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19 août 2018

Tous les sentiers de l'Eternel sont bienveillance et fidélité (Prov25 verset 10) [Témoignage Chrétiens Nicole L.]

TOUS LES SENTIERS DE L'ETERNEL SONT BIENVEILLANCE ET FIDELITE

(Prov 25:10 )

 

Prov 25:18 « Qui est celui qui craint l'Eternel ?

L'Eternel lui montre le chemin qu'il doit suivre »

 

Mes parents étaient protestants de l'Eglise Réformée Evangélique de Vauvert mais n'étaient pas « nés de nouveau ». Toutefois, ma mère était ce que l'on appelle très «pratiquante». J'ai été élevée dans cette Eglise. Le pasteur, Albert Cruvelier (père de jean Cruvelier, équipier de la brigade de la Gardonnenque) m'avait baptisée bébé et était encore en service 17 ans après. Ecole du dimanche, du jeudi, cadette, l'enseignement reçu est fondamentalement biblique. Plus tard, confrontée à d'autres doctrines, j'en ai remercié le Seigneur.

 

A 13 ans, me voici trop grande pour continuer ce cursus d'enfant. L'Union Chrétienne des Jeunes Filles veut bien m'accueillir, mais la plus jeune du groupe a bien 30 ans et la plus âgée la cinquantaine... Pas très enthousiasmant !

 

Un jour d'automne 1938, l'Eglise organise un car pour le dimanche de la Convention de la Gardonnenque à St génies de Malgloires. « Tu viendras bien avec nous ? », m'invite-t-on. Oui bien sûr, si mes parents le permettent... Et c'est ainsi que je me trouve au culte présidé, si je m'en souviens, par Pierre Guelfucci de la Brigade, avec de nombreux chrétiens de la région - Culte de Réveil -

 

L'appel du Seigneur est pressant. Je suis fortement interpellée.  Quand des dizaines et des dizaines de personnes se lèvent pour s'approcher de la table du Seigneur je ne me sens pas libre de m'avancer. Je pensais qu'il fallait avoir fait sa première communion pour pouvoir participer. Or, mes parents n'avaient pas voulu que je fasse cette première communion à la fin de mon instruction religieuse quelques mois auparavant. Pour nous qui étions la branche la moins aisée d'une riche famille protestante réformée cela représentait de gros frais, costumes, grand repas avec oncles, tantes, cousins, etc... En ce temps-là, la Cène de la première communion était tout simplement la fin de l'instruction religieuse et pour la plupart des gens, la première et la dernière fois qu'ils la prenaient.

 

L'après-midi, à la réunion de jeunes, nous sommes nombreux, serrés dans un petit local, beaucoup doivent rester debout, mais de l'enthousiasme et le message de Marc Perrier est dans la même ambiance que le culte du matin. L'appel du Seigneur touche mon cœur, le désir de me tourner vers Lui est très fort. Je suis troublée et je le reste, le soir, de retour à la maison.Alors, le repas terminé, je prétexte la fatigue et monte dans ma chambre. Je me suis munie d'un peu de vin dans ma timbale et d'un petit bout de pain. Seule avec le Seigneur je me donne à Lui, confessant mes fautes et Lui demandant de m'accepter. En signe de consécration, je prends toute seule avec mon Seigneur qui m'entoure de son Amour, le pain et le vin, et me donne à Lui dans cette joie indicible que connaissent tous ceux qui ont accepté le Seigneur et sa grâce. ( Cela a été la manière dont le seigneur m'a conduite, mais je ne donne pas là une recette, le Seigneur a bien des façons différentes d'appeler).

 

Mais voilà : dans mon Eglise je n'ai pas d'amis de mon âge qui aiment et servent le Seigneur et pourraient m'entourer. A Beauvoisin (à 5 km) vivent mes grands parents et il y a à l'Eglise Réformée un beau groupe de jeunes, un pasteur jeune, et surtout une amie Simone, cheftaine de louveteaux depuis peu. Elle n'est pas convertie mais très droite, très « scout ». Je n'ai que 14 ans mais elle me prend comme adjointe. Que de bon temps dans cette meute !

 

Le Bon Berger prend un soin particulier de sa jeune brebis et pendant ces années où le soutien spirituel est presque inexistant, Il me garde du mal, des tentations. Quel Ami fidèle et tendre !

 

Je continue ma scolarité au Cours complémentaire de Vauvert, j'ai là trois bonnes camarades.

 

Un dimanche, une missionnaire donne une conférence à l'Eglise Réformée de Vauvert. J'y vais et m'y trouve avec Andrée, une des trois camarades. Après les traditionnelles diapos, l'appel du Seigneur est lancé pour des institutrices et des infirmières missionnaires. A la sortie, en plaisantant nous disons, Andrée et moi : « irons-nous ? ». Le lundi, histoire d'intriguer les deux autres camarades nous nous saluons par un joyeux « Nous irons ». Et l'autre de répondre « Nous irons ! ». Tout excitées les autres demandent : « Où ? » et nous répondons : « Ah ! mystère ! ». Ce jeu dure bien deux à trois jours, mais le Seigneur m'interpelle : « Pourquoi te moques-tu de l'Appel ?  En faisant cela, c'est de moi que tu te moques. ». Je saisis bien la remontrance « Seigneur, pardonne ma légèreté . Je t'en demande pardon, si tu me veux à ton Service j'irai, je serai ta servante où tu voudras comme tu me le montreras. ».

 

En 1940, après le brevet élémentaire, ma scolarité à Vauvert prend fin. Quelques mois d'initiation au secrétariat chez le notaire me prouvent que ma place n'est pas là.

 

Les combats en France se terminent. Mon père, qui avait été mobilisé, revient à la maison. Ma mère m'interroge sur ce qui pourrait être ma future carrière, je lui dis : « je voudrais être missionnaire » et elle accepte. Comme j'ai remercié le Seigneur, cela avait été si dur à dire... Alors ? Institutrice ? Suite logique des études... mais il n'était guère possible d'assumer les frais de scolarité et de pensionnat à Nîmes.

 

Début 1942, un pasteur jeune et vivant arrive enfin à l'Eglise Réformée Evangélique de Vauvert avec sa famille. Mon désir de service me pousse à proposer d'aider à leur installation au presbytère, déballages et nettoyages... Quand Roger Toureille apprend que je suis cheftaine à Beauvoisin, il me propose de revenir à Vauvert et prendre le groupe des Castors à l'Eglise (pour les garçons de 7 à 14 ans) dont Melle Cruvelier s'était occupée jusque-là. Je refuse : Non, je suis trop « mordue » par le scoutisme ! Qu'à cela ne tienne, les Castors deviendront les Louveteaux. Alors j'accepte avec joie et en attendant mes 18 ans le grand chef sera le pasteur Toureille.

 

Je me donne à fond à ce service complété par un certain service social pour l'Eglise dans le village. C'est la guerre, le temps des restrictions et des souffrances. J'ai reçu énormément d'amour et des conseils du couple pastoral et quel soutien spirituel !

 

Le Seigneur continue d'ouvrir la route à Son enfant. Mme Toureille, jeune fille, avait été infirmière. En considérant avec moi l'appel au service, les Toureille me disent « à la Maison de Santé Protestante de Nîmes, on peut faire les études d'infirmière gratuitement, en s'engageant à travailler un an dans la clinique pour « les payer ». Plus d'hésitation, je serai élève-infirmière quand j'aurai l'âge de faire ces études (minimum 19 ans à cette époque là) et mes parents sont d'accord !

 

Depuis 1942, je suis devenue « ligueuse » à la LLB et cela me plaît beaucoup. J'y deviens très active et convaincue : campeuse, chef de chambre, aide-cuisinière... La Ligue m'apprend à lire la Parole régulièrement. J'ai reçu beaucoup par cet organisme et ai pu servir là pendant des années et même des décades, jusqu'à un âge avancé. La Ligue compte beaucoup pour moi, pour nous.

 

En 1944, je commence mes études d'infirmière toujours avec la perspective du service du Seigneur. En Mission ? Dans une œuvre ? Femme de pasteur ?Institut

 

En Son temps ! En son temps ! Le Seigneur a un plan pour moi, pour chacun des siens... Sachons rester dans ce plan.

 

Sumène 1946, à la veille du Diplôme d'Etat d'Infirmière je suis au camp de garçons, aide cuisinière. Il y a là deux étudiants de l'Institut Biblique d'Emmaüs venus aider. Sachant mon désir d'entrer dans un Institut Biblique ils m'invitent à rejoindre Emmaüs. La Suisse ? Mais c'est hors de prix ? ...! « Pas du tout, les études et le séjour sont gratuits pour les français puisque l'on ne peut pas faire rentrer des devises françaises en Suisse avec la guerre ». C'est très vite décidé avec mes parents, ce sera Emmaüs dans deux mois et demi après mon diplôme d'infirmière en Octobre ! Le seigneur ne prévoit-il pas tout pour ceux qui lui laissent diriger leur vie ?

 

Octobre 1946, le diplôme d'infirmière en poche, j'arrive à Emmaüs. Peu de temps après ma mère m'écrit qu'elle aussi a donné sa vie au Seigneur . Elle a pris un peu la suite de mon service à l'Eglise en créant le Petit Nid pour les enfants de 5 à 10 ans et en s'en occupant régulièrement et puis bien d'autres responsabilités à l'ERE de Vauvert.

 

A Emmaüs mon histoire rejoint celle de celui qui va devenir mon mari en 1947. Après notre mariage nous partons en Côte d'Ivoire dans la Mission Biblique. La suite, toujours passionnante au Service du Seigneur, est une autre histoire. Je ne la raconterai pas ici.

 

Je voudrai dire encore deux choses aux jeunes :

 

  • d'abord, tournez-vous vers le Maître et Seigneur Jésus-Christ, de tout votre cœur. Confiez-lui votre vie, vous ne serez jamais déçus si votre désir d'obéir est sincère et primordial. J'insiste sur le désir absolu d'obéir, de mettre toute votre volonté de côté pour faire celle du Maître. C'est la condition pour que vous ne vous trompiez pas de route, quelles que soient les circonstances. Le Seigneur, Lui, ne vous laissera jamais tomber. Il sait ce qui est le meilleur pour vous et vous le donnera même si ce n'est pas ce à quoi vous aviez pensé et dans le temps qui est le Sien, Patience, Confiance ; notre Dieu est un grand Dieu et il vous aime

 

  • la seconde chose est ceci : attention ! Certains se trompent sur Dieu. Le Dieu tout puissant n'est pas notre petit copain, Il n'est pas non plus le Père Noël. Notre Dieu est Saint, on ne se moque pas de lui et Il nous veut Saints aussi.

 

Vous serez Saints car Je suis Saint (lamentations 1/44)

 

Ceux qui n'ont pas ce saint respect seront jugés : notre dieu est un feu dévorant (hébreux 12/29)

 

Voyez comme il a traité Israël son bien-aimé. Ils ont renié leur Messie il y a 2000 ans et Dieu les a dispersés dans le monde, ils ont été méprisés, on a craché sur eux et on le fait encore, leur pays est devenu un désert. Maintenant, ils ont en partie retrouvé leur terre et si leur pays redevient peu à peu un jardin, c'est parce que les temps arrivent à leur terme et le retour du Christ est proche, le temps où il va venir juger la Terre et rassembler les Siens.

 

Veillez donc, soyez sur vos gardes, comptez sur Lui car Il est le même, le Dieu d'amour hier, aujourd'hui, éternellement.

 

Nicole L.

Ichtus (2)

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