Harmonie
La diaphane harmonie tisse une mue subtile
Née d’un doigt de soie d’or rencontré à l’aurore.
Au point d’Epiphanie germent en fils fertiles
Les cils d’un regard fort, intense métaphore
Du chemin de l’amour, passerelle de l’âme
Suspendue aux parcours des sentiments en flammes.
L’harmonie est le « Voir »
A l’instant d’un partir pour un voyage au nord
Je laissais au midi la chaleur de leurs mains
Qui venaient se blottir en dernier réconfort
Sur ma peine engourdie par un retour prochain ;
L’harmonie rassurait, enveloppante et sûre,
De ses bras satisfait la famille en murmure.
L’harmonie est « Sentir »
Cette petite mort d’un temps de vie naissante
Nourrit les certitudes des êtres qui s’imprègnent
Et ils se remémorent l’ascension concertante
Vers cette complétude absolue qu’ils atteignent
Par l’écoute attentive du silence et du dit,
Par la conscience vive que l’on approfondit.
L’harmonie est le « Ouïr »
L’harmonie se nourrit des gouttes de soi-même
Que l’on dispense au gré des dimensions d’aimer
Sorte de pot-pourri des victoires suprêmes,
Echelle des degrés de l’être à s’estimer
Enfant de l’univers, et note de musique
Dans le divin concert de la vie vers l’Unique.
L’harmonie est « Unir »
Yann