SANS L'ETERNEL
Je lève mes yeux vers toi qui sièges dans les cieux.
(Psaume 123.1)
Lecture proposée : (Psaumes 123)
Prière pour le peuple opprimé
1 Chant des montées.
J'ai levé les yeux vers toi,
qui sièges dans le ciel.
2 Oui, tout comme les yeux des serviteurs
sont fixés sur la main de leur maître,
et les yeux de la servante
sur la main de sa maîtresse,
ainsi nos yeux se tournent vers l'Eternel, notre Dieu,
jusqu'à ce qu'il nous fasse grâce.
3 Fais-nous grâce, Eternel, fais-nous grâce,
car nous n'en pouvons plus d'être méprisés,
4 nous en avons plus qu'assez
des moqueries des orgueilleux, du mépris des hautains!
et (Psaume 124)
Dieu protège et délivre les siens
1 Chant des montées,
de David.
Si l'Eternel n'avait pas été pour nous
– qu'Israël le dise –
2 si l'Eternel n'avait pas été pour nous
lorsque des hommes sont venus nous attaquer,
3 ils nous auraient engloutis vivants
quand leur colère s'est enflammée contre nous.
4 Oui, l'eau nous aurait emportés,
les torrents nous auraient submergés.
5 Oui, ils nous auraient submergés,
les flots impétueux.
6 Béni soit l'Eternel
qui ne nous a pas livrés en pâture à leurs dents!
7 Nous nous sommes échappés
comme l'oiseau du piège des oiseleurs:
le filet s'est rompu,
et nous nous sommes échappés.
8 Notre secours est dans le nom de l'Eternel,
qui a fait le ciel et la terre.
SANS L’ETERNEL
Le psaume 123 décrit la lassitude du croyant face à une situation pénible qui se prolonge (jusqu’à ce que… verset 2 et nous sommes assez rassasiés… verset 4). Le Psaume 124, lui, décrit des incidents soudains et violents, mais comble aussi le vide de louanges laissé par le psaume précédent : Sans l’Eternel qui nous protégea… (phrase répétée).
Cette simple supposition crée d’emblée le climat du psaume ; si la vraie poésie est l’art d’évoquer, David y excelle. Que serait-il donc arrivé si l’Eternel n’avait pas été pour nous ? Si l’Eternel n’était pas intervenu ? Si ce n’avait pas été lui, si c’eut été un autre que lui ? La réponse reste un instant en suspens, le temps pour nous de réfléchir. Les attaques décrites ici sont foudroyantes (englouti, enflammé, submergé). Les adversaires sont successivement représentés par un phénomène naturel : l’eau et le feu qui anéantissent tout sur leur passage, par un animal féroce et par des hommes : les oiseleurs rusés. Que d’images !
Quels échos trouvent-elles en nous ? Etes-vous au cœur d’une épreuve longue et lancinante qui semble ne jamais devoir finir ? Votre âme est-elle malmenée par des forces terribles et incontrôlables ? Souvenons-nous que Dieu est souverain. Notre secours est dans le nom de l’Eternel qui a fait les cieux et la terre.
(Extrait des « Méditations Quotidiennes » - Régine Heitz)