« J’étais partie comblée ; vide, l’Eternel me ramène.»
(Ruth 1.21)
NAOMI, LE RETOUR A BETHLEHEM
Face à la famine et aux difficultés, la famille d’Elimelek, malgré les ordres de Dieu, céda aux tentations des « champs de Moab ». Elle s’y installa, abandonnant sa patrie, son Dieu, sa culture et ses valeurs. Constatant le résultat catastrophique des décisions familiales, Naomi se souvient de sa patrie. Elle reconnaît sa situation et décide de revenir à Bethléhem.
Le Livre de Ruth insiste sur le thème du retour : la racine « retourner » apparaît douze fois dans ce premier chapitre. Or le verbe hébreu désigne non le seul retour physique, mais aussi une repentance, un demi-tour spirituel, une conversion.
En quelque sorte, Naomi se repent et, tournant le dos aux champs de Moab, revient vers Dieu. Elle reconnaît devant ses concitoyens que sa démarche de départ n’était pas bonne. Avant de partir, même dans la difficulté, elle était comblée par Dieu ; or, elle revient vide des champs de Moab.
Bien que prétendant faire partie du peuple de Dieu, il peut nous arriver d’abandonner sa maison où il prend soin de nous, malgré les difficultés. Nous succombons aux sirènes trompeuses et mortifères des « champs de Moab ».
Il n’est pas trop tard pour le reconnaître, nous repentir, faire demi-tour et retourner vers Dieu, vers sa maison. L’histoire de Ruth nous montre que dans cette attitude Dieu bénit et redonne vie et espoir, un avenir neuf.
(Extrait des « Méditations quotidiennes » - François-Jean Martin)