Sur un Prélude de Bach (Poésie d'avant, Yann) [Photopoème]
Sur un Prélude de Bach
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Dans l' arc en ciel du temps les brumes du souvenir s'iriguent.
Le chemin du bonheur passe au crible les vécus,
Les à vivre innocents, décédés et renés.
Vertige de Nature est le temps de l'humain,
Du subi, du découvert, du partagé, du donné,
Du cloné, du forcé, du grandi, du grand-bleu,
Vit toute alternance ; passe du beau présent
Au passé composé pour en « décomparer » l'enfant.
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Le revivre assassin comme en décomposés,
Les mordus d'existence et d'amour en souffrance,
Engrangés ça et là , pêle-mêle existence,
Font que l'enfance innée perdure en au-delà...
D' »apparence-doléance » en désolétude.
Je suis le pas qui glisse dans l'antre du passé ;
Je vibre les en-avant d'un présent de l'Être,
Celui qui te permet l'agir, le vivre, l'être.
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Je suis l'interrogation réduite en points
De suspension en ombre de lumière et tus.
Caresse de mots, elle intègre au quotidien
Ce qui me fait poser la main dans la tienne,
Déposer sur tes joues des « baisers-papillon »,
Regarder avec toi vers le même horizon,
Accompagner de chaque instant les demains questionnés,
Endormir les subis pour vivre autrement.
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Je vis lorsque tes mains courant sur le clavier
Font résonner dans mon coeur les notes jouées
De ce prélude de Bach en vibrante émotion.
Plus rien n'existe alors et en fermant les yeux
Je sens l'amour envelopper notre atmosphère,
Le rendre si diaphane, pur, impalpablement
Créateur d'une étreinte infiniment sereine
Qui nous coucherait nus pour un dernier « sommeil-renaissance ».
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yann