PASSER LA FRONTIERE

 

Quand l’être humain expire, où donc est-il alors ?

 (Job 14.10)

 

Lecture proposée : (Job 14.10-15)

10 Quant à l'homme, il meurt et il reste inerte.
Quand l'être humain expire, où est-il?
11 »L'eau de la mer se retire,
les fleuves arrêtent de couler et deviennent tout secs.
12 De la même manière, l'homme se couche pour ne plus se relever.
Il ne se réveillera pas tant que le ciel subsistera,
il ne sortira pas de son sommeil.
13 »Si seulement tu voulais me cacher dans le séjour des morts,
m'y tenir à l'abri jusqu'à ce que ta colère soit passée!
Tu me fixerais un délai, puis tu te souviendrais de moi.
14 Mais si l'homme meurt, revivra-t-il?
Si tel était le cas, je garderais l'espoir, pendant toute ma vie de luttes,
que ma situation vienne à changer.
15 Tu appellerais et moi, je te répondrais.
Ton désir serait résolument tourné vers ta créature.

 

La frontière entre la vie et la mort est, de nos jours, banalisée par la politique de l’euthanasie. Pourtant, elle demeure absolue. Le cœur s’arrête, le corps est porté en tombe. On est parti. Mais où ?

 

Avant, la mort suscitait moins de crainte. Mais aujourd’hui, une conspiration du silence l’entoure. La mort est taboue. N’en parlez pas, ça fait lugubre. Ou alors, c’est une délivrance : « Au moins, il ne souffre  plus ! ». Voici un voyage pour lequel la plupart ne se préparent plus. Il n’y aurait pas de voyage. Mort, c’est mort.

 

Mais quand elle frappe à la porte, on se reproche son manque de lucidité. S’est-on fait avoir ? Nous a-t-on volé jusqu’à notre mort ? Où serai-je cinq minutes après ma mort ? Nulle part ? On ne peut pas savoir ? Tous au paradis ? En enfer ? Mieux vaut ne pas se poser la question ? Mais ne serait-ce pas le comble pour les êtres pensant que nous sommes que de ne pas se poser des questions ? Ce serait une fuite. Et si nous avions « peur » de savoir ? Une justice éternelle, le dernier jugement, être redevable à ce Dieu que l’on a si soigneusement ignoré, c’est terrifiant !

 

La Bible affirme que nous pouvons et devons savoir où nous irons. Car c’est le sens donné à la mort qui détermine le sens que l’on donne à la vie. « Bénis soient les heureux que leur bonheur éclaire, malheur aux bienheureux que leur bonheur aveugle ! ».

 

(Extrait des « Méditations Quotidiennes » - Egbert Egberts)

Ichtus (2)