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VOIS... ET VIENS
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10 août 2018

H... comme héroïne (Le témoignage d'une mère)

H... COMME HEROINE

 

Le témoignage d'une mère

 

Je me souviens de ce jour où j'ai appris que mon fils aîné se droguait : le drame ! En quelques secondes, toute ma vie fut bouleversée. Subitement, je me trouvais dans un monde inconnu où je perdais mes repères, mes valeurs. La drogue était entrée dans notre famille. J'avais l'impression d'être la seule mère à avoir un enfant toxicomane ! Je ressentais le déshonneur, et même la honte. Stéphane consommait de l'héroïne.

 

Commençait alors le cortège de souffrance, d'angoisse, de peur. Des jours et des nuits de cauchemar à l’accompagner dans ses sevrages horriblement douloureux. Des heures d'anxiété à me poser des questions : où pouvait-il être lorsque je n'avais pas de ses nouvelles durant plusieurs jours. Une lutte acharnée à chercher des solutions pour l'arracher à ce fléau. Une vie faite de mensonges, de chantages où j'étais toujours sur la brèche. Il fallait faire face à l'évidence. J'entrepris passablement des démarches pour trouver des solutions : institutions, centres accueillant des toxicomanes. De toutes mes forces, j'essayais de le motiver à réagir. Prise dans la tourmente, je m'essoufflais à me battre pour lui jusqu'à ce que je comprenne que la motivation devait venir de lui-même, sinon mes efforts restaient vains.

 

Pourquoi mon fils était-il tombé dans la drogue ?

 

Déstabilisée, je me culpabilisais en me faisant des reproches. Qu'avais-je fait ? Pourquoi mon fils était-il « tombé » dans la drogue ? Mes deux enfants n'ont pas connu l'amour de leur père, un divorce s'était imposé alors qu'ils étaient encore petits. Seule, j'avais dû affronter leur éducation et bien entendu je devais travailler pour subvenir à nos besoins. Mais était-ce vraiment les raisons ? J'essayais de me persuader que ce qui arrivait à mon aîné n'était pas forcément engendré par notre situation familiale. Bien des années plus tard, alors que mes garçons étaient déjà de grands adolescents, je me remariai. Mon mari, très attaché à mes enfants, voua une écoute patiente à son beau-fils afin de l'aider à désactiver son attirance pour la drogue.

 

J'ai été élevée dans la foi chrétienne, néanmoins au cours de ma jeunesse je m'éloignai du solide enseignement de mes parents mettant Dieu à la porte. Certes, je ne doutais aucunement de l'existence du Créateur, mais fréquenter l'église de temps à autre ne reflétait nullement une réelle relation avec Dieu. Et malgré cette épreuve, je comptais sur mes propres forces, ma propre volonté, pour me débattre dans ce malheur à résoudre le problème. En tant que mère, j'étais persuadée que j'arriverais à sortir mon fils de sa misère.

 

Toutefois un jour, épuisée, je me jetai à genoux pour crier à Dieu mon désespoir. En pleurs, je déversai toute ma détresse, ma souffrance. Lui abandonnant mon lourd fardeau. J'ouvris mon cœur tout entier à l'Esprit de Dieu et l'invitai à entrer dans ma vie, à prendre les rênes de mon existence. Ce soir-là, je trouvai une paix intérieure, pas une paix comme le monde donne, mais une paix véritable, celle que Jésus donne. Je m'endormis consolée. Le lendemain se levait sur un jour nouveau, une nouvelle vie en Jésus-Christ où dorénavant il serait à mes côtés sur mon chemin semé d'écueils. Je ne combattrais plus seule.

 

Certes, j'avais lu la Bible dans mon enfance et ma jeunesse, mais c'est seulement depuis ma conversion que je méditais cette Parole Vivante avec le cœur. J'apprenais à connaître plus profondément Dieu et à consolider ma confiance en lui. J'y puisais aussi force et encouragement. Je regrettais d'avoir passé tant d'années à côté de l'essentiel, séparée de Dieu, d'avoir attendu d'être dans la détresse pour le chercher. Car j'éprouvais qu'une vie fondée sur l'amour de Jésus-Christ est une vie abondante. Renouvelée par les promesses de sa Parole, je mettais tout mon espoir en Celui qui pouvait délivrer mon fils.

 

La spirale de la dépendance

 

Stéphane souffrait énormément de se sentir pris dans le tourbillon de la drogue sans voir poindre la lumière au bout de son sombre tunnel. Il souffrait également parce qu'il était conscient de me causer du chagrin. La drogue qui avait été au départ un soi-disant plaisir était devenue rapidement un engrenage où il s'était fait lui-même prendre. Sa prison n'était pas faite de grillage, mais bien des griffes du mal qui le rendait esclave. A deux reprises, il entreprit une thérapie qu'il ne continua pas jusqu'à la fin. Souvent, mon fils répétait : « Il faut quelque chose de plus puissant, de plus fort que la drogue pour décrocher ». Oh ! Combien, je savais ce qui était plus puissant, plus fort : l’Évangile de Jésus-Christ tout puissant et suffisant. Oui, Jésus seul pouvait le délivrer. Ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu. Bien, entendu, je lui rendais témoignage de la Grâce divine. Il pensait que tout ceci était bien, mais que Dieu c'était pour les autres, et pas pour lui !

 

Ainsi, des mois avec beaucoup de rebondissements se succédaient. De courtes durées de répit nous laissaient un espoir, mais Stéphane retombait... Et chaque rechute le faisait tomber plus bas dans la spirale de sa dépendance. Il lui fallait toujours plus de « poudre ». Dans cette tourmente, Dieu était pour moi un véritable appui. Il me portait dans les moments difficiles comme un berger porte tendrement dans ses bras sa brebis blessée. Un soir très tard, mon fils voulait sortir chercher de la drogue, je me trouvais impuissante à le retenir, j'ai alors supplié Dieu de l'empêcher ; immédiatement suite à ma courte prière, Stéphane se mit au lit sans broncher ! Une autre fois, alors que j'étais terriblement inquiète ne sachant pas où mon fils errait, j'invoquais Dieu et sitôt après ma prière, le téléphone sonna et c'était Stéphane au bout du fil ! J'ai pu ainsi expérimenter la puissance de Dieu.

 

Je trouvais également un précieux soutien et réconfort auprès de mon église. Bien entendu, je priais inlassablement pour Stéphane et des amis intercédaient également par la prière. Mon fils cadet, qui est devenu chrétien peu avant moi, priait aussi pour son frère et parfois l'assistait vigoureusement dans ses sevrages.

 

Désespéré, Stéphane luttait toujours dans sa galère et ne savait plus à quoi se raccrocher. Ses espoirs n'étaient qu'illusions, il perdait toute estime de lui-même. Face aux traitements et à l'aide pédagogique, mon mari et moi ne pouvions que constater l'impuissance humaine face à cette calamité. Certainement, ces solutions avaient agi, contribué, dépanné pour un laps de temps mais restaient insuffisantes à long terme. Toujours confiante, je remettais mon fils dans les mains de Dieu. Je Lui demandais aussi la patience, car j'en avais bien besoin.

 

Enfin la lumière au bout du tunnel

 

Un jour où Stéphane était effondré, brisé et à bout de ressources, il décida d'aller dans un centre chrétien. C'est dans un foyer où sont véhiculés le pardon, la grâce et l'amour de Dieu que sa vie fut radicalement transformée. Il accepta Jésus-Christ comme son Sauveur personnel. Dieu brisa les chaînes qui le liaient à la drogue, le délivra, le libéra et le releva.

 

Cela fait maintenant plusieurs années que mon fils a quitté le monde de la drogue. Il est réellement libre. Sa foi en Dieu s'affermit de jour en jour. Le Seigneur l'a relevé pleinement de son passé et lui a donné de nouvelles valeurs sûres. Je réalisais aussi l'immense bonté de Dieu qui avait protégé mon fils des séquelles pouvant provenir de l'usage de la drogue.

 

Pleine de joie et de reconnaissance, je remercie Dieu de tout mon cœur. La prière est une force merveilleuse, c'est une relation personnelle et intime entre le seigneur et son enfant. Si pour notre famille, ce passé est bien derrière nous, je veux cependant me souvenir pour vous familles meurtries par le drame de la drogue. Stéphane m'a donc vivement encouragée à écrire mon témoignage. En conséquence, j'ai écrit un livre (Jacqueline Fabre, H... comme héroïne. Témoignage d'une mère, publié par les éditions Farel, France, novembre 1999) pour vous, mère, père désespérés, pour toi qui te drogues. Rencontrer personnellement Jésus-Christ est la seule découverte qui peut transformer votre vie. Cette espérance n'a rien de vague ni d'incertain, elle est sûre et vivante, car Jésus-Christ est une personne vivante.

 

 

(Flyer de Média Espérance – Jacqueline Favre)

Ichtus (2)

 

 

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