AIMER L’HUMANITE… OU SON VOISIN ?
Si quelqu’un n’aime pas son frère qu’il voit,
comment peut-il aimer Dieu qu’il ne voit pas ?
(1 Jean 4.20)
Lecture proposée : (Jacques 2.14-26)
14 Mes frères et sœurs, que sert-il à quelqu'un de dire qu'il a la foi, s'il n'a pas les œuvres? Cette foi peut-elle le sauver? 15 Si un frère ou une sœur sont nus et manquent de la nourriture de chaque jour, 16 et que l'un de vous leur dise: «Partez en paix, mettez-vous au chaud et rassasiez-vous» sans pourvoir à leurs besoins physiques, à quoi cela sert-il? 17 Il en va de même pour la foi: si elle ne produit pas d'œuvres, elle est morte en elle-même.
18 Mais quelqu'un dira: «Toi, tu as la foi, et moi, j'ai les œuvres.» Montre-moi ta foi sans les œuvres, et moi, c'est par mes œuvres que je te montrerai ma foi. 19 Tu crois qu'il y a un seul Dieu? Tu fais bien; les démons aussi le croient, et ils tremblent.
20 Veux-tu reconnaître, homme sans intelligence, que la foi sans les œuvres est morte? 21 Notre ancêtre Abraham n'a-t-il pas été considéré comme juste sur la base de ses actes, lorsqu'il a offert son fils Isaac sur l'autel? 22 Tu vois bien que sa foi agissait avec ses œuvres et que par les œuvres sa foi a été menée à la perfection. 23 Ainsi s'est accompli ce que dit l'Ecriture: Abraham eut confiance en Dieu et cela lui fut compté comme justice. Et il a été appelé ami de Dieu. 24 Vous voyez [donc] que l'homme est déclaré juste sur la base de ses actes, et pas seulement de la foi. 25 Rahab la prostituée n'a-t-elle pas, de la même manière, été considérée comme juste sur la base de ses actes, lorsqu'elle a accueilli les messagers et les a fait partir par un autre chemin? 26 En effet, de même que le corps sans esprit est mort, de même la foi sans [les] œuvres est morte.
Notes de la Bible Segond 21
Jacques 2
- 2.23 Abraham… justice : citation de Genèse 15.6. [Abram eut confiance en l'Eternel, qui le lui compta comme justice. ]
AIMER L’HUMANITE… OU SON VOISIN ?
Le penseur américain Eric Hoffer a écrit : « Il est plus facile d’aimer l’humanité en général que d’aimer son voisin ». Les oeuvres humanitaires connaissent un grand développement ces dernières décennies. Nous cherchons comment améliorer la vie des gens à l’autre bout du monde.
Mais n’est-il pas plus facile d’aimer le prochain des antipodes que notre véritable… prochain ? Notre bonne volonté s’arrête trop souvent avant le bout de la rue, quand ce n’est pas avant le bout du trottoir. Des milliers de gens vivent et dorment dans la rue, et j’avoue me sentir souvent démuni face à leur misère. Que Dieu nous donne de trouver des solutions pratiques.
Dans la lecture du jour, Jacques parle de nourriture, de chauffage, bref de besoins « basiques ». Il dit même que pratiquer ces œuvres, ce service d’amour, nous permettra de montrer que notre foi est différente de celle des démons ! Pour aimer, peut-être ne vous sentez-vous pas le cran d’Abraham, prêt à sacrifier son fils unique (Genèse 22.3-9) [3 Abraham se leva de bon matin, sella son âne et prit avec lui deux serviteurs et son fils Isaac. Il fendit du bois pour l'holocauste et partit pour aller à l'endroit que Dieu lui avait indiqué. 4 Le troisième jour, Abraham leva les yeux et vit l'endroit de loin. 5 Il dit à ses serviteurs: «Restez ici avec l'âne. Le jeune homme et moi, nous irons jusque là-bas pour adorer, puis nous reviendrons vers vous.» 6 Abraham prit le bois pour l'holocauste, le chargea sur son fils Isaac et porta lui-même le feu et le couteau. Ils marchèrent tous les deux ensemble. 7 Alors Isaac s'adressa à son père Abraham en disant: «Mon père!» Il répondit: «Me voici, mon fils!» Isaac reprit: «Voici le feu et le bois, mais où se trouve l'agneau pour l'holocauste?» 8 Abraham répondit: «Mon fils, Dieu pourvoira lui-même à l'agneau pour l'holocauste.» Et ils continuèrent à marcher tous les deux ensemble.
9 Lorsqu'ils furent arrivés à l'endroit que Dieu lui avait indiqué, Abraham y construisit un autel et rangea le bois. Il attacha son fils Isaac et le mit sur l'autel par-dessus le bois.]. Mais Abraham a « simplement » obéi, rien d’autre… Est-il plus facile de s’identifier à une prostituée ? Rahab, la prostituée de Jéricho, a accueilli et aidé les émissaires du peuple de Dieu, démontrant ainsi sa foi par la pratique (Josué 2.1 [Josué, fils de Nun, fit partir secrètement de Sittim deux espions en leur disant: «Allez explorer le pays, en particulier Jéricho.» Ils partirent et arrivèrent dans la maison d'une prostituée du nom de Rahab, et ils y couchèrent]; Josué 6.25) [Josué laissa la vie à Rahab la prostituée, à sa famille et à tous les siens. Elle a habité au milieu d'Israël jusqu'à aujourd'hui, parce qu'elle avait caché les messagers que Josué avait envoyés pour explorer Jéricho.]; ce qui lui fut compté pour justice.
(Extrait des « Méditations Quotidiennes » - Jean-Louis Théron)