Ainsi la foi vient de ce qu’on entend,

et ce qu’on entend vient de la parole de Christ.

 (Romains 10.17)

 

Lecture proposée : (Romains 5.1-5)

1 Ainsi donc, déclarés justes sur la base de la foi, nous avons la paix avec Dieu par l'intermédiaire de notre Seigneur Jésus-Christ ; 2 c'est aussi par son intermédiaire que nous avons accès par la foi à cette grâce, dans laquelle nous tenons ferme, et nous plaçons notre fierté dans l'espérance de prendre part à la gloire de Dieu. 3 Bien plus, nous sommes fiers même de nos détresses, sachant que la détresse produit la persévérance, 4 la persévérance la victoire dans l'épreuve, et la victoire dans l'épreuve l'espérance. 5 Or cette espérance ne trompe pas, parce que l'amour de Dieu est déversé dans notre cœur par le Saint-Esprit qui nous a été donné.

 

 

 

ENTENDRE OU VOIR ?

 

Le premier chapitre de l’évangile selon Jean montre que quelques futurs apôtres ont rencontré Jésus près du Jourdain, avant la rencontre pour l’appel au service qui se fera plus tard au bord du lac de Galilée. Là, près du Jourdain, dans l’intimité, à l’écoute de sa parole, leur foi s’est éveillée. Ils n’avaient alors été impressionnés ni par de grands discours publics de Jésus ni par ses miracles, car il n’en avait fait encore aucun.

 

Ainsi, quand Philippe dit : Viens et vois, il invite Nathanaël à voir une personne, à faire sa propre rencontre avec Jésus. Plus tard, voir les miracles de Jésus a sans doute fortifié leur foi. C’est pour cela qu’à Cana, devant son premier miracle, il est dit que ces disciples crurent en lui (Jean 2.11) [Tel fut, à Cana en Galilée, le premier des signes miraculeux que fit Jésus. Il manifesta sa gloire et ses disciples crurent en lui.].

 

Mais les miracles ne font pas naître de nouveau, ils ne convertissent pas. D’ailleurs, aucun miracle du Christ n’a suffi à transformer ses disciples. Quand Jésus partit ressusciter Lazare, il dit aux apôtres qu’ils allaient croire en lui (Jean 11.14,15) [14 Jésus leur dit alors ouvertement : « Lazare est mort. 15 Et à cause de vous, afin que vous croyiez, je me réjouis de ce que je n'étais pas là. Mais allons vers lui. »].

 

Le miracle de Cana n’avait donc pas suffi, ni les dizaines d’autres, dont déjà deux résurrections… Dans l’évangile, viens et vois n’est pas une invitation à voir du spectaculaire mais à voir le Christ. Aujourd’hui ce ne peut qu’être une invitation à le voir, à croire en lui, et à le croire, par la foi.

 

 (Extrait des « Méditations Quotidiennes - Francis Rivère)

Ichtus (2)