La vie après la vie
LA VIE APRES LA VIE
Notre vie devient une autre vie
Parler de la vie après la vie, c'est plus que vouloir parler pudiquement de la mort. C'est déjà affirmer que la vie, telle un fleuve – plus ou moins long, et plus ou moins tranquille ! - ne se termine pas perdu sur le sable, mais qu'il se jette dans l'océan. L'estuaire, cet endroit mi-fleuve mi-océan, parfois un peu tumultueux, est à la fois une partie du fleuve et une partie de l'océan. Notre mort ressemblera à cet estuaire : il s'agit bien de notre vie, qui devient une toute autre vie.
Penser à la vie après la vie n'a de sens que si nous prenons soin de cette vie actuelle, celle que nous connaissons. L'autre vie sera la continuation, l'épanouissement de celle-ci. Bien entendu, cela pourrait décourager ceux qui ont déjà aujourd'hui une vie de souffrance. Si l'autre vie n'est qu'à l'image de celle-ci, à quoi bon ?
Mais non, il y a une parole de Jésus-Christ à découvrir : « il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu » (Apocalypse 21.4). Il faut oser penser à ces grandes prairies de l'espérance, ces grands océans de l'infini de l'amour. Ce ne sont pas nos infirmités, nos souffrances que nous emporterons, mais les choix qui auront fait notre vie. Des choix de générosité, d'ouverture aux autres, d'attention à la beauté du monde, des choix d'amour, de paix, de justice, des choix de joie à partager. Le choix encore de se placer sous le regard bienveillant du seul Dieu vivant.
Nous devions être préoccupés de faire uniquement des choix que nous voudrions éterniser.
La vie pour toujours
Il est difficile d'approfondir ici les notions de vie éternelle, de résurrection, mais on peut dire que sans arriver à définir ces choses, on les sent, on peut les éprouver. Il n'y a pas qu'une dimension intellectuelle à notre vie. Qu'il s'agisse d'amour ou de foi, nous sommes habitués à croire plus que ce que nous pouvons en demander à la science. Et ce qui donne force à cette intuition, ce sont les paroles de Jésus, c'est la vie, la mort et la résurrection de Jésus. Tout cela nous est dit par des femmes et des hommes qui ont été les témoins d'un événement incroyable, la résurrection de Jésus.
Ce témoignage a traversé les siècles et les continents, et il nous concerne encore aujourd'hui. Il y a bel et bien une vie après la mort, une vie après la vie, une vie éternelle, non pas une vie future, mais bien actuelle pour l'éternité. Mais alors, si tout cela n'est pas que poésie, que se passera-t-il quand notre cœur et nos poumons cesseront de fonctionner, quand nous mourrons physiquement ?
Entrer dans l'océan infini
Il ne faut pas craindre de franchir le pas du relationnel, de l'explicable, pour entrer dans le domaine de la foi. Si nous savons par ailleurs que quelque chose se passe. A la façon du nouveau né qui crie en entrant dans ce monde, nous pousserons notre plus grand cri de foi. Ce sera notre dernier pas de la foi que de nous laisser porter par la vague qui nous fera entrer dans l'océan infini de l'amour de Dieu.
Toutes les questions sur ce qui se passe alors, sur ce que l'on devient, avec qui l'on est, n'ont que des réponses imagées. La Bible prend de belles images comme celle d'un repas de noces, d'immenses retrouvailles ou de chants. Elle compare notre vie actuelle à une graine semée en terre, et qui deviendra une belle plante. Si nous ne pouvons pas définitivement dire comment cela sera, nous pouvons arriver à la conviction que cela sera. Et cette conviction s'appelle l'espérance.
Un des derniers arguments qui résiste à l'éclosion de cette espérance en nous est le sentiment de notre indignité. Nous ne nous sentons pas dignes d'hériter d'une vie éternelle dans la lumière. Des images de jugement dernier, d'enfer nous hantent encore.
Et la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ, c'est que pour tous les hommes, Jésus a ôté l'obstacle de cette indignité. Par sa mort sur la croix, Jésus ouvre le chemin d'une vie d'éternité à tous ceux qui la désirent. C'est une des dernières paroles de Jésus agonisant sur la croix. Un des hommes crucifié comme lui, lui demande : « Jésus, souviens-toi de moi » et Jésus lui répond : « Je te le dis, aujourd'hui tu seras avec moi dans la paradis »(Luc 23:42,43).
la vie éternelle peut donc commencer aujourd'hui pour nous, quelque soit le nombre des années qui nous reste à vivre sur cette terre. Nous sommes alors, selon l'expression même de Jésus « quelqu'un qui a échappé au jugement, qui est déjà passé de la mort à la vie ».(Jean 5:24) : « En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole et qui croit à celui qui m'a envoyé a la vie éternelle; il ne vient pas en jugement, mais il est passé de la mort à la vie. »
Tout cela est un élément de grande consolation quand nous pensons à tous ceux qui ont quitté cette vie, particulièrement ceux que nous avons aimés et que nous aimons encore.
(Flyer de Média Espérance – Daniel Poujol)