« Dieu dit : N’approche pas d’ici, ôte tes sandales de tes pieds,
car l’endroit sur lequel tu te tiens est une terre sainte »
(Exode 3 :5)
SILENCE
Florence Louisa Barclay était la fille d’un pasteur anglais. Dans l’un de ses romans, La Châtelaine de Shenstone, on trouve des pages imprégnées de sa foi. Redoutant d’avoir à livrer quelques confidences, une amie de l’héroïne du livre lui déclare : « Oh silence, vous marchez sur un sol sacré et vous oubliez de vous déchausser ». Évidemment, à cette lecture, j’ai immédiatement pensé au texte de l’Exode.
En abordant l’heure du recueillement, il me semble parfois, sans doute à tort, qu’une prière silencieuse s’avérerait moins efficace qu’une ardente intercession. Pourtant, elle serait comme un déchaussement devant le Dieu trois fois saint.
Que signifie le silence mentionné dans l’Apocalypse ? [« Quand l'Agneau ouvrit le septième sceau, il y eut dans le ciel un silence d'environ une demi-heure. (Apocalypse 8:1)]
Serait-ce, devant tant de bouleversements cosmiques, un moment de stupeur, de sidération ? Ou bien comme un recul, un retrait pour mieux assimiler la portée des événements ? Ou encore un émerveillement, une adoration si profonde que nul langage ne peut l’exprimer ? Quoi qu’il en soit, nulle contestation ne sera possible devant la majesté divine.
Quand nous nous approchons du Seigneur, le sol devient sacré. Enlevons nos chaussures, et cela d’autant plus qu’elles sont souvent boueuses.
(Extrait des « Méditations Quotidiennes » - Ivan Doulière)