ABANDONNE POUR NOUS
Il s’est confié en Dieu ;
que Dieu le délivre maintenant s’il l’aime
Car il a dit : Je suis Fils de Dieu
(Matthieu 27.43)
Lecture proposée : (Matthieu 27.41-47 )
41 Les chefs des prêtres, avec les spécialistes de la loi et les anciens, se moquaient aussi de lui et disaient: 42 «Il en a sauvé d'autres et il ne peut pas se sauver lui-même! S'il est roi d'Israël, qu'il descende maintenant de la croix et nous croirons en lui. 43 Il s'est confié en Dieu; que Dieu le délivre maintenant, s'il l'aime! En effet, il a dit: ‘Je suis le Fils de Dieu.'»
44 Les brigands crucifiés avec lui l'insultaient eux aussi de la même manière.
45 De midi jusqu'à trois heures de l'après-midi, il y eut des ténèbres sur tout le pays. 46 Vers trois heures de l'après-midi, Jésus s'écria d'une voix forte: «Eli, Eli, lama sabachthani?» – c'est-à-dire: Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné?
47 Quelques-uns de ceux qui étaient là, après l'avoir entendu, disaient: «Il appelle Elie.»
Notes de la Bible Segond 21
Matthieu 27
- 27.43 Il s'est confié… l'aime : citation du Psaume 22.9.( «Recommande ton sort à l'Eternel! L'Eternel le sauvera, il le délivrera, puisqu'il l'aime!» )
- 27.46 Mon Dieu… abandonné : citation du Psaume 22.2. (Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné? Pourquoi t'éloignes-tu sans me secourir, sans écouter mes plaintes?)
(Romains 4.24-25)
24 mais c'est aussi pour nous. Elle sera portée à notre compte, puisque nous croyons en celui qui a ressuscité Jésus notre Seigneur, 25 lui qui a été donné à cause de nos fautes et qui est ressuscité à cause de notre justification.
ABANDONNE POUR NOUS
C’est avec un immense respect que j’aborde le propos qui va suivre, en précisant qu’il ne s’agit que d’une supposition. C’est après que l’un des passants injurieux ait évoqué l’amour de Dieu que Jésus s’écrie : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? Comme si, au fond de sa détresse, il se disait : « En effet, que deviennent son amour, sa fidélité envers moi ? Que fait-il, ce Père qui ne faisait qu’un avec moi ? Pourquoi un pareil silence ?
En tout cas, c’est dire combien la solitude du Sauveur fut accablante. Déjà, la solitude était si profonde dans ce jardin où l’on vint le chercher tandis que les disciples s’assoupissaient, puis l’abandonnaient ! Et ensuite, alors que Pierre le reniait. Sur la croix, l’abandon atteignit son paroxysme.
Paradoxalement, cet abandon me dit certes aujourd’hui que je suis un pécheur : pourtant un pécheur jamais oublié, jamais abandonné. Car un amour douloureux m’a sauvé ! Miséricorde insondable, Dieu s’était comme retiré pour vraiment livrer son Fils, le livrer pour le pardon de mes offenses.
(Extrait des « Méditations Quotidiennes » - Ivan Doulière)