VOULOIR CE QUE DIEU VEUT (2-2) [MQ]
VOULOIR CE QUE DIEU VEUT (2-2)
Sonde-moi, ô Dieu, et connais mon cœur !
Eprouve-moi, et connais mes pensées
(Genèse 18.17)
Lecture proposée (Genèse 18.17-26)
17 Alors l'Eternel dit: «Cacherai-je à Abraham ce que je vais faire? 18 Abraham deviendra une nation grande et puissante, et toutes les nations de la terre seront bénies en lui. 19 En effet, je l'ai choisi afin qu'il ordonne à ses fils et à sa famille après lui de garder la voie de l'Eternel en pratiquant la droiture et la justice. Ainsi l'Eternel accomplira en faveur d'Abraham les promesses qu'il lui a faites.» 20 Et l'Eternel dit: «Le cri contre Sodome et Gomorrhe a augmenté, et leur péché est énorme. 21 C'est pourquoi je vais descendre et je verrai s'ils ont agi entièrement d'après le bruit venu jusqu'à moi. Si ce n'est pas le cas, je le saurai.»
22 Les hommes s'éloignèrent et allèrent vers Sodome, mais Abraham se tint encore devant l'Eternel. 23 Abraham s'approcha et dit: «Supprimeras-tu vraiment le juste avec le méchant? 24 Peut-être y a-t-il 50 justes dans la ville. Les supprimeras-tu aussi et ne pardonneras-tu pas à cette ville à cause des 50 justes qui sont au milieu d'elle? 25 Faire mourir le juste avec le méchant, si bien que le sort du juste serait identique à celui du méchant, cela ne correspond certainement pas à ta manière d'agir! Celui qui juge toute la terre n'appliquera-t-il pas le droit?» 26 L'Eternel dit: «Si je trouve à Sodome 50 justes, je pardonnerai à toute la ville à cause d'eux.»
Ce principe important a une application pour toute sorte de prières, notamment pour l’intercession. Prier pour quoi, pour qui, demander quoi ? Ce que j’aimerais, pense ou veux ?
L’apôtre Paul écrit que nous ne savons pas ce qu’il nous convient de demander dans nos prières. Mais que L’Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables. (Romains 8.26) [De même l'Esprit aussi nous vient en aide dans notre faiblesse. En effet, nous ne savons pas ce qu'il convient de demander dans nos prières, mais l'Esprit lui-même intercède [pour nous] par des soupirs que les mots ne peuvent exprimer.]. Notre prière peut-elle être aveugle et sourde ? De fait, la prière que Dieu exauce, c’est celle qu’il inspire !
Tout vient de lui, même si cela passe par le fond de mon cœur. Nous en avons une illustration avec la prière d’Abraham pour Sodome. Abraham se souciait-il de Sodome ? Cela n’apparaît nulle part. Par contre, Dieu a un fardeau pour Sodome : le péché y dépasse les limites, appelant un jugement ; or, Dieu n’aime pas détruire une ville. (Jonas 4.11) [et moi, je n'aurais pas pitié de Ninive, la grande ville, dans laquelle se trouvent plus de 120'000 êtres humains incapables de distinguer leur droite de leur gauche et un grand nombre d'animaux!»].
Ici doit intervenir un intercesseur ; Dieu le suscite en partageant son fardeau avec Abraham. Cacherai-je à Abraham… ? Et nous voyons Abraham s’approprier ce fardeau comme si c’était le sien, et prier avec ferveur et persévérance comme si son propre destin était en jeu.
Cela est mystérieux, il faut le dire. C’est néanmoins une réalité , et une réalité importante si nous ne voulons pas prier comme les païens qui prient selon leur propre volonté. La prière que Dieu exauce, c’est la prière qui écoute ce que Dieu désire, ce que Dieu veut.
(Extrait des « Méditations Quotidiennes – Charles Nicolas)