SUIS-JE UN POINTEUR DE DOIGT ?
En jugeant les autres,
tu te condamnes toi-même
(Romains 2.1)
Lecture proposée : (Luc 6.36-44)
36 Soyez donc pleins de compassion, tout comme votre Père [aussi] est plein de compassion.
37 »Ne jugez pas et vous ne serez pas jugés; ne condamnez pas et vous ne serez pas condamnés; pardonnez et vous serez pardonnés. 38 Donnez et on vous donnera: on versera dans le pan de votre vêtement une bonne mesure, tassée, secouée et qui déborde, car on utilisera pour vous la même mesure que celle dont vous vous serez servis.»
39 Il leur dit aussi cette parabole: «Un aveugle peut-il conduire un aveugle? Ne tomberont-ils pas tous deux dans un fossé? 40 Le disciple n'est pas supérieur à son maître, mais tout disciple bien formé sera comme son maître.
41 »Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l'œil de ton frère et ne remarques-tu pas la poutre qui est dans ton propre œil? 42 Ou comment peux-tu dire à ton frère: ‘Frère, laisse-moi enlever la paille qui est dans ton œil', toi qui ne vois pas la poutre qui est dans le tien? Hypocrite, enlève d'abord la poutre de ton œil, et alors tu verras clair pour retirer la paille qui est dans l'œil de ton frère.
43 »Un bon arbre ne porte pas de mauvais fruits ni un mauvais arbre de bons fruits. 44 En effet, chaque arbre se reconnaît à son fruit. On ne cueille pas des figues sur des ronces et l'on ne vendange pas des raisins sur des ronces.
SUIS-JE UN POINTEUR DE DOIGT ?
Dans l’histoire de la poutre et de la paille, Jésus situe le mal dans l’œil. Pour lui, le regard mauvais que nous posons sur un frère doit nous inquiéter bien plus que les fautes supposées du frère ! Tant que des gens si différents sont appelés à vivre ensemble dans l’église, nous risquons de nous blesser souvent sans le savoir. Pourtant, ce qui sape notre communion, ce ne sont pas les maladresses de nos frères, mais notre réaction féroce de propre juste. C’est bien connu : lorsque nous pointons un doigt vers l’autre, trois doigts sont dirigés vers nous-mêmes !
Je m’exerce à marcher dans la grâce, mais je sais que, face à des critiques dures, je deviens très vite un pointeur de doigt moi aussi ! Quel combat acharné -souvent nocturne – contre les pensées amères de pitié de soi et de contre-attaque de l’autre ! Car, bien sûr, le diable me sert alors les fautes de l’accusateur sur un plateau !
«Défendre sa réputation est un fardeau trop lourd à porter et un leurre. Oh, que le Seigneur qui nous a tant pardonné (Colossiens 3.13) [Supportez-vous les uns les autres et, si l'un de vous a une raison de se plaindre d'un autre, pardonnez-vous réciproquement. Tout comme Christ vous a pardonné, pardonnez-vous aussi.] nous apprenne à poser le doux regard de pécheurs graciés sur nos frères, même sur les pointeurs de doigt !
(Extrait des « Méditations Quotidiennes » - Claude Schneider)