MEPRISABLE OU DELECTABLE ?

Vous dites : Quelle fatigue !

et vous la dédaignez…  

 (Malachie 1.13)

Lecture proposée : (Malachie 1.10-14)

¹⁰ Lequel de vous fermera les portes
pour que vous n'allumiez plus inutilement le feu sur mon autel ?
Je ne prends aucun plaisir en vous, dit l'Eternel, le maître de l'univers,
et je n'accepte pas les offrandes de votre main.
¹¹ En effet, du soleil levant au soleil couchant,
mon nom est grand parmi les nations,
et partout on fait brûler de l'encens en l'honneur de mon nom,
on présente des offrandes pures.
Oui, mon nom est grand parmi les nations,
dit l'Eternel, le maître de l'univers,
¹² mais vous, vous le déshonorez
en déclarant : « La table de l'Eternel est souillée,
et ce qu'elle rapporte est une nourriture dérisoire. »
¹³ Vous dites : « Quel ennui ! » et vous la dédaignez,
dit l'Eternel, le maître de l'univers.
Cependant vous amenez des bêtes volées, boiteuses ou malades.
Voilà les offrandes que vous faites !
Puis-je les accepter de vos mains ? dit l'Eternel.
¹⁴ Maudit soit le tricheur qui a dans son troupeau un mâle
et qui offre et sacrifie au Seigneur une bête en mauvais état,
car je suis un grand roi, dit l'Eternel, le maître de l'univers,
et mon nom est craint parmi les nations.

MEPRISABLE OU DELECTABLE ?

Finalement, n’arrive-t-il pas que ceux qui n’ont pas la connaissance du vrai Dieu soient plus respectueux de sa personne que ceux qui se réclament de lui ?

C’est ce que Dieu affirme dans le texte. Israël, du moins au temps de Malachie, trouvait la table de l’Eternel souillée et d’un rapport méprisable. Aussi la dédaignait-il.

Evidemment, si nous attendons de la foi en l’Evangile et en Jésus-Christ des avantages sonnants et trébuchants ; si nous pensons qu’il nous assurera une vie dépourvue de difficulté ou de problème ; si nous croyons qu’elle garantit la santé et le succès, alors, nous penserons, nous aussi, que la réalité est méprisable et nous la dédaignerons à notre tour, avec raison. Nous ne lui donnerons, en échange, rien qui vaille. Et Dieu éteindra cette fausse piété en en fermant les portes.

Mais si nous avons mesuré ce que vaut l’amitié journalière de Dieu, sa présence en toutes circonstances, la profondeur incommensurable de ses promesses, et jusqu’au partage final de sa gloire éternelle ; si nous avons goûté combien le Seigneur est bon (1 Pierre 2.3) ; alors notre reconnaissance sera vraie et débordante, et sa table, même assaisonnée de larmes ou de soupirs, nous sera délectable. La seule offrande que nous trouverons digne de lui sera notre personne tout entière : esprit, âme et corps.

 (Extrait des « Méditations Quotidiennes – Richard Doulière)