Décharge-toi sur l’Eternel de ton fardeau et il te soutiendra.

 Jamais il ne laissera vaciller le juste.

 (Psaume 55.23)

 

Lecture proposée : (Psaume 55.10-24)

10 Sème la confusion, Seigneur, brouille leur langage,
car je ne vois dans la ville que violence et querelles:
11 jour et nuit elles font le tour de ses murailles.
L'injustice et la misère y habitent,
12 les crimes sont au milieu d'elle,
la fraude et la tromperie ne quittent pas ses places.
13 Ce n'est pas un ennemi qui m'insulte:
je le supporterais;
ce n'est pas mon adversaire qui s'attaque à moi:
je me cacherais devant lui;
14 c'est toi, un homme de mon rang,
toi, mon confident et mon ami!
15 Ensemble nous vivions dans une douce intimité,
nous allions avec la foule à la maison de Dieu!
16 Que la mort les surprenne,
qu'ils descendent vivants au séjour des morts,
car la méchanceté est dans leur demeure,
elle est dans leur cœur!
17 Quant à moi, je crie à Dieu,
et l'Eternel me sauvera.
18 Le soir, le matin, à midi, je soupire et je gémis,
et il entendra ma voix.
19 Il me délivrera de leurs assauts et me rendra la paix,
car ils sont nombreux contre moi.
20 Dieu entendra, et il les humiliera,
lui qui siège de toute éternité.           – Pause.
En effet, il n'y a pas de changement en eux,
ils ne craignent pas Dieu.
21 Cet homme porte la main contre ceux qui étaient en paix avec lui,
il viole son alliance.
22 Sa bouche est plus douce que la crème,
mais la guerre est dans son cœur;
ses paroles sont plus onctueuses que l'huile,
mais ce sont des épées dégainées.
23 Remets ton sort à l'Eternel, et il te soutiendra.
Il ne laissera jamais trébucher le juste.
24 Et toi, ô Dieu, tu les feras descendre au fond de la tombe,
ces hommes sanguinaires et trompeurs;
ils n'atteindront pas la moitié de leur vie.
Quant à moi, je me confie en toi.

 

 

IL L’A DEJA PRIS SUR LUI

 

Mon âme, n’essaie pas de vivre une heure de plus sans avoir déposé ton fardeau aux pieds du Seigneur. Tu ne peux porter le poids du monde, de ses drames, de ses révoltes, de ses deuils ou de ses crimes. Pourrais-tu même porter le poids de ta propre vie ? Sais-tu seulement combien pèsent tes erreurs, tes découragements, tes doutes ?

 

Accepte le secours et le soutien que Dieu te propose. Il a les reins et les épaules solides. Ton fardeau ne lui pèsera pas… Bien sûr, tu penses à Gethsémané et Golgotha, à la douleur qu’a représentée ton fardeau pour lui. C’est vrai, nul ne saurait imaginer le poids de son agonie, nul ne pourrait en mesurer la cruauté.

 

Mais précisément, là, ton fardeau a déjà été entièrement porté. Prétendrais-tu faire mieux et, ainsi, rendre ses souffrances vaines ? En lui abandonnant ta charge, tu donnes, au contraire, tout son sens à son sacrifice. Tu le reconnais pleinement significatif.

 

Mon âme, fais-lui confiance ; cesse de vouloir porter le fardeau qu’il a déjà porté. Repose-toi. Que sa paix prenne enfin le relais de tes tristesses. Lorsque tu te crois prêt à vaciller, rappelle-toi qu’il ne permettra pas que ce soit au-delà de tes forces.

 

 

 (Extrait des « Méditations Quotidiennes » - Richard Doulière)

Ichtus (2)