images d’une annulation de dette, de l’effacement de la condamnation et d’une victoire militaire. Les images, commerciales, juridiques et guerrières s’interpénètrent pour nous permettre de voir derrière le supplice de Christ… la lumière de la vie…

 

J.N.

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