Frémissement (Photopoème d'avant, Yann)
Frémissement
Chambre de toile ébroue ses araignées du soir.
Le soleil se lève infiltrant ses recoins,
Imprègne les rideaux si empesés de nuit,
Juste transpercement de lumière sur l’ombre.
Le lit s’est réveillé pour l’occupant qui dort.
Au jardin les pigeons roucoulent leurs aubades.
La caresse des brumes s’empare des salades.
Point d’autre silence que celui de la vie.
En prisonnier conscient des rêves éveillés,
Le dormeur nu presse et réveille ses sens.
La paupière alourdie, l’œil est transfert d’iris.
La fraîcheur du matin se répand dans la veine en éveil.
Ainsi, Au début de la mort l’étreinte disparaît,
De l’obscur pour l’aurore, du voyage au destin ;
Sur le pas de la vie s’éternue le réveil.
L’homme choisi sa part de destinée ;
Du libre arbitre l’être décide ses choix,
Et la raison émerge au premier bâillement.
Yann