DORT-IL ?
Maître, ne t’inquiètes-tu pas de ce que nous périssions ?
(Marc 4.38)
DORT-IL ?
La simplicité de ce récit le rend d’autant plus significatif ; il met en relief l’humanité de Jésus que la fatigue extrême plonge dans un lourd sommeil et la puissance divine extraordinaire dont il est investi. D’un mot, il fait taire les éléments.
Il peut nous arriver de nous demander si Dieu n’est pas indifférent à nos tempêtes, parfois aussi inattendues que les coups de vent sur le lac de Galilée. Nous restons sans ressource, désemparés.
Aujourd’hui, nous avons bien conscience que le monde entier est en péril. Il y a dix minutes, j’entendais l’avis d’un scientifique disant que c’est la vie qui est maintenant en question sur notre planète . Que dire du drame qui, depuis le Proche-Orient, nous gagne tous ? La barque se remplit. Où est l’issue ?
Les tempêtes intérieures ne sont pas plus rassurantes : vie familiale, spirituelle, santé physique, mentale… Or, Dieu semble dormir, indifférent. Il nous faut lutter parfois avec l’énergie du désespoir, écoper, corriger inlassablement la direction, tenir la barre, nous épuiser apparemment en vain. La fatigue et le découragement nous gagnent…
Et lui, que fait-il ? Qu’en est-il de ses promesses ? Il s’éveille quand il est temps. D’un mot, il ramène la paix. Pourquoi craindre ?
Le créateur des flots ne peut périr par les flots. Et les siens ne sont-ils pas entre ses mains ?
« Seigneur, augmente-nous la foi ».
(Extrait des « Méditations Quotidiennes – Richard Doulière)