COMPASSION ET RECONNAISSANCE
it: «Mon Dieu, je suis dans la confusion.
J'ai honte, mon Dieu, de lever le visage vers toi,
car nos fautes sont nombreuses au point de nous submerger
et notre culpabilité est si grande qu'elle atteint le ciel..
(Esdras 9.6)
A la vue de ce qui était arrivé,
ses compagnons furent profondément attristés,
et ils allèrent raconter à leur maître tout ce qui s'était passé.
(Matthieu 18.31)
Lectures proposées (Hébreux 12.28)
C'est pourquoi, puisque nous recevons un royaume inébranlable, attachons-nous à la grâce qui nous permet de rendre à Dieu un culte qui lui soit agréable, avec respect et avec piété.
(Psaume 55.10-12)
10 Sème la confusion, Seigneur, brouille leur langage,
car je ne vois dans la ville que violence et querelles:
11 jour et nuit elles font le tour de ses murailles.
L'injustice et la misère y habitent,
12 les crimes sont au milieu d'elle,
la fraude et la tromperie ne quittent pas ses places.
COMPASSION ET RECONNAISSANCE
Le contexte dépeint une attitude inqualifiable. Les paraboles stigmatisent le mal, et rejoignent l’actualité. Qui ne serait intensément peiné devant tant d’atrocités, de violences, de cruautés ? Les tortures, les massacres, les exils, la pauvreté, toutes ces tragédies personnelles et collectives font bien plus que chagriner, elles nous bouleversent, si, du moins, nous ne sommes pas devenus plus ou moins insensibles. Ceux qui ont gardé quelque sensibilité connaissent la honte que produit l’impuissance à sauver tant de victimes.
L’Evangile ne nous parle pas uniquement de compassion, il précise que Jésus en était ému. Mais il va de soi néanmoins qu’il ne servirait à rien pour les autres et pour nous-mêmes de passer de l’extrême sensibilité à la désespérance ni de nous sentir coupables de connaître une situation privilégiée par rapport à beaucoup d’autres.
Ce serait oublier les bienfaits du Seigneur et nous finirions ainsi par ne plus les compter. Bouleversés face au spectacle du monde, oui, comment ne pas l’être ? Par la victoire pascale, nous recevons déjà un royaume inébranlable.
Le souhaitons-nous, l’attendons-nous, le préparons-nous par notre vie ? Ce serait le culte agréable à l’honneur de notre Roi.
(Extrait des « Méditations Quotidiennes » - Ivan Doulière)