Je t’aime, Toi qui lis ces mots. (Photopoème d'avant, Yann).
Je t’aime, Toi qui lis ces mots.
Plonger les yeux fermés, les paupières soudées,
Dans la mémoire du temps, fleuve alimenté
Par le passé vivant et par le passé mort…
Vivre les sentiments dans l’apnée du remord,
Vivre encor’ et encor’ la remontée du sort,
Est se nourrir souvent à mémoire du vent
Qui souffle en souffrances sur le fruit du présent.
Se couvrir la tête d’un manteau de tempête
Alors que le soleil se réveille en la tête ;
Se racornir le cœur à tout ce qui a fui…
Chercher le souvenir fait oublier l’oubli.
Aller jusqu’au pays de ces gens qui nous fuient,
Aliène lourdement la ressource de l’être,
Et il s’enfonce alors en des « va-et-vient » traîtres.
Par les pages tournées au tour du vivant,
Dans les mains réfléchies, dans le geste d’enfant,
L’être confie sa flamme, unique objet de vie,
Et le fruit de l’attente engrange sans souci,
Dans un élan compris da ns la quête d’oubli,
Aussi bien l’en-avant en reflet d’existence,
Que le « nourrissement » de ce à quoi l’on pense.
La vie est à ce prix, fruit d’espoir et d’oubli !
Recréer son présent est graines du fleuri !
Juste chemin de l’Homme en ses gênes inscrit!
Il y a peu d’erreurs, errances de consciences,
Qui ne trouvent pardon en la reconnaissance !
C’est pourquoi je souris lors que mon regard sombre
Aux réflexions intimes qui bousculent les ombres.
Aux regards alentours des jours qui se suivent,
Embellis, ça et là, aux bords de nos rives,
S’ensuit un geste simple, un don de soi vivant,
Sans calcul et sans voix, juste écrit de l’enfant…
Où pointe le certain de l’être s’engageant,
Cet enfant qui retrouve en la sincérité,
L’oubli des maux passés, le pardon du souillé.
Je t’aime, amour de Toi qui lit ces mots sincères.
De mes larmes d’oubli, issues des lois qui errent,
Je dépose ardemment au lit de ces maux lourds
Comme une vraie caresse comme gage d’amour,
Cette enfin certitude au reflet du toujours.
Je prends le souffle pur qui ressurgit du temps,
Je le pétris de l’âme en animant mes ans.
Je t’aime, Toi qui lis ces mots
Et je me réfugie au chaud,
Dans les feuilles de Toi qui doutes,
Embellies du destin qui fait route.
C’est le doute de toi qui nuit,
Confiance est au bout de ta nuit.
Yann
20111121