J’AI ETE MIS A LA POUBELLE

J’AI ETE MIS A LA POUBELLE

Dans sa hâte, elle le laissa tomber

et l’enfant en demeura estropié.

(2 Samuel 4.4)

Lecture proposée : (2 Samuel 9.3-11)

³ Le roi dit: «N'y a-t-il plus personne de la famille de Saül, pour que je fasse preuve envers lui de la bonté de Dieu?» Tsiba répondit au roi: «Il y a encore un fils de Jonathan; il est handicapé aux deux jambes.» ⁴ Le roi lui demanda: «Où est-il?» Et Tsiba répondit au roi: «Il est chez Makir, fils d'Ammiel, à Lodebar.»
⁵ Le roi David l'envoya chercher chez Makir, le fils d'Ammiel, à Lodebar. ⁶ Mephibosheth, fils de Jonathan et petit-fils de Saül, vint vers David, tomba le visage contre terre et se prosterna. David dit: «Mephibosheth!» Il répondit: «Me voici, je suis ton serviteur.» ⁷ David lui dit: «N'aie pas peur, car je veux te faire du bien à cause de ton père Jonathan. Je te rendrai toutes les terres de Saül, ton grand-père, et tu mangeras toujours à ma table.» ⁸ Mephibosheth se prosterna et dit: «Que suis-je, moi ton serviteur, pour que tu prêtes attention à un chien mort tel que moi?»
⁹ Le roi appela Tsiba, le serviteur de Saül, et lui dit: «Je donne au fils de ton maître tout ce qui appartenait à Saül et à toute sa famille. ¹⁰ Tu cultiveras les terres pour lui, avec tes fils et tes serviteurs, et tu feras les récoltes, afin que le fils de ton maître ait du pain, de quoi manger. En outre, Mephibosheth, le fils de ton maître, mangera constamment à ma table.» Or Tsiba avait 15 fils et 20 serviteurs. ¹¹ Il dit au roi: «Ton serviteur fera tout ce que le roi mon seigneur ordonne à son serviteur.» Mephibosheth mangea donc à la table de David comme s'il était l'un des fils du roi.

 Ce n’est qu’au bout d’une trentaine d’années que ce frère dans la foi me raconte les péripéties de sa venue au monde. « J’étais tellement chétif à la naissance, sans mouvements ni cris, que la sage-femme crut que j’étais mort-né. Elle m’a alors mis à la poubelle. Heureusement, après un bon moment, elle a vu quelque chose bouger, s’est approchée et a compris que j’étais vivant. Elle m’a pris, m’a nettoyé et enveloppé pour que je ne prenne pas froid ».

 L’erreur humaine provoque parfois des drames qui marquent pour la vie, comme pour le fils du roi de notre verset du jour. « La faute à pas de chance », comme dit la maxime populaire. La servante a voulu bien faire en se sauvant avec lui pour le protéger, et de fait, ce fut le seul survivant d’un massacre. Mais la chute fit que l’enfant fut boiteux des deux pieds sans pouvoir se rétablir .

 La vie peut paraître injuste, mais le parcours de cet enfant devenu grand ne s’arrêta pas là, les circonstances allaient tourner en sa faveur. Il serait pris en charge par l’ami de son père , devenu roi, il mangerait à sa table, ce qui était un grand honneur, les terres de son père et ses serviteurs lui seraient aussi rendus.

Si vous trouvez aujourd’hui la vie injuste avec vous, gardez l’espérance, car vient certainement le temps où les circonstances vous seront favorables.

(Extrait des « Méditations Quotidiennes » - Bernard Delépine)